Day after day among extraordinary children || Haikyuu

❝ 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚝𝚛𝚘𝚒𝚜❞

Bonne lecture !

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Le professeur s'absente souvent.

Parfois, il est là, le soir, avec eux tous dans le salon, et le lendemain il claque la porte de sa voiture et les enfants entendent les roues crisser sur les petits cailloux. Ils ont l'habitude, mais ça ne les empêche pas d'attendre son retour avec impatience.

La plupart du temps, quand il revient, c'est avec quelque chose : un nouveau, des cadeaux, des photos de paysages, des films du monde extérieur. Avait-il une famille, hors de ces murs ? Des frères, des sœurs, des fils et des filles ? Les enfants se le demandaient, les jours où l'animation se faisait rare.

Ils finissent toujours par oublier.

Cette fois-ci, le professeur ne revient pas seul. Ce n'est pas un nouvel enfant, ils le savent, mais quand ils le regardent descendre de voiture, sous le petit soleil d'automne, certains sautillent presque sur place.

Kenma, un peu derrière, hausse un sourcil avant même que le professeur n'apparaisse. Il regarde les autres, mais ne dit rien, et baisse les yeux sur le chat de Keiji qui se frotte à sa jambe.

Dans les bras du vieil homme, une petite bête repose au chaud : tous les enfants écarquillent les yeux, et l'atmosphère se fait soudain plus agitée. Certains chuchotent, d'autres veulent s'approcher. Finalement, personne ne bouge et tout le monde le regarde marcher vers l'entrée de la maison.

– Est-ce que c'est vraiment un...

– Bien sûr que c'en est un ! Tu veux que ça soit quoi d'autre ?

– Non, mais professeur vous nous avez vraiment ramené un...

Son sourire est doux et calme, et il s'approche de Tooru qui se tient immobile. Doucement, il dépose le chiot, enroulé dans une couverture, dans ses bras.

L'adolescent le fixe, tendu.

– Je... non, je préfère pas. Je vais le faire tomber.

Il se mord la lèvre, et commence à se pencher vers l'homme qui secoue soudain la tête.

– Tu ne vas pas le faire tomber. Serre le bien.

Il rajoute, aux autres qui les fixent toujours avec intérêt :

– Vous pouvez vous rapprocher. Il n'est pas méchant.

Personne ne se fait désirer : en quelques secondes ils sont tous agglutinés autour de Tooru qui rougit en regardant le chiot se réveiller. Les pensées des autres sont positives, heureuses, curieuses.

– Ça veut dire qu'on peut le garder ? demande Yachi en tendant son doigt vers la truffe humide.

Une langue vient lui lécher l'ongle et elle sourit.

– Bien sûr. Je l'ai trouvé : il était un peu comme vous, alors je me suis dit.... Il sera mieux ici, c'est sûr. Je sais que vous saurez vous en occuper. Maintenant, si vous voulez bien, on pourrait peut-être entrer ? Je sais que le soleil commence à revenir, mais il ne fait pas encore très chaud.

D'un hochement de tête un peu ailleurs, certains commencent à se diriger vers la porte, et le reste suit.

Finalement, ils se retrouvent tous dans le salon, à regarder le chiot marcher, et le professeur sourit d'un air tendre, assis dans son fauteuil.

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