❈ 0.30 : 𝗛𝗮𝗽𝗽𝘆 𝗻𝗲𝘄 𝘆𝗲𝗮𝗿 !

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Maudite.


Je suis maudite. Je suis en Guadeloupe, avec une vue incroyable, une ambiance de fou dans la villa des garçons mais pourtant, je ne peux pas profiter de cela puisque je suis malade. J'ai l'impression que je vais vomir toute mes tripes. Ça a commencé au retour de Pointe à Pitre dans l'avion, j'ai vomis une première fois et mon état c'est aggravé au fil des minutes. Je crois même avoir vomit par la même occasion, le médicament que j'ai avalé il y'a une heure.


Je ne sais pas ce qui est le plus triste entre le fait de les voir tous chanter, danser et boire comme du n'importe quoi, et moi recroquevillée sur le canapé, couverte de mille et unes couvertures, les dents qui claquent et le corps tremblant. J'aurais pas pu passé mieux comme soirée avant la nouvelle année.




- T'es sûre que tu veux rester ici Ken ? Tu seras beaucoup mieux à l'étage, tu somnoles là. Puis en plus tu seras plus près des toilettes, allez on y va.




Je n'ai même pas la force de débattre avec lui, je n'ai plus de forces du tout même. Elijah passe son bras sous mon genoux et dans mon dos et sans difficultés me porte dans ses bras, moi entouré de tous ces plaids qu'Anastasia et Ashley m'ont foutue dessus. Je ferme les yeux la tête collée contre son pectoraux alors qu'il monte à l'étage. Il ouvre une chambre que je suppose être la sienne. Je suis posée avec délicatesse sur le lit, alors que la lumière vient m'agresser les yeux.




- Quelle idée de venir en t-shirt alors que tu étais déjà malade. Tiens mets ça.




J'observe le vêtement qu'il sort de sa penderie qui est un sweat qui m'a l'air confortable. D'un petit signe je lui fais comprendre que je n'ai aucune force pour l'enfiler. Il s'approche de moi en riant et m'aide à me redresser. Lorsqu'il m'enfile le sweat, je suis pleinement accueillie par son odeur. Une odeur de linge propre mélangé à son parfum indispensable, le Valentino Uomo. J'émets un léger sourire alors qu'Elijah sourit face à la taille du vêtement. Il est grand et épais mais il doit tenir chaud. Je laisse la capuche sur ma tête et le remercie doucement en m'allongeant, la couette qui m'est recouvert jusqu'au cou par le colombien.





- T'inquiète, on viendra faire le décompte ici. Tu tombes vraiment malade au mauvais moment. Moi qui voulait avoir mon premier baiser de l'année.



- Cours... toujours.



Il rit et un petit sourire vient étirer mes lèvres lorsque les siennes viennent se poser sur ma seule joue, à découverte.




- Repose toi bien, on va s'amuser en pensant à toi.



Je grogne faisant rire le brun qui finit rapidement par disparaître de la chambre.







❈ ❈




Je sursaute lorsqu'une main vient se poser sur mon front brûlant, m'obligeant à ouvrir péniblement les yeux.




- Hey c'est juste moi, je vérifiais ton état.



J'hoche de la tête après les dires d'Ashley qui vient s'installer à mes côtés et se faufiler elle aussi sous la couette, collant sa tête contre mon dos, alors que son bras vient me serrer contre elle.




- Il est quelle heure ? Chuchotais-je.




- Vingt trois heures, je voulais simplement te parler.




J'hoche de la tête en passant mes mains sur mon visage encore endormie.




- Ça fait exactement cinq ans, jour pour jour que papa nous a parlé pour la première fois de toi. Si j'étais contente de cette nouvelle ? Non. Parce qu'il avait trompé maman, et qu'il nous avait mentit aussi longtemps. Puis ça a été la cerise sur le gâteau, lorsqu'il nous a annoncé qu'il négociait avec ta pauvre mère pour que tu viennes habiter avec nous. Je ne vais pas te mentir, je ne voulais pas de toi chez nous. Je ris légèrement, elle de même. Je voulais pas que l'attention de papa soit focalisée sur une autre, je voulais rester son bébé Ashley. Puis un jour, il est revenu à la maison, la mine déconfite puis il m'a annoncé que ta mère venait au dernier moment de refuser de venir. Donc ce qu'elle a fait, elle l'a laissé entreprendre toutes les démarches pour que vous veniez, elle a laissé papa, acheter un penthouse en centre ville, elle l'a laissé en plus ouvrir un compte bancaire, qui t'étais destiné et que malheureusement il a eu la mauvaise idée de lui passer. Et c'est en voyant toutes les grosses dépenses qu'elle faisait, que papa a vraiment prit conscience que ce n'était pas de New-York que tu devais t'éloigner, c'était de ta propre mère Kenny.




𝐑𝐈𝐂𝐇 𝐓𝐄𝐄𝐍𝐒 ; 𝘚𝘢𝘯 𝘧𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴𝘤𝘰 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant