Chapitre 27

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Tous les trois se retournent vers moi. Lorsque je m'exclame sans pouvoir retenir le mot au fond de ma gorge.

Mes yeux rencontre ceux de mon frère, qui les baisses. Mais je veux savoir. Quoi ? Je n'en sais rien, mais qu'il éclaire ma lanterne.
Alors toute à l'heure, j'ai peut être mal interprèter sa réaction et son attitude. Il s'en veut pour quelque chose.

Je me rapproche de lui, sans savoir quoi éprouvé. J'ai eu à faire aux James espiègle, taquin, sournois et bien d'autres, mais pas aux James démunis.

- pourquoi est-ce ta faute ?
- Carla... je..
- tu me dois la vérité.
- à l'époque je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait entre mes parents. Je voyais souvent ma mère pleurer la nuit. Un soir j'ai surpris une dispute entre  tante Angélique et ma mère. Et j'ai su qu'elle y était pour quelque chose dans la séparation de mes parents. Quelques jours plus tard, elle est passée voir père, mais il n'était pas là. J'étais tellement en colère que je lui ai demandé de s'en aller et de ne jamais remettre les pieds chez nous, qu'elle n'y était pas la bienvenue et que jamais je n'accepterai qu'elle fasse partir de la famille.

C'est blessant de se faire rejeter. J'ai mon être qui se broie. J'en sais vachement là dessus. Ça nous atteint psychologiquement et nous détruit intérieurement. Si tu n'es pas solide, tu t'écrouleras tout comme un château de sable.

Mais puis je lui en vouloir ? À l'époque il devrait être juste un petit garçon.

- avant de s'en aller, elle m'a demandé de remettre un objet à mon père et qu'il comprendra. Mais je ne l'ai jamais fait. Je l'ai rangé au fond de l'un de mes placards.  Aujourd'hui je me demande si ça n'avait plus une signification particulière pour eux.

- personne n'a envie de voir ses parents se séparer.
- par ma faute tu as dû vivre le martyre.
- en effet, mais qui ne grandit pas sans problème ?
James, ne te culpabilise pas je l'implore doucement. Je ne veux plus perdre du temps à en vouloir à tout le monde ou à accuser qui que ce soit. Je veux apprendre à connaître mon frère, mon père, mon oncle, mes cousins, toute ma famille. Je veux une vie avec des gens heureux. Ne remuons plus les blessures du passé veux tu ?

  Je n'arrive pas à croire que c'est moi qui vient de tenir de tel propos. Ça ne me ressemble en rien.

Je le prend dans mes bras, sans une once de ressentiment envers mon frère.

Mais en quittant ses bras je prends la porte de sortie de l'appartement. Je ne sais pas, mais autre chose m'attire vers l'extérieur. L'instinct je dirais bien, mais ce n'est pas mon genre. Je marche sans savoir où je vais. Mes pas me porte juste vers une pâtisserie aménagé de l'intérieur comme une cafétéria traditionnelle avec une touche de modernité assez particulier. Je fouille mes poches priant trouver quelques pauvres sous oublié dans ceux ci. Quelques pièces, mais j'espère que ça fera l'affaire. J'y entre et prend une gourmandise qui me rappelle à la fois de bon comme de mauvais moment. Un sourire nostalgique se forme sur mes lèvres. Mon regard se ère dans la pièce, et fus harpé par un pull gris à capuche sous lequel se trouve une casquette rouge doté des initiales C assez familier. Une chance sur mille qu'ils appartiennent à Collins, et c'est une chance apparemment.
Je m'approche et m'asseoir en face de lui. Et il n'a pas l'air de me remarquer.

- je croyais que tu t'étais débarrasser de cette combinaison.

C'est un sourire assez triste je dirais qui se plaque sur ses lèvres. Je lui en ai voulu pendant longtemps d'être partir sans un mot. Mais là ce n'est pas le Collins que j'ai fréquenté, j'ai juste l'impression qu'il n'est que l'ombre de lui même. Son regard toujours pétillant est terne et auréolé de cernes. Et il a l'air très fatigué je dirais.

Un Amour DifficileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant