Help Me [TERMINER]

Chapitre 10.

Je me lève et sors de la pénombre. Je me retrouve face à eux, qui encore une fois, ont le sourire au lèvre.

"Alors, trop enrobé pour passer inaperçu?" Rigole Zayn.

"Alors, trop con pour être marrant?" Je me rapproche de plus en plus d'eux.

"Miskina" Louis se rapproche de moi, toujours sur ses gardes.

"Qu'est-ce que j'ai dis? Trop con pour avoir un minimum de répartie" je fais semblant de rigoler et me retourne.

Soudain, je sens une pression sur mes cheveux. Ils me plaquent au sol et me frappent. Je mettais promise de ne plus re-pleurer, et je tiens toujours mes promesses. Je réussis à me rouler en boule et me protège des coups infligés.

Pense à quelque chose de joyeux.
Pense à quelque chose de joyeux.
Pense à quelque chose de joyeux.
Pense à quelque chose de joyeux.

Je me répète cette phrase au moins une centaine de fois pour ne pas échouer à ma promesse.

Il faut que je rigole.

J'émis un rire qui sonne atrocement faux. Vous savez ce genre de rire qui exprime de la colère ou encore un sentiment purement sombre. Un sentiment qui fait ressortir la vengeance. Un rire qui fait plus peur qu'autre chose.

Ils s'écartent tous aussitôt de moi. Ils sont tous aussi terrifiés, autant les uns que les autres et s'éloignent de moi.

"Pourquoi tu rigoles gras double" continue de me "blesser" Louis.

"Vous êtes tous aussi minables les uns que les autres. Se battre à quatre contre une personne. En plus, une fille" je continue à rigoler.

"Très bien. Alors, on va te taper un par un" dit Zayn.

-Flashback-

"Papa?" L'appelais-je timidement.

"Oui mon cœur" répondit-il depuis le jardin.

Je suivais le son de sa voix et me dirigeais dans le jardin. Le soleil m'éblouie, et me fit tomber au sol. Je pleurais à présent. Il s'empressait de venir me voir et de me réconforter.

"Ne pleure pas mon cœur. Il ne faut plus pleurer à 9 ans. Tu es une grande fille maintenant. Relèves toi et bats-toi" il disait toujours ça. Peu importe l'âge que nous avions, il nous apprenait à vivre.

"Mais, je ne sais pas me battre papa" dis-je entre deux sanglots.

"Vient avec moi, je vais t'apprendre quelques méthodes, parce qu'après papa ne sera plus la, mais toujours auprès de toi" il rigolait puis serra ma petite main dans la sienne.

Je me relevais avec peine et le suivais. Si je n'avais pas été aussi insouciante étant petite, j'aurai peut-être compris ce qu'il allait faire.

Il me lâchait enfin, devant un grand punching-ball.

"Alors tu fais exactement ce que je vais t'enseigner. Tous d'abord met toi en position de combat. C'est à dire, tu mets ton pied gauche en avant et l'autre en arrière"

Je fis ce qu'il me demandait de faire.

"Très bien. Ton adversaire s'attendra à recevoir un coup de poing d'un gaucher et non d'un droitier. Maintenant met toute ta colère et ta rancune dans ton poing droit et tape aussi fort que tu peux dans le punching-ball"

Mon poing retentissait contre la matière en cuir.

"Dans un combat, si ton but est de faire mal à ton adversaire, il faut toujours viser les oreilles, le nez, le ventre ou les testicules"

Je m'imaginais déjà tabassant à la suite tous mes ennemies.

"Pourquoi ces parties précisément?" Demandais-je curieuse.

"Les oreilles, parce que ça va déséquilibré ton adversaire. Le nez, parce que ça fait atrocement mal. Le ventre, car ça va lui coupé le souffle. Et les testicules, tu comprendras plus tard. Ne t'en fais pas chérie. Oh et surtout, n'attend pas que l'autre soit prêt, attaque le dès qu'il est assez près de toi." il finit sa phrase en rigolant. Alors que moi, j'étais toujours perdus dans ce qu'il me disait.

J'hocha la tête et m'acharnais sur le pauvre punching-ball qui se balançait d'avant en arrière ainsi que de gauche à droite.

"Merci papa" je souriais et le prenais dans mes bras.

"C'est normal ma fille, je tiens énormément à toi, il faut bien que je t'enseigne des petites choses. Je veillerai toujours sur toi. D'ailleurs, dans quelque semaine, je vais partir. Ne t'en fais pas" citait-il, alors que le soleil commençait à se cacher derrière les montagnes.

Je le serrais fort dans mes bras, et je ne pensais pas un seul instant que ce serai un de mes derniers moment passé avec lui.

-fin du flashback-

Je me met en position d'attaque et attend qu'Harry arrive vers moi. Je n'attend pas qu'il se met en position d'attaque également et l'attaque, comme m'a enseigné mon père.

Mon poing atterrit dans l'oreille droite qui se trouvait devant moi, et effectivement, celui-ci perd l'équilibre et s'écroule au sol.

Je souris fièrement et regarde les autres, crispés. Le ciel est toujours aussi foncé et quelques gouttelettes tombent.

"Ok, c'est bon, moi j'me casse" dit Louis, totalement paniqué. Il s'enfuit en courant accompagné de Liam.

Je me retrouve donc avec Zayn et Harry, se tortillant de douleur au sol.

Je m'approche d'Harry et examine son oreille. Un faible écoulement de sang s'échappe de celle-ci. Je sors de mon sac, ma gourde et un coton-tige. J'imprègne celui-ci d'eau et essuie le sang. Je le soigne comme je peux et l'aide à se relevé.

"Merci" chuchote-t'il timidement. J'incline la tête, en signe de "de rien" et range mes affaires.

Harry part par la suite dans une ruelle, me laissant seule avec Zayn.

"Alors? Tu ne viens pas?" Je le provoque. Et j'aime ça en plus.

Ça fait du bien, vous ne savez pas à quel point ça fait du bien de gagné de temps en temps.

"J'arrive" dit-il d'une voix tout de même hésitante.

"Que le jeu commence et surtout que le meilleur gagne" je retire ma doudoune et remonte les manches de mon pull. "C'est partit Malik"

Je me met en position de défense et attend qu'il vienne assez prêt de moi pour pouvoir commencer le jeu.

Soudain, il s'arrête net dans ses mouvements et fixe mon bras dénudé.

Pas besoins d'une explication j'ai très bien compris.
Il a vu les dommages. Ses dommages.
Je n'ai rien à me reprocher. J'ai juste été forte trop longtemps et j'ai craquée.