Chapitre 21

20 4 0
                                    

Je ris jaune. Il est incroyable comme mec. Avec lui je perds facilement patience.

- de vider mon sac !! La bonne blague. Tu aurais pu juste m'en parler.  Par ta faute tout est tombé à l'eau. Tu m'as gâché un moment de bonheur.
- comment aurais-je pu te parler si tu me fuis comme la peste. Tu ne m'adresse pas un mot depuis que j'ai franchi les portes de ton appartement !! Et pourtant j'ai essayé.
- à qui la faute ??
- les affaires de l'entreprise ne concerne que ton père et moi. Et si j'avais essayé d'arrêter ton frère, en lui rendant les coups, je ne sais pas si on saurait s'arrêter sachant que les enfants ne sont pas loin et toi juste à côté. On aurait créé des dégâts peut être irréparable. Nous sommes des combattants, et nous avons eu à nous affronté dans des matchs illégal pour que je sache comment sa pouvait se terminer.
Pour le test j'en ai bien le droit d'en faire. Alors ne juge pas une personne sans comprendre son acte.
- et toi tu avais peut être le droit de me juger ??
- non je n'avais pas ce droit. Et je regrette tout ce que j'ai pu te dire. J'espère qu'un jour tu me pardonneras.
- jamais. Jamais tu m'entends ? J'aurai pu te pardonner si tu ne m'avais pas demandé d'avorter.

Sans un mot de plus il quitte la table. Et je me laisse lourdement tomber sur la chaise. Oliver ne bronche pas. D'ailleurs il n'est pas intervenu dans notre dispute.

- tu as le don de faire sortir les gens de leur gong dit-il calmement.

Je serre fortement ma tasse entre les mains.

- tu es encore en colère contre lui je peux comprendre, mais ne jamais dire jamais.
- je devrais peut être courir dans ses bras pour le remercier de m'avoir fait voir de toutes les couleurs ??

Il ne répond pas avant un certain moment avant de reprendre doucement.
- c'est moi qui lui ai fait ce test de  paternité. Il ne l'a jamais demandé.
- quoi ??
- tu as bien entendu.
- mais...
Je me tais sans savoir quoi répondre sur le coup.

- si tu es tombée enceinte de lui c'est par coup de chance. Même moi j'ai eu du mal à te croire après les nombreux tests que je lui ai fait passer.
Même si j'ai eu un doute, je savais juste que tu n'es pas du genre à mentir surtout sur un truc aussi important.

Je le regarde sans pour autant dire quoi que ce soit. Oliver n'ira pas dans les détails c'est clair. Mais je commence à me sentir mal d'un côté. Je n'ai jamais essayé de comprendre quoi que ce soit.
Ah si seulement ma mère pouvait être à mes côtés.

- que dois je faire ??
- ce n'est pas à moi de te le dire Carla. Mais la vraie question est qu'est ce que tu veux vraiment ?
- je ne veux rien.
- regarde moi droit dans les yeux et dis moi que tu ne veux rien réellement.

Je fais ce qu'il me dit mais je suis incapable d'articuler.

- je ne sais pas, je finis pas dire en baissant mon regard.
- si!! Tu le sais au fond de toi. Tu as juste besoin de voir clair et de pardonner. Tu verras au moment opportun,tu sauras quoi faire.
Apprenez à vous tendre la main. De plus vous êtes parents. Il va falloir que vous restiez soudé pour eux.
- je ne veux plus souffrir à cause de lui Oli.
- j'en suis conscient, mais ne le blâme pas trop vite.

  Je débarrasse la table et fait la vaisselle. Oli est parti il n'y a pas longtemps. J'entends des gazouillement dans le babyphone  et me rends dans la chambre des enfants.
Je me sens mal à l'aise depuis la discussion avec Oli, surtout quand l'objet de notre sujet est torse nu, tête collé à la fenêtre Thalia sur son épaule. Il n'a pas l'air de remarquer qu'elle gigote. Je m'approche du mieux que je peux tout en le contemplant pour la première fois. Une peau bronzée parsemer de légère cicatrice. Un tatouage dans le bas de son dos. Des cheveux d'un noir de jais. Je m'arrache de cette vision quand ma fille gazouille une fois de plus. Elle à faim. Et si je ne lui donne pas sa tété tout de suite, elle risque d'être un peu grincheuse.
Je touche légèrement Dean le faisant revenir certainement de ses pensées.
Le regard qu'il me lance me fait froid dans le dos. Je baisse la tête, et tend le bras pour prendre ma fille. Ce qu'il ne pense pas comprendre.
- elle a faim. Je dis simplement.

Il ne dit rien, embrasse juste son crâne avant de me la glisser dans les bras.
Sans un mot, je me mets à nourrir ma fille.
Qu'elle est adorable.
Quelque minutes plus tard j'entends la porte d'entrée claquer. Je souffle de soulagement quand je remarque qu'il n'est plus là.

  Deux semaines se sont écoulées depuis notre fameuse dispute. Rien n'a changé. Et pour le moment ça me convient très bien. Je ne suis pas encore prête à tirer un trait sur ce qui s'est déroulé durant ma grossesse. Pour moi c'est un parfait inconnu. Il passe chaque jour voir ses enfants et c'est l'essentiel.
Mais depuis trois jours, il n'est pas venu. Je ne suis pas surprise qu'il ne m'ait pas prévenue. Mais je m'inquiète.

- pourquoi es tu dans les vapes?

Je grogne en relevant mes yeux vers James.

- est ce trop demandé de vouloir rester seule ?
- tu penses à Dean??
- non.
- petite menteuse !! Ton petit ami te manque c'est ça ?
- combien de fois vais je te dire qu'il ne l'est pas ?
- oui, oui ,oui. C'est ça. Vos regards vous ont trahi. Petite coquine va. Faire semblant de vous détester. C'est la meilleure. Mais pourquoi tu ne l'appelle pas simplement ?!
- James tu m'agace ! Je dis excéder.

Même si les rapports entre Dean et moi reste au même stade, celle avec les Beckett ont évolué dans le bon sens.

J'ai été surprise par le comportement de James. Comparer à l'image de la dernière fois, c'est un homme doux et attentionné. Un gamin géant. Franc et direct, mais surtout serviable et un fêtard. Et aussi un tantinet rancunier.
Mon frère m'en veux parce que par ma faute, il a délaissé son bijoux, son bébé, en gros son garage dont il adore s'occuper personnellement, pour rester coincé entre quatre murs d'une entreprise et enchaîné des réunions, Benneth étant au repos. J'ai eu à rencontrer mon oncle Karl, le frère de ma mère et mes cousins. Ils sont à peine majeur. Jack et Johao. J'ai beaucoup appris sur ma mère. C'était une personne généreuse doté d'un grand cœur. C'était une très belle femme. J'ai pas eu l'occasion de rencontrer Madame Beckett. Mais je suis sûre que ça ne saurait tarder.

- es tu prête à rentrer dans la famille Beckett ?
- non je réponds.
- oh mais tu n'as pas le choix tu sais ?
- j'ai peur!!
- nous serons là pour te soutenir.

Benneth veux me faire sortir de l'ombre. Il dit vouloir proclamer à la terre entière que je suis sa fille. Comme si ma vie n'était pas assez rocambolesque, il veut me mettre sous le feu des projecteurs.

- puis je te demander un service ?
- non je réponds directement.
- tu n'es pas curieuse ?
- avec toi pourquoi le serai je ?
- fait au moins semblant.
- d'accord. Quel service ?
- va chez ton petit ami..
- mais putain, il ne l'est pas James !
- dépose ce dossier dans son bureau.
- pourquoi tu n'y vas pas toi même ?

Il sourit tristement en haussant ses épaules.

- si tu as peur de le croiser, il n'est pas là. Je pourrai le faire mais il en aura besoin pour demain. Et moi je suis crevé. Et ne rechigne surtout pas. Tu es encore l'assistante de ton père, donc par conséquent, c'est un ordre à part entière.
- non mais c'est du pure chantage.
- j'adore vos mômes. Ils sont beaucoup trop adorable.
- va en faire toi aussi !!
 

Un Amour DifficileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant