Prologue

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2007
Omniscient








—« Va jouer dehors ma chérie, le temps que tes cousins ne reviennent »

La jeune fille acquiesce faiblement aux dires de sa tante et quitte l'appartement les mains enfuis dans les poches de son sweat à capuche. À force de venir voir les enfants des amis de ses parents, qu'elle considère comme étant ses cousins, elle connaît le quinzième et quatorzième arrondissements de Paris presque comme sa poche. Elle sait donc où aller pour aller s'occuper et se retrouve dans un square situé dans l'arrondissement voisin de celui où habite la famille Samaras qu'est très proche de la sienne.

Elle commence par jouer dans les jeux en bois du parc mais fini très vite par s'ennuyer. Elle quitte alors les grandes constructions en bois, en descendant par l'un des toboggans, et enfui une fois de plus ses mains dans les poches de son sweat zippé à capuche. Le visage froid et le regard noir, elle tombe sur un groupe de garçons qui s'apprête à se faire un match de foot. Elle s'avance alors vers eux et ses derniers la fixent tous les sourcils froncés.

—« Je peux jouer avec vous ? » demande t'elle naturellement

Les garçons se fixent premièrement entre eux, n'en revenant pas qu'une fille leur demande de jouer au foot avec eux, puis finissent par tous éclater de rire. Excepté l'un d'eux, qui se contente de fixer la jeune fille, les yeux légèrement plisser.

—« T'as pas peur de te casser un ongle ma jolie ? » lui dit l'un d'eux

—« C'est un sport de mec qu'est ce que tu veux venir jouer avec nous »

D'autres lui font les mêmes genres de remarques mais elle reste silencieuse face à eux. Le visage toujours aussi froid et le regard toujours aussi noir.

—« C'est bon les gars laissez la jouer avec nous » dit celui qui est resté silencieux tout le long

Les amis de ce dernier le regardent bizarrement mais finissent par accepter sans pour autant s'arrêter de lancer des remarques déplacer à la jeune fille. Qui n'est d'ailleurs nullement touché par leurs propos, s'en foutant même complètement voulant simplement passer le temps pour retrouver plus rapidement ses cousins qui ont quitté Paris pour retrouver de la famille dans une des villes voisinent de la capitale.

—« Elle est dans ton équipe alors »

Le brun, qui n'a pas quitté des yeux la jeune fille depuis son arrivée, acquiesce simplement et ils constituent assez rapidement les équipes. Nous sommes en pleine vacance de printemps mais le temps est tout de même assez frais. Sachant que dans tous les cas elle va se réchauffer en bougeant, la jeune fille retire son sweat sous le regard des garçons et va le jeter plus loin avant de se positionner aux côtés du brun qui l'a accepté dans son équipe. Tous deux en position d'attaque, le match commence et les deux se passent la balle mettant à l'amande l'équipe adverse. Tous les garçons présents sur le terrain de foot improvisé dans l'herbe du parc, sont choqués et n'en revienne pas de la aussi bonne manière de jouer de la jeune fille.

Face au but, cette dernière s'apprête à marquer mais l'un des garçons de l'équipe adverse lui donne un violent coup d'épaule dans le dos, la faisant tomber vers l'avant.

—« C'EST UNE FAUTE ÇA ZEBI ! » hurle l'un des membres de l'équipe du brun

Ce dernier s'empresse de s'accroupir à la hauteur de la jeune fille pour lui demander si elle va bien. Cette dernière se contente d'acquiescer gardant le silence et le brun lui tend gentiment sa main. Elle la fixe quelques secondes puis se relève de ses propres moyens pour ensuite prendre la balle dans ses mains et la mettre face au but. Prête à tirer au penalty.

Les garçons toujours aussi choqués par son jeu de balle « pour une fille », la fixent simplement alors qu'elle attend qu'un des gars de l'équipe adverse vienne se positionner face à elle, au but délimiter par deux vestes de survêtement.

—« Je veux que ce soit lui le gardien » dit elle soudainement en pointant du doigt celui qui l'a bousculé et surtout fait le plus de remarque depuis qu'elle les a rejoint

Rempli de fierté, ce dernier bombe son torse disant que c'est pas une fille qui va la lui mettre dans le cul. Il se positionne alors face à la jeune fille et cette dernière sourit faiblement fixant le garçon face à elle avec insistance. Ce dernier se sent faiblement déstabilisé par le regard noir de la fille à la couleur mélanine et cette dernière frappe violemment dans le ballon après que l'un des membres de l'équipe adverse ait sifflé. Ses lèvres s'étirent ensuite victorieusement quand le ballon passe sans soucis entre les deux vêtements délimitant le but. Son équipe se met alors à crier en se ruant sur elle la faisant rire.

—« Tu disais quoi déjà ? Que tu te faisant pas prendre dans le cul par une go ? » rit le brun qui a directement trouver la jeune fille intéressante dès son arrivé

Le garçon humilié et dégoûté mais tout de même fair play, s'approche de la jeune fille pour lui tendre sa main.

—« Je te sous estimerai plus jamais et désolé de t'avoir pousser sans raison »

La jeune fille se contente seulement de serrer la main du garçon et le match reprend. L'adolescente qui s'ennuyait seule dans l'appartement des Samaras, s'est bien amusée auprès de cette bande et alors qu'ils s'apprêtaient à quitter les lieux pour aller manger un bout dans l'un des snacks du quartier. Elle en profite pour s'éclipser discrètement du groupe et rentrer à l'appartement de sa tante.

—« T'en a mis du temps ! Moi qui croyais que tu allais vite te lasser de l'extérieur » s'exclame sa tante quand la jeune fille est de retour dans l'appartement

—« J'ai joué au foot avec des garçons du département d'à côté. Je me suis bien amusé » dit elle un faible sourire aux lèvres

—« Tant mieux alors. Patiente un peu pour le goûter, tes cousins vont pas tarder à rentrer »

𝐒𝐚𝐧𝐬 𝐒𝐮𝐢𝐭𝐞 - (𝐀𝐫𝐜𝐡𝐢𝐯𝐞) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant