Day after day among extraordinary children || Haikyuu

❝ 𝚍𝚎𝚞𝚡 ❞

Bonne lecture !

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Il est 23h30, et le chat de Keiji vient de tomber dans l'aquarium de sa chambre. Les poissons paniquent, mais pas autant que son chat qui s'agite, les griffes sorties.

Assis sur son lit, le dos contre le mur, il regarde l'animal gesticuler dans les tous sens, puis en voyant qu'il met de l'eau partout, se décide et se lève pour le sortir de là.

Dans ses mains, il le regarde avec un petit air coupable comme s'il savait parfaitement ce qu'il venait de faire, et qu'il le regrettait un peu. Keiji lâche un soupir, pose son chat au sol – et ce dernier ne bouge pas – puis va attraper une serviette dans son armoire. Il le sèche un peu, ébouriffe ses poils, nettoie ses pattes.

Il décide que cette boule à poils longs pourra faire le reste seul, alors il le lâche et pose la serviette à côté.

Keiji le reprend dans ses bras, puis le pose à coté de sa fenêtre, qu'il ouvre pour lui laisser le choix. Dehors, il fait nuit et l'air est encore tiède ; c'est agréable. Il la laisse ainsi et se détourne pour aller observer son aquarium. Aujourd'hui, il n'en veut plus. Cela ne fait que trois jours, pourtant la culpabilité le tue et il ne pense désormais plus qu'à une chose : les libérer.

Ce soir, c'est ce qu'il va faire.

Débranchant le filtre et tous ces câbles que Kenma lui a installé (son ami lui avait affirmé que pour l'instant, ces petites créatures étaient heureuses avec lui, mais cela faisait trois jours. Peut-être les détestaient-ils, à présent ?) il prend l'aquarium dans ses bras et soupire devant le poids.

Évidemment, c'est lourd.

Prenant sur lui, Keiji soulève l'objet et s'avance doucement vers sa fenêtre en faisant attention à chaque pas. Sa chambre est rangée, propre, et sent bon, alors c'est bien plus simple de ne pas s'emmêler les pieds. Une fois devant l'encadrement, il l'ouvre entièrement en la poussant du bout du pied et se remercie mentalement d'être tout de même un peu agile. Les séances du samedi matin de Tooru avait au moins un bon coté.

Keiji lève les yeux vers le ciel, les étoiles, et ses pieds se décollent du sol. Il passe par l'encadrement, s'envole dans la nuit sans un bruit, se perd dans l'air. Sa chambre fait face au jardin arrière, et il lui suffit de flotter pendant un moment pour atteindre la grande mare. Quand ses pieds se posent sur l'herbe humide, il remarque qu'il n'a pas pris de chaussures. Ce n'est pas grave. La sensation est agréable.

Comme ses bras commencent à faiblir, il s'approche de l'eau et s'accroupit pour poser l'aquarium sur le sol. Les poissons ont l'air agité, et il murmure dans le silence :

– Je suis désolé d'avoir été égoïste.

Keiji renverse le grand bocal carré et laisse l'eau et les petites animaux rejoindre cette grande mare dans laquelle il les a trouvé. Il reste assis là longtemps, jusqu'à ce que son chat vienne le rejoindre et se frotte à ses jambes.

Il lui lance un regard et lui gratte le dessus de la tête.

– Toi, je ne te garde pas, n'est-ce pas ? Tu es libre ?

Il parle à voix basse, presque gêné de déranger la tranquillité qui règne. Il sait bien qu'à l'intérieur du bâtiment, Kuroo et Bokuto sont certainement en train de faire des bêtises, mais ici tout est calme.

Bien sûr, le chat ne répond pas. Seul Kenma aurait pu l'entendre. À la place, il monte sur ses genoux et tente de s'introduire dans son t-shirt.

Keiji rit, et remarque que nombre de poissons se sont approchés du bord. Il trempe un doigt dans l'eau, hésitant, et l'un deux vient s'y frotter.

Un sourire naît sur ses lèvres, et finalement, quand la nuit devient plus fraîche et que toutes les lumières sont éteintes derrière lui, il fait demi-tour, prend le chat dans ses bras, et s'envole jusqu'à sa chambre.

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