Retour en enfer ?

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Mon "père" m'avait bel et bien retrouvée.

Je pris quelques secondes pour calmer ma respiration irrégulière. Je ne pouvais pas le laisser croire qu'il gagnerait cette fois-ci.

Une fois calmée, je m'approchai doucement d'un siège et pris place à côté de celui qui était censé être mon père. Si j'avais réussi à retrouver mon calme, la boule de stresse dans mon ventre, elle, était toujours bien présente. J'évitai le regard de mon "père" pour me concentrer sur mes chaussures.

Attends (T.p) tu vas vraiment regarder tes chaussures au lieu d'affronter son regard ? Non. Aller ma grande, un peu de force et de courage, et relève les yeux !

Je relevai donc mon regard et affrontai celui de mon "père". Le sourire sur le visage de celui-ci s'agrandit de plus belle. C'est alors qu'Erwin brisa le lourd silence qui s'était installé dans le bureau.

Erwin : Que fais-tu ici ? Tu sais pertinemment que tu n'es pas le bienvenu.

(NDA : Bon désolée, le père n'a pas de prénom haha !)

Père : Oui, je sais petit frère. Mais ne t'en fais pas. Je ne suis que de passage.

Mon "père" ne m'avait pas quitté des yeux en s'adressant à Erwin. Il espérait me déstabiliser pour je-ne- sais-quelle raison.

Les sourcils d'Erwin se fronçèrent, et son regard se fit plus dure.

Erwin : Et tu crois que je vais t'accueillir bras ouverts parce que "Monsieur" n'est que de passage. Pfff je t'en prie, évitons de perdre du temps. Si c'est (T.p) que tu viens chercher alors...

Mon "père" le coupa net dans son élan.

Père : Tu te trompes mon cher Erwin. Je ne viens pas chercher (T.p).

Ma tête se tourna vers Erwin, rompant le contact visuel que j'avais avec cet homme depuis mon entrée dans le bureau. Mes yeux étaient ronds comme des soucoupes, tout comme ceux d'Erwin, tant la surprise nous avait frappé. Puisqu'aucun de nous deux n'étaient capable de parler, mon "père" poursuivit.

Père : En fait, je suis ici pour faire mes adieux à celle qui était autrefois ma fille. La vie à la maison sans elle est vachement plus paisible.

Paisible-? PAISIBLE ?? Laisse moi te dire une chose enfoiré ! La vie qu'on avait tous les deux aurait pu être "paisible" si tu n'avais pas levé la main sur moi !

Tels étaient les mots que j'aurais voulu lui cracher à la gueule. Le sentiment de surprise se dissipa instantanément pour laisser place à la haine. "Monsieur" prenait plaisir à me frapper, et il s'attendait à ce que notre vie soit paisible ? Dans quel livre a-t-il lu que lorsque l'on frappe un enfant, celui-ci rigole ? Ce gars est une enflure, un porc, un enfoiré. Je compte pas faire la liste de tout ce qu'il est, parce qu'elle risque d'être vachement longue cette putain de liste.

J'aurais voulu lui gueuler qu'il avait fait de ma vie de môme un enfer. Qu'il m'avait détruite en m'accusant de la mort de ma mère. Qu'il ne méritait pas de vivre. Mais je me retins. Moins la discussion s'éternisait, plus vite il partirait. Et mieux je me sentirai.

Je serrai donc les poings, et commençai à me mordre nerveusement la lèvre, retenant toute la haine qui n'attendait que de traverser cette "barrière".
Mon "père" poursuivit.

Père : Oui, je suis plus tranquille maintenant qu'elle n'est plus là. Et puis, une bouche en moins à nourrir, ce n'est pas plus mal. Mais, en tant que bon père...

Il attendit avant de poursuivre sa phrase, observant ma réaction. Il voulait que j'explose. Et je voulais le faire. Mais je ne pouvais pas lui offrir ce plaisir. Je m'efforçai donc de garder l'air blasé qui s'affiche presque naturellement sur mon visage d'habitude. Et pour la première fois, j'avais vraiment du mal à le garder. L'homme reprit la parole.

Livaï X reader : Qui l'aurait cru ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant