Chapitre 13 : Terreur nocturne

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J'ai à peine fais un pas, qu'une main saisie mon épaule.



La terreur qui s'empare de moi est si puissante que je crois un instant que je vais m'évanouir. J'entends mon cœur battre dans mes oreilles, bien trop fort et bien trop vite. J'ai chaud et froid en même temps. Ma respiration s'est arrêtée. En fait, tout s'est arrêtée, je n'ose plus bouger, figée et tendue. Mes muscles se sont crispés, sans doute prêts à détaler à tout moment. Je crois que c'est comme un instinct de survie.

Seul mon cœur qui bat à toute vitesse rompt le silence. Peut-être que je ne suis pas éveillée, que je rêve encore, que je suis dans un de mes cauchemars ? Cette idée me semble presque rassurante. A vrai dire, je me mets à sincèrement espérer être dans un cauchemar, et ça pour la première fois de ma vie.

Un souffle dans mon cou me fais sursauter et m'arrache un frisson d'horreur. Il y a bien quelqu'un juste derrière moi. Mon estomac se noue douloureusement dans mon abdomen. Prise d'une certaine panique, je me retourne et tout ce que je détenais échappe à mes mains. Les larmes me montent aux yeux plus vite que je ne l'aurais imaginer.

Mon cœur bat à encore plus fort et vite, et je ne pensais pas cela possible. Je n'ai pas peur, je suis terrifiée. Je recule, pour m'éloigner, mais me cogne contre un meuble, qui s'enfonce douloureusement dans ma hanche. Pour me repérer je pose mes mains sur le meuble et quelque chose en tombe. Dans ce silence oppressant, ce bruit me semble démultiplié, ce qui me fait cesser tout mouvement.


Comme une proie qui cesse de bouger pour ne pas attirer l'attention du prédateur.


Je voudrais crier, mais j'ai vraiment du mal à respirer, et je crois que je commence même à hyperventiler. De plus, j'ai l'impression d'avoir du papier de verre dans la gorge, tant elle est serrée et sèche.

Je recule encore, et me prend les pieds dans quelque chose, que je ne parviens pas à identifier. Je perds l'équilibre et tombe en arrière sur les fesses. Ma tête et mon dos heurtent une surface plane et dure la chute, me faisant gémir de douleur. Avec mes mains, je constate que je viens de me cogner contre un mur du couloir.

J'entends du bruit provenant de la direction d'où je viens, et ma douleur passe au second plan. Je n'ai plus qu'une chose en tête : fuir.


Je n'en ai pas le temps.


La lumière jaillie en un instant et me brûle les yeux. Mes yeux s'habituent rapidement à la luminosité, me permettant de découvrir l'identité de la personne qui vient de me terroriser sur place.


Ce sont des cheveux roses que je découvre.


Natsu se tient près de l'interrupteur, l'air somnolent. Il me regarde étrangement, visiblement encore dans le brouillard.

J'ai à la fois envie de le frapper et de sauter dans ses bras.

Soulagée, mes muscles se détendent, et les larmes envahissent rapidement mon visage. Ma respiration, déjà irrégulière et entrecoupée de sanglots devient incontrôlable. Je me recroqueville sur moi-même, ramenant mes genoux contre moi et les entourant de mes bras.

Roulée en boule contre le mur, je pleure de soulagement et laisse s'échapper la terreur que je viens de ressentir.


TraquéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant