I've turned into a monster. [French]

Chapter eight.

Partie 3

Après que Sam m'ait détachée, qu'il s'est excusé et qu'il soit parti rejoindre son frère, je me suis levée et je les ai regardés partir. J'avais enfin su ce que je ressentais pour Dean et j'ai eu la force de le lui dire mais à ses yeux, je ne suis qu'un monstre. Le connaissant, dès qu'il aura une occasion de me tuer, il le fera. J'ai vraiment été stupide. Je pensais qu'en lui déballant ce que j'avais sur le cœur, il comprendrait et m'épargnerait, mais non. Il est vraiment têtu et reste focalisés sur ses idées à lui. C'est pour cela que je ne sais pas ce que je dois faire. Et si ils n'arrivaient pas à tous les tuer ? Et si ils revenaient blessés ? Et si ils ne revenaient pas ? Je ne peux pas rester là, les bras croisés. Surtout que j'ai une vengeance à effectuer. Que faire ? Y aller et prendre le risque de me faire tuer par Dean ou par un des vampires, ou rester ici et regretter si jamais ils leur arrivent quelque chose ? J'ai mis quelques minutes à réfléchir et j'ai décidé de rester, sauf que j'ai directement commencé à regretter donc, j'y suis allée. Si je dois mourir, j'aimerais mourir pour quelque chose de concret. Je me sus donc dépêchée d'y aller afin d'y arriver avant eux. Chose que j'ai réussi. Quand je suis arrivée, je me suis fais attraper par deux vampires assez grands qui m'ont directement emmenés voir leur patron. Ce dernier était en train de s'abreuver sur un humain, innocent. Il a levé la tête vers moi.

« - C'est sûrement le meilleur humain que j'ai dégusté jusqu'à présent. Tu es sur de ne pas en vouloir ? »

J'ai hoché négativement la tête. Je ne me nourris pas des humains et ça me réussis plutôt bien quand je vois ceux qui s'en nourrissent.

« - Tant pis. » dit-il en haussant les épaules.

Il s'est remis à boire. L'humain grimaçait mais il n'avait plus beaucoup de sang et allait bientôt mourir. Le patron a tourné la tête vers moi et s'apprêtait à me dire quelque chose quand Dean est arrivé et s'est attaqués aux deux grands qui m'avaient chopé. Par pur réflexe, je me suis cachée. Heureusement, il n'avait pas l'air de m'avoir vu. J'ai regardé le combat qu'à effectué Dean, sans trop savoir si je devais intervenir puisqu'il se débrouillait bien. Quand il eut tué les quatre sbires, il a baissé sa garde et s'est fait avoir par le chef qui l'a violemment balancé deux fois contre deux murs différents. Là, à cet instant précis, je ne me suis pas posée de questions et je l'ai aidé. Je me suis montrée, j'ai attrapée la tête du chef et j'ai tiré dessus jusqu'à ce qu'elle s'arrache du corps. Après ça, j'ai balancé la tête au loin et je me suis approchée de Dean qui avait l'air d'avoir peur de moi. J'ai tenté de le mettre en confiance, en vain. J'ai pensé qu'il n'était pas armé donc j'ai continué de m'approcher. Je lui ai retiré un bout de bois qu'il avait dans l'épaule et lui, il a sorti son arme et l'a pointé vers moi.

« - C'est comme ça que tu me remercie ?

- Te remercier ? Tu rigoles j'espère.

- Je viens de te sauver la vie Dean.

- Je me débrouillais très bien tout seul.

- C'est ce que j'ai vu, oui. »

Son sang commençait à couler de sa blessure et l'odeur est venue jusqu'à moi. J'ai regardé sa blessure. Il m'a regardé puis a regardé son épaule tout en laissant son arme pointée vers moi. Je me suis approchée de lui, encore une fois et j'ai arraché la manche de mon pull. Il m'a regardé, méfiant.

« - Je ne vais pas t'étrangler avec ça Dean. Je veux juste t'aider.

- Vas te faire voir, je sais me démerder ! »

Je n'ai pas pris en compte ses paroles. Il est énervé, c'est normal après tout. J'ai passé la manche autour de son épaule pour arrêter l'hémorragie. Je l'ai regardé puis j'ai serré le nœud.

« - Aie !

- Chochotte. »

Il a sourit discrètement et rapidement. J'ai souris aussi puis je me suis reculée. Il s'est relevé, son arme toujours pointée. Il m'a regardé, droit dans les yeux. J'ai cru le voir hésiter. Il a passé sa langue sur ses dents et a baissé son arme. Il l'a même jeté par terre et s'est jeté sur moi pour me prendre dans ses bras. Il m'a serré fort contre lui. Ce moment, je ne suis pas prête de l'oublier. J'ai entendu Sam arriver puis je l'ai vu, planté à l'entrée, souriant. Dean m'a lâché et Sam est venu vers nous et nous a fait un câlin, à tous les deux. Un câlin groupé quoi. Quelques minutes après que notre câlin soit fini, c'est au tour d'un ange d'apparaître. On se regarde tous.

« - Je peux savoir pourquoi ce vampire est toujours en vie ?

- On ne va pas la tuer.

- Et pourquoi ?

- C'est notre amie.

- Oh, c'est elle, la fille qui...

- Oui Castiel.

- Qui quoi ? » demandais-je.

Dean me sourit et me tapote la tête. Il profite d'être grand. L'ange, qui s'appelle Castiel, me dévisage puis il finit par hausser les épaules et me souhaiter la « re-bienvenue ». Je n'ai pas tout de suite réagis puis je lui ai souris. Je le trouve assez bizarre mais bon, tant pis hein ! Dean dépose Sam et Castiel au motel puis me ramène chez moi.

« - Tu ne vas pas rester dans la voiture, si ? Allez, viens boire un verre. » lui proposais-je.

Il sortit de sa voiture et vient avec moi. On entre et je lui dis d'aller se servir pendant que je me change. Après tout, il connaît la maison. Je monte dans ma chambre et me change. J'opte pour un débardeur blanc et un jean simple. Je prends aussi une veste de jogging parce qu'on est en février et il fait froid à cette période de l'année. Je regarde mon pull auquel il manque une manche, je soupire et je le jette. Dommage, je l'aimais bien ce pull. Je mets le reste au sale puis je descends rejoindre Dean. Ce dernier est allongé sur le canapé, les pieds sur la table basse. Je lève un sourcil.

« - Désolé. » dit-il en se redressant.

Je lui souris et le rejoins. Je lui pique sa bière et boit une grande gorgée.

« - Ah ! Ça fait du bien.

- Care, je peux te poser une question ?

- Autant que tu veux.

- De quoi tu te nourris ? Tu n'as même pas essayé de me croquer quand tu as vu ma blessure.

- Je me nourris d'animaux. C'est dur mais c'est beaucoup plus sain et ça m'empêche de dévorer les gens... En tout cas, merci de m'avoir épargné.

- J'ai pris conscience que tu n'as pas choisi d'être un vampire et que je devais te laisser une chance.

- Ne te justifie pas Winchester. » dis-je avant de boire une autre gorgée de sa bière et de la lui rendre.

Il me sourit, je lui souris aussi. Il boit une gorgée de sa bière sans me quitter des yeux. Je repense à la déclaration pourrie que je lui ai faite. Quelle débile.