Kuroi Takami [Tome 2]

Chapitre 20

*PDV Extérieur*

- Tu es sûr que tu n'as besoin de rien ? Je peux aussi te fabriquer des choses !

- Non, c'est bon...

Kuroi était assis sur un banc à l'écart. En face de lui, Momo paniquait presque... Elle voulait absolument qu'il aille mieux et tentait tout pour parvenir à réaliser cette idée. C'est limite si elle ne courait pas dans tous les sens pour trouver la moindre chose qui ferait plaisir au blond.

- Tu n'as pas faim ? Ou soif peut-être ?

- Non, c'est bon...

Kuroi quant à lui, à un comportement vraiment inhabituel. Il est assis sur le banc à fixer le sol de ses yeux vides. Ses bras, bien que posés sur ses cuisses, pendent légèrement dans le vide. Son visage est sombre.

- Tu veux que j'appelle quelqu'un d'autre ? Tu veux voir quelqu'un de spécial comme Eijiro ou Izuku ?

Le garçon ne bouge pas, il ne parle pas et dans le cas où il le fait il répète la même chose... C'est comme s'il était soudainement devenu mort. Face à ce comportement, Momo ne sait comment réagir et régler le problème... Mais elle tente :

- Et si tu appelais ton frère ! Je suis sûr qu'il saura te faire aller mieux !

Le blond ne répond pas. Yaoyorozu croit apercevoir de légers tremblements sur le corps du garçon. Elle décide de s'installer à côté de la personne qu'elle aime.

- Tu sais, je t'ai aperçue plusieurs minutes avant que tu t'engouffres dans cette ruelle.

Le regard de Kuroi est toujours sans-âme.

- Et étant donné que j'étais seule moi aussi, je voulais te rejoindre. Malheureusement, une foule monstre m'en a empêchée pendant quelques instants. Mais j'arrivais quand même à te voir, et c'est là que je l'ai vu...

Cette fois elle en a la certitude, l'apprenti héros tremble bel et bien.

*PDV Kuroi*

- Tes larmes. Tu pleurais... Pourtant, j'avais l'impression qu'un violent combat se déroulait dans ton corps pour ne pas laisser tous ces pleurs être exposés au grand jour. Mais il semble que tes émotions étaient trop fortes.

Pourquoi tu me dis tout ça ? Arrête.

- Mais le pire dans tout ça. C'est qu'il n'y avait que moi qui te voyais dans cet état. Les gens passaient à côté de toi mais ne faisaient rien. Tu étais comme coupé du reste du monde...

Ça fait bien longtemps que je le suis. Pars maintenant.

- Mais j'ai réussi à te retrouver dans un endroit à l'écart. Tu étais là, debout au milieu de la ruelle... Libérant des tonnes de pensées négatives. Et cette vision me donnait envie de pleurer à mon tour.

Arrête, vas profiter avec tes amis, va t'amuser avec eux au lieu de...

- Le plus choquant était tes propos. On a l'habitude de voir un Kuroi confiant, blagueur et souriant ! Et tout d'un coup, j'ai en face de moi un Kuroi abattu.

- Pourquoi ? Quand comprendrez-vous ?

Elle ne répond pas tout de suite, peut-être que la soudaine prise de parole de ma part l'a surprise. Cependant, elle pose bien vite une question :

- Comment ça ?

Je me lève d'un coup, prononçant mon discours avec une pointe d'énervement dans la voix, mais beaucoup de tristesse au fond de moi :

- Je ne suis pas quelqu'un de bien ! Je ne suis pas quelqu'un qu'il faut côtoyer !

- Mais, Kuroi...

- Non !! Vous ne devez pas rester avec moi... Je n'en peux plus ! Voir vos sourires, vos rires et tous vos bonheurs... Ça ne me fait que plus mal !!