Traiter les plaies

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Un bordel sans nom, voilà ce à quoi ressemblait la chambre pour le moment. Russia faisait un tête de six pied de long et il y avait de quoi : il avait disparut pendant quoi, trois jours, quatre ?Et la maisonnée était un chaos absolus. Ukraine et Mexico n'avait pas été capable de gérer les plus jeunes et les calmer...qu'est-ce que ça aurait été si il lui était arrivé malheur,hein ?!  En tout cas c'était une bonne leçon : Ukraine ne pourrait pas être chef de famille à sa place... Il allait devoir trouver quelqu'un d'autre... « au cas où »... Belarus et Kazakhstan venait de le quitter à l'instant les joues rouges. Ils lui avaient sauvé la vie, et il les avait remercié pour ça, mais ils avaient aussi pris des risques inconsidéré sous le coup des émotions. Et pour ça deux gifles c'était pas cher payé. Au pire des cas ils auraient pus mourir, deux vies, peut être même plus,perdues au bénéfice de seulement deux personnes !... Soviet en aurait fait des cheveux blancs...

Surtout que Nazi n'en voulait pas à sa vie, tant qu'il aurait eu une utilité à ses yeux il l'aurait gardé en un seul morceau... de même pour Poland. Ils s'étaient précipités.

Bon, a part quelques égratignures il n'y avait qu'un blessé, lui même... Mais quand même... Ça aurait pu être bien pire... Il était décidément un piètre chef... Il n'arrivait pas à la cheville de Soviet en autorité ou en charisme.... Et il était sensé protégé sa famille ? Quelle blague ! On frappa à la porte coupant court à ces pensées inhabituelles. Il n'était pas du genre à culpabilisé ainsi, mais ces quelques jours avec Nazis...Ils l'avaient éprouvé et fragilisé. Il lui faudrait sans doutes un peu de temps pour s'en remettre... La poignée joua avant qu'il n'ai le temps de répondre, c'était Canada, Germany et America.

« Comment tu te sens ?

- Comme говно... (Ce fut au tour de Canada de soupirer)

- Je savais que toute cette agitation était une mauvaise idée...

- J'avais besoin de les voir et eux aussi... et j'avais quelque choses à régler avec Belarussiya et Kazakhstan... Ça ne pouvait pas attendre... (il toussa)

-Tu as pris les médicaments que je t'avais apportés ? (s'enquît le médecin de fortune)

- да... ( Germany remonta ses lunettes et ses manches)

- Parfait, alors on va pouvoir changer ces pansements... Quelque chose ne va pas ?... Oh... Canada, America, vous voudriez bien attendre dehors ?

- Sans problème... (l'ainé obéit sans y penser à deux fois, mais son cadet rechignait à le faire, visiblement.)

- Hein ? Pourquoi ?!

- Parce que j'ai besoin de calme et de silence pour l'opérer, voilà pourquoi. (America grommela mais obéis, les laissant seuls dans la chambre. Russia le remercia d'une grimace)... C'est si moche que ça ?

- Tu en jugeras par toi même... ( en premier le médecin de fortune retira les bandages qui recouvraient partiellement le bras de son patient... Il blêmit au moins autant d'horreur que Russia de douleur.)... Pas joli à voir, hein...

- Il... (il ferma les yeux) Ça à dû te faire horriblement souffrir...

- C'est beaucoup plus douloureux maintenant que je n'ai plus d'adrénaline...(il eu un petit sourire pathétique qui ne lui ressemblait pas.) Surtout qu'il avait l'air de vouloir me faire bien plus que ça... Il me l'a fait savoir très clairement...

- Russia... tu peux te laisser aller si tu en ressent le besoin... Ça restera entre ces murs... (le blessé laissa choir son masque, montrant enfin sa peine à son unique témoin. Germany et lui avait traversés tant d'épreuves ensembles en grandissant... S'il y avait une personne qui pouvait le comprendre c'était lui. Contrairement à ses propres frères et sœurs, Russia savait que personne n'avait été là pour le protéger, qu'il avait dû tout surmonter seul, comme lui. Ils avaient vécu les mêmes choses. Il ne pouvait y avoir ni secrets ni mensonges entre eux.)

- Je... J'étais terrifié... Je faisais mon dur, pour protéger Poland, mais... S'il avait voulut lui faire quoi que ce soit je... Je n'aurais pas pu l'en empêcher... Il était vraiment obsédé par Soviet, hein?...

- Plus que je ne pouvais l'imaginer à l'époque, ça c'est une certitude... Mais pourquoi... ? Oh... (Germany venait de soulever la dernière bande de tissu, révélant une plaie sanguinolente et infecté qui dessinait un certain symbole au creux de son bras.) C'est...

- да... Une faucille et un marteau, c'est le symbole de Soviet... au moins il ne me l'a pas fait sur le visage...

- Verdammt !... Je suis vraiment désolé, Russia, Il a taillé assez profondément... tu vas garder une cicatrice. Ça ne partira pas complètement, tu vas garder des traces.

- Ah... Je vois...

- Est-ce qu'il... T'as marqué autre part ?... Pardon, si ça te gène mais si c'est dans le même état, il faut s'en occuper tout de suite.

- Je sais, ne t'excuses pas... J'ai une swastika sur la taille. Je me fiche de la faucille et du marteau... Mais est-ce que je vais garder ce... truc ?...

- Il sera possible de retirer cette partie de peau une fois qu'elle aura cicatrisé, tu auras une large tache à la place.

- Peu importe... Je ne veux pas la garder sur moi... que les autres la vois...

- C'est pour ça que tu ne les voulaient pas dans la pièce... Pourquoi me faire confiance à moi en particulier ?... Je ne suis pas sûr de comprendre.

- Tu sais de quoi je parles... Tu connais ce sentiment dans ta poitrine. Pas sûr que Merika et Kanada comprennent... Je ne veux pas de leur pitié.

- Je vois, et tu ne veux pas inquiéter ta famille. Je comprends, mais America est très... têtu, disons. Et s'il se doute de quelque chose, comme je le crois, il ne te laissera pas en paix avant d'avoir de réponse...

- Il peut essayer... du moment que cette saloperie est couverte, Il n'aura pas les réponses qu'il cherche. »


Réponses dans la neigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant