Quand mon père est en colère, il fait cette chose qui est absolument terrifiante. Il ne parle pas. Non, il ne cri ou n'hurle pas sur moi, il est tout simplement silencieux. Aucun mot. On pourrait même l'entendre respirer. Je préférais qu'il me cri dessus, honnêtement. Rien n'est pire que d'avoir un père silencieux.
Ce phénomène horrible se produit en ce moment, sur le chemin du retour en voiture. L'emprise de mon père sur le volant est ferme et il est assis de façon très rigide dans son siège, respectant les lois de la circulation.
Si vous vous demandez, je n'ai rien fait de mal là-bas. Je ne suis pas friand de Debbie, donc je ne vois pas pourquoi je devrais faire semblant d'être heureux de sa société ou de son choix au restaurant. Mon père était clairement en désaccord.
La seule compagne de mon père que je n'ai pas méprisé ( à l'exception de ma mère, que j'aimais énormément ) était Tish, la seconde femme de mon père. Elle était maigre et gracieuse. Elle portait toujours des chignons serrés ( qui était très stéréotype* pour une danseuse de ballet, mais peu importe ). Elle avait un joli sourire et faisait des bons brownies. Mais la meilleure partie à son sujet, c'était qu'elle ne disait rien sur le faite que je veuille rester seul, sans m'engager dans toute cette interaction sociale inutile.
C'était merveilleux. Le matin, Tish préparait le café en s'asseyant à table pour lire les nouvelles du journal sans réflexion à mon arrivée dans la cuisine. Au dîner, elle discutait avec mon père et me laissait complètement hors de la conversation, comme je l'aimais. Les jours où elle m'emmenait au lycée, elle allumait simplement son CD préféré, Chopin ( qui est aussi mon préféré ) et me conduisait, sans dire autre chose que " bonne journée " quand je sortais de la voiture.
Malheureusement, elle a été recrutée dans une grande compagnie de ballet à New York et a décidé de prendre un nouveau départ, sans ses bagages, mon père ou son fils surdoué. Mon père semblait d'accord avec ça. Il m'a dit qu'il commençait à se lasser d'elle de toute façon, et signa les papiers du divorce. Leur répartition ne m'affectait pas beaucoup à l'époque. Avant même d'avoir dit au revoir à l'une, je le dis à une autre. Sayonara, Tish.
Mais depuis que mon père est avec Debbie, je suis sévèrement en manque de Tish et de son ignorance pacifique. Mon dieu, je veux dire, il y a quelques semaines, Debbie lui a demandé mon numéro pour qu'elle puisse me texter tous les jours avec une " citation positive de la journée ! "
Il était ravi et lui donna mon numéro. Maintenant, vers 16h de l'après-midi, je reçois un message qui me donne envie de vomir au cliché absolue et ringard de sa citation.
Par exemple, celui de lundi était " être soi-même, car tout le monde est déjà pris "
Mardi " Un simple sourire peut faire la journée de quelqu'un "
Mercredi " Tout ce qui brille n'est pas de l'or "
Ce dernier était un proverbe écrit par Benjamin Franklin. Je suis sûr qu'il doit retourner dans sa tombe en sachant que ses citations sont utilisées comme instruments de torture par message.
Je vous jure, j'ai failli la bloqué quand elle m'a envoyé un texto au lycée en disant " J'ai entendu parler d'un test de calcul aujourd'hui ! Je suis sûr que tu vas réussir. Travaille dur et soit positif ! "
Debbie, j'ai une mémoire eidétique. J'ai appris le calcul en septième année.
Mon père arrêta la voiture en face de la maison et sortit sans un mot. Je soupire et le suis, fermant la porte derrière moi.
Je suppose que je ne vais pas recevoir une citation positive demain après-midi
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Le lendemain matin, je descends en bas pour le petit-déjeuner pour trouver Debbie et mon père assis à table.
Super.
" Bonjour Niall " Dit Debbie, en hochant la tête " Assis-toi "
Me sentant un peu comme un chiot réprimandé, et qu'il est seulement huit heures du matin, je m'assois lentement en face d'eux.
" Je suis là pour m'excuser auprès de toi " dit-elle " Je me rends compte qu'hier, j'ai réagi de manière excessive et je comprends que la salade n'est pas ton repas favori. "
Je hoche la tête lentement
" Et si tu ne m'aimes pas, alors.. " Elle s'arrête, en fronçant les sourcils " Alors.. "
Je la regarde dans l'expectative*. Seigneur, Debbie. S'il te plaît ne me dit pas que tes yeux sont sur le point de pleurer
Mon père m'envoie un regard. Je devrais peut-être être plus tolérant avec elle pour lui
" Je n'ai aucun problème avec toi " dis-je à Debbie
Elle cligne des yeux " Vraiment ? Parce que tu n'as jamais répondu à mes textes "
" Je trouve qu'il n'y a pas de réponse pour ces citations édifiantes " dis-je
Elle sourit " Tu aimes mes citations ? "
Mon père fronce les sourcils quand je m'arrête
" Je trouve qu'il suscite la réflexion "
Mon père met sa tête dans ses mains et elle sourit " Je suis si heureuse " dit-elle
Après qu'elle soit partie, le texte positif de la journée arrive tôt.
Debbie ; Savoir c'est pouvoir !
Après une semaine et demie à lire et relire tous les livres que je possède, je m'ennuie alors je décide de rendre visite à une de mes bonnes amies (la seule d'ailleurs), le Dr. Laura Kissinger. Elle est astrophysicienne. Elle a parlé lors d'une assemblée quand j'étais en huitième année, et quand je lui ai parlé en treizième année, elle me parlait d'égal à égal et non comme être inférieurs, comme la plupart des adultes sont friands de faire en parlant aux enfants, même s'il est intelligent. Depuis, je lui ai parlé de nombreuse fois. Je trouve que de lui parler n'est pas aussi ennuyeux qu'avec des gens normaux, de toute façon.
Elle est également ma confidente, et je verbalise presque chaque plainte que j'ai quand je la vois. Mon autre confident est Bones, mon chien. C'est un Beagle de neuf ans et il siffle un peu quand il aboie.
" Donc, tu penses que cette femme pourrait devenir ta prochaine belle-mère ? " Demande le Dr Kissinger en griffonnant distraitement des notes sur un bloc de papier.
" Je ne sais pas encore " dis-je, en tapant mes doigts sur la table de laboratoire " J'espère que non. Pourquoi mon père doit être si dépendant de femelles ennuyeuses ? "
" Qu'en est-il de sa dernière femme ? " demande-t-elle
" Yolanda ? L'instructrice de yoga ? "
" Oh, c'est celle qui a mis de l'encens tout autour de votre maison, non ? "
" Oui. Je pouvais à peine respirer sans avoir un mal de tête de forte odeur "
" Et la pharmacienne ? "
" Jessica ? Elle voulait se débarrasser de mon chien parce qu'elle était allergique "
" Au moins, ton père n'a pas épousé l'une d'elles "
" Je te l'ai dit, la seule que je pouvais tolérer était Tish " Je repose mon menton dans ma paume, soupirant.
" Cependant, Tish n'était pas la figure d'une mère idéal. Tu l'aimais bien car elle t'ignorait. "
" Le seul modèle que j'ai jamais eu, je l'ai connu que pendant neuf ans, dont sept où je me souviens. Je n'en ai pas besoin. "
" Es-tu sûr ? "
" Kissinger, les seules choses dans la vie que je chéris sont mes connaissances et ma télévision. Je n'ai aucun désir de quelque chose dont le contenu est vide "
Elle hausse les épaules, tournant la page de son bloc-notes. " Peut-être que tu n'as pas suffisamment de données pour avoir un modèle vu cette conclusion "
" N'essaye pas d'utiliser la méthode scientifique avec moi. Elle est ma seconde religion "
Elle rit " Très bien. Parlons d'autre chose, d'accord ? "
A suivre.. Avis ?