18 Larry stylinson

CHAPITRE I

Je glisse mes ecouteurs dans mes oreilles. J'appuie sur le play, et je m'envole dans mes souvenirs. Pour tout ressentir je m'assois même sur le banc. Ce banc où on a passé notre enfance.

Je préférerais tout oublier que de chaque jour me demandais où il est, ce qu'il fait.

J'apprécie l'effet de la musique dans mes tympans, j'apprécie plus que tout ces petites voix qui m'emportent, et je revois encore cette petite tête châtain, qui me pousser sur la balançoire. Ces petits yeux bleus qui ne me quittaient pas du regard quand on s'asseyait sur le banc, notre banc, là où il n'avait pas honte de prendre ma main, de la serrer, d'enlacer nos doigts, tout ça comme si sa vie en dépendait.

"Alors Harold, ça ressasse les bons souvenirs"

Et Zayn et sa bande s'approche de moi, et je vois cette petite tête en retrait, ces yeux bleus, ses yeux bleus.

"Li...Liam.. Non.. Pas encore.. S'il vous plait."

Et je me retiens de dire un mot de plus.

Non, je n'ai pas oublié son prénom, je n'arrive juste plus à le prononcé.

"Lo.. Niall.. S'il, non, s'il vous plait.
-Harold, Harold, Harold...
-Harry.. C'est... Juste Harry s'il te plait."

Personne n'a le droit de m'appeler Harold.

"Et qu'est ce que tu comptes faire Harold?"

Je serre les poings. Harry. Je m'appelle Harry, juste Harry. Je m'approche du châtain.

"Tu comptes rien dire hein? T'as peur de te faire mal? Moi aussi j'ai peur Tommo, tout les jours. Et c'est pas moi qui fait pitié. Tu le sais, hein tu le sais, c'est toi. Parce que tu regardes sans rien dire. Va te faire foutre. Tommo, tu.. Tu me degoutes. Tu.. Tu peux pas tout oublier comme ça Lou, t'as pas le droit. T'as pas le droit de pas tenir les promesses que tu m'as faites sur ce banc. Sur.. Ce putain de banc où tu m'as promis la lune."

Et je me prend un coup de poing en pleine gueule.

"Moi c'est Louis, pd. Pas de Tommo, pas de Lou, Louis, connard."

Et ils s'en vont. Il avait pas le droit de tout oublier comme si il s'était rien passer. Parce que je me souviens. Et que c'est la pire des choses de se souvenir, d'en être obligé. De se souvenir quand cest la dernière chose que l'on désire.

Flash-back

"Harold, Harold? Viens..

-Louis?

-Oui vient Harold. On va au parc."

Fin du Flash-back.

Je m'allonge sur mon lit. Je retire mes chaussures, je fixe le plafond comme si c'était la chose la plus fascinante au monde.

"Harry!"

Je me lève, je pose mon menteau et je me dirige vers la salle de bain. Je regarde le reflet. Mes yeux étaient verts , avant. Ils sont devenus noir, je crois. Et j'avais des fossettes qui fendaient mes joues, cela fait longtemps que je n'ai pas vérifié si elles etaient encore présentes, parce que sa chose préférée etait mon sourire, et que je ne veux pas lui faire ce plaisir qu'il le revoit un jour. Jamais. Je n'aime pas mon reflet. Je n'aime pas ce quil me montre. Jaurais tout donné pour que ce que je voit dans la glace reste à tout jamais cette tête bouclé aux yeux que l'ont disait "pétillant" et toujours accompagné de ce petit bout d'homme qui formait ce que j'appellais mon paradis. Mais je ne voulais pas trop resté proche de mon paradis, je voulais garder une distance, de peur que si il comptait trop pour moi, j'entre dans ce paradis. Et si j'entre dans le paradis c'est que je suis mort. Et avant c'était mon cauchemars, mourir. Maintenant ce sont ses yeux qui forment mes cauchemars et la mort qui forme mon paradis. Je perd le contrôle de moi même. Et les souvenirs m'envahissent encore, ce sourire d'ange et ses yeux. Mais je préfère maintenant ses larmes et ses regrets, si il en a.

"HARRY!!
-J'arrive maman.."

Je descend une à une les marches, je prend le plus grand temps. Je veux pas faire face à son regard, pas encore, pas ça.
"Ha.. Harry... "

Et je relève la tête, je me tiens droit, je n'ai pas honte. Pas devant elle, je ravale la boule dans ma gorge, et rattrape les gouttes d'eaux de mes yeux avant qu'elles ne tombent.

"Je suis là maintenant, qu'est ce qu'il y a?
-Je.. Harry.. C'est lui, hein, cest encore lui.
-C'est pour ça que tu m'as appelé?
-Harry... S'il te plaît. "

Et je remonte les marches, vite cette fois, pour atteindre mon lit , et encore une fois, ne pas croiser son regard.

J'écoute le bois craquelé sous mes pieds, jusqu'à ce que ce bruit m'exaspère au point que je tape mon poing contre la rampe. Je plante mes ongles dans le bois jusqu'à en entendre chaque parcelle de la matière se détacher.

Je monte les marches deux à deux, j'ouvre la porte et me faufile sous les couettes du grand lit. Je pense que j'ai passer plus de temps sous ces couettes que dans les miennes.

"Garry?
-Louis?"

Et on reste comme ça, longtemps à fixer le plafond. Et elle me prend la main, entrelace nos doigt, et serre ma main, comme si elle voulait s'y accrochait et ne jamais la lacher, comme il le faisait.

"C'est... C'est.. Louis qui me tenait comme ça avant.
-Harry.."

Et elle tourne la tête vers, moi et je peux voir ses yeux marrons, ces yeux dans lesquels je vois mon monde, dans lesquels avant, je voyais Louis.

"C'est lui qui t'as fait ça.
-Gem...S'il te plaît. "

Et j'enfouis ma tete dans son cou.

Et je pleure . Je pleure, je relache la pression, je relache tout.

"Tu veux qu'on y aille hein Harry?
-Oui.. S'il te plaît.
-Ça te fais du mal Harry.
-Tout me fait du mal Gemma. Mais si il me voit là bas il aura mal aussi, et cest la seule chose qui peut encore me rendre un minimum heureux."
Je veux qu'il ai mal, qu'il se rende compte, que moi, je les oublies pas ses promesses.