The Maestro - Partie I ( Terminé)

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- Cesare était dans la merde jusqu'au cou! Je crains qu'il ne t'entraîne avec lui dans sa tombe!

- Je savais très bien dans quoi je m'engageais en le tuant...

- T'es sûr de toi?! Les ennemis de Cesare sont devenus les tiens maintenant...

- Tu me prends pour un débutant? Je sais pertinemment ce que je fais!

- Ecoute, tout ce que je veux c'est protéger notre famille!

- Cet enfoiré a tué Mia! Je devais le tuer! Pour elle.

- Je sais! Sauf que tu laisses les fantômes du passé refaire surface et cela met en danger la famille. Tu sais très bien que les ennemis de Cesare ne sont pas des saints, ils chercheront à tout prix une nouvelle cible. Et c'est toi maintenant.

- J'ai déjà Federico Lombardi dans la poche...

- Et qu'est ce que tu fais de Lucas Castelli? Tu sais pertinemment qu'il ne te pardonnera pas d'avoir tué la personne qui lui devait le plus de fric!

Un bruit sourd suivi d'un juron me fait sursauter. Je tente de masquer au mieux le bruit de ma respiration saccadée en plaquant ma main sur ma bouche. J'écoute à la porte du bureau d'Ezio depuis quelques minutes déjà, je n'ai aucune idée d'avec qui il parle. J'étais sur le point d'aller visiter la grande bibliothèque du manoir quand j'ai entendu des éclats de voix provenant du bureau. Ma curiosité a pris le dessus et je n'ai pas pu m'empêcher d'écouter un bout de la conversation animée.

-J'ai attendu toute ma vie pour la venger! J'ai enfin réussi à éliminer  le dernier maillon de la chaîne! J'écraserai tout ceux qui se mettront en travers de ma route et protégerai coûte que coûte ma famille!

- Dans ce cas, on doit se préparer pour la guerra.

- Je suis prêt depuis des années pour ça.

Un long silence suit ces paroles, je tends l'oreille au maximum en attente d'une réponse. Rien ne vient mise à part des bruits de pas et ce qui semble être le craquement d'une allumette. Je me décolle aussitôt du mur près de la porte du bureau d'Ezio. Je m'empresse d'atteindre les escaliers principaux pour éviter de me faire surprendre. Lorsque je pénètre de nouveau dans ma chambre mon coeur bat lourdement contre ma poitrine. Je m'écroule sur le lit et je n'ai que deux mots en tête: La guerra.

*

- Encore une, dit Valentino en me tendant une robe pull en laine épaisse.

- Pourquoi faut-il que j'essaie tout ces trucs?! J'ai déjà des vêtements, c'est inutile d'en acheter d'avantage!

- Pas suffisamment pour le boss.

Je lève les yeux au ciel et lui prend la robe des mains. J'entre dans la cabine d'essayage et retire mes vêtements pour la énième fois de la journée. Ça fait plus de trois heures qu'on flâne dans les magasins et je commence à en avoir assez. Je ne sais pas pourquoi Ezio veut que j'achète autant de vêtements, j'ai l'impression d'être une petite poupée qu'on veut coiffer et habiller.

J'enfile la robe en vitesse et jette un coup d'oeil à mon reflet dans le miroir. Elle est simple mais très jolie. Je ne perds pas plus de temps à m'observer et la retire aussitôt.

- Bon j'espère que c'est fini maintenant! Dis-je en sortant de la cabine d'essayage.

Mes mots restent suspendus dans les airs, Valentino ayant disparu de la circulation. Je balaye la pièce des yeux mais celle ci est complètement déserte. Les battements de mon coeur s'accélèrent comprenant que quelque chose n'est pas normal.