Chapter two.

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Le dimanche, en pleine révision d'un cours particulièrement difficile, on sonna à ma porte. Je gardai mon stylo dans ma bouche, mes lunettes et mon chignon très mal fait et j'ouvrai la porte. J'enlevais mon stylo de ma bouche et retirais mes lunettes.

« - Oh, c'est toi.

- T'as l'air heureuse de me voir.

- On ne peux plus heureux. Qu'est-ce que tu veux ?

- Je peux entrer ?

- Dean, je suis occupée là.

- Pourquoi tu commences à réviser alors que c'est dans un mois ?

- Comment tu… ? Sam. »

Il hocha la tête avant de me redemander si il pouvait entrer. Je me poussai légèrement, il entra et je refermai la porte derrière lui.

« - Qu'est-ce que tu veux ?

- Je veux juste m'assurer que tu vas bien.

- Ben, en fait, j'allais bien jusqu'à ce que tu vienne me déranger.

- Caroline, je suis sérieux. N'ouvres pas à n'importe quoi.

- J'étais justement en train de me dire la même chose.

- S'il te plaît, Caroline, arrête d'être sarcastique tout le temps avec moi.

- J'ai eu un bon prof à vrai dire.

- Pas faux. Même si je n'ai pas eu le temps de t'apprendre grand chose.

- Oh, t'inquiète pas, je me suis bien débrouillée.

- Je m'inquiète pas pour ça. Je ne peux pas te dire grand chose à propos de ce qu'il se passe ici mais tout ce que je veux, c'est que tu sois prudente.

- Et si tu me disais enfin ce que ton frère et toi vous faites ici ?

- Ça te foutra dans la merde.

- Plus que je le suis déjà ?

- Parce que t'es dans la merde ?

- Apparemment. Sinon tu ne serais pas venu ici pour me dire d'être prudente, n'est-ce pas ? »

Dean me sourit. Je le connaissais bien pour quelqu'un qui n'a passé seulement deux semaines avec.

« - Tu veux boire quelque chose ?

- Une bière, s'il te plaît. »

Je me dirige vers le frigo et attrape deux bières. Je lui en lance une et ouvre la mienne avant de revenir vers lui. Je m'assois sur la table, il s'assoit sur une chaise sauf qu'il a les mains sur le dossier.

« - Pourquoi vous cachez votre job ?

- C'est pas vraiment un job. Normalement, quand tu as du boulot, t'es payé. Nous, non. On se balade de villes en villes dans mon impala, en collectionnant les motels pourris en mangeant toujours la même chose. On vit comme ça et c'est pas si dérangeant, finalement. C'est devenu une habitude. Si tu veux, notre paye, c'est protéger les innocents.

- Mais encore ?

- Qu'est-ce que tu veux savoir ?

- Ce que vous faites et pourquoi vous le faites.

- Tu me prendra pour un dingue. » dit-il en buvant plusieurs gorgées de sa bière.

Je hausse les épaules. Apparemment, ils ne sont pas prêt à en parler. Tant pis. À mon avis, c'est juste une question de confiance.

« - Sam sait que tu es là ?

- Non. Je voulais être le premier à te faire le discours habituel.

- Je sais pas trop comment réagir là.

- C'est une blague Care, ne t'inquiète pas. Le truc, c'est que quand on se rapproche de quelqu'un, il est possible qu'il lui arrive quelque chose.

- C'est rassurant, dis donc.

- Désolé, je sais pas vraiment faire ce genre de choses, c'est plus le dada à Sam.

- Pourquoi tu le fais alors ? »

Il hausse les sourcils en me regardant. Il ne répondra pas à la question. Il fini sa bière et se lève. Il s'approche de moi et prend ma bière et la pose à côté de moi.

« - Reste sur tes gardes et soit le plus prudente possible, d'accord ?

- Qu'est-ce qu'il risque de m'arriver ?

- Juste promets le moi.

- Réponds à ma question.

- Tu pose trop de questions Care. Promets moi que tu seras prudente.

- Promis... »

Il embrasse mon front avant de disparaître. J'entends le vrombissement de sa voiture s'éloigner petit à petit. A partir de ce moment là, comment dire... ma vie a changer. Et pas dans le bon sens. Seulement quelques heures après la visite de Dean, dans la nuit de dimanche à lundi, quelqu'un toqua à ma porte, violemment. J'étais allongée dans mon lit, en train de m'endormir et ces frappements m'ont sortit de mon apnée. Je me suis levée et dirigée vers la porte. Avant même de l'avoir ouverte, j'entendis un bruit dans mon appartement. Je me suis retournée et j'ai vu une ombre. Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il s'était passé mais mon réveil fut assez difficile, comme le lendemain d'une cuite énorme.

I've turned into a monster. [French]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant