Blind eyes

11. 2016 Kopfkino

'The act pf playing out an entire scenario in your mind'

1er janvier 2016

Je ne savais pas où j'allais. J'étais à l'arrière d'un 4x4, Pavel à coté de moi et le chauffeur nous amenait à une destination inconnu. En sortant du bateau il avait parlé à ses hommes en Russe et je n'avais bien évidemment rien compris.

Maudis russe de mes bijoux de famille

J'avais l'impression d'être une enfant de trois ans qui ne comprenait pas les discussion des adultes et qui boudait dans son coin. Sauf que la j'étais bel et bien majeur et retenu contre mon gré. J'étais totalement furax contre l'énergumène qui me servait de guide et qui se prenait pour le roi du monde.

Je regardais par la fenêtre le paysage qui défilait sous mes yeux. Nous avions longer durant la nuit tout le lac Michigan et nous étions arrêté à Green Bay. La voiture roulait au milieu des arbres, s'éloignant de la ville ce qui augmenté mon stresse.

Et si il contait me tuer dans un endroit discret et où on ne retrouvera jamais ma dépouille.

Oh mon dieu j'allais peut être mourir. Il n'avait peut être pas apprécié mon monologue et avait trouvé l'excuse d'un repas au restaurant pour que je monte docilement dans sa voiture. Il n'y avait ni habitation ni population au alentour trente minutes de route.

Mes fesses si on va au resto.

Je ne reverrais plus jamais Mé et Aurel.

Aurel! Mince! Je ne l'avais pas vu depuis la veille au soir et je ne savais pas où il se trouvait maintenant. Je devais être sur qu'il allait bien.

-Je veux mon téléphone.

- Il ne te sera d'aucune utilité là où nous allons dragatsennaїa.

Il ne daigna même pas relever sa tête, scotché à son téléphone.

- Je penses qu'avant de mourir j'ai le droit de passer un coup de file quand même, ma voix se voulait sur d'elle mais c'était dur sachant que j'allais bientôt mourir.

Il releva soudainement la tête et me fixa de longues secondes. Il semblait amusé et étonné de la situation. Je ne trouvais pour ma part la situation tout sauf drôle. Je n'avais encore rien accomplie dans ma vie est estimé que mon heure n'étais pas encore venu. Mais bon à priori ce n'était pas à moi de décider de ça.

Je répète, maudis Russe de mes ovaires.

- Et si tu pouvais arrêter de jubiler à l'idée de ma mort ça m'arrangerais aussi.

C'est en parlant comme ça que tu penses qu'il va te laisser libre. Tu veux pas qu'on aille creuser la tombe dans laquelle tu vas pourrir avant qu'il appuie sur la gâchette aussi ?

J'abusais peut être mais je me disais que si je devais mourir autant que je lui tienne tête et tente de pouvoir parler à Mé et Aurel une dernière fois. Me retournant vers lui, je vis qu'il se retenait de rire de justesse et ça me mit en pétard.

J'irais la creuser moi même la tombe si je peux d'abord lui dire ses quatre vérités.

- Non mais je rêves ça te fais rire ? T'es vraiment un psychopathe. Tu m'emmènes dans un endroit inconnu au bataillon pour pouvoir me tuer tranquille et en plus tu trouves ça amusant. Sache que ça ne m'amuse pas du tout, j'avais et j'ai toujours plein de projets et maintenant ils sont tous ruiner à cause de toi. Ma vie est certes pas très interessantes mais je veux qu'elle le devienne et ce n'est pas en me l'ôtant maintenant qu'elle va le devenir. Je te prierais donc de dire à ton gorille de faire demi tour et de me ramener chez moi dans mon petit studio Oh combien médiocre face à ton bateau et tout ton tralala de 'monsieur je suis riche et je me la pète comme c'est pas parmi'. Moi et ma petite vie minable qui ne conte pas par rapport à toi on t'emmerde royalement. Si jamais il te prend quand même l'envi de me buter je te prierais de me laisser appeler Mé et Aurel une dernière fois je penses que tu me dois bien ça.