Agents Kim et Jeon [Vkook]

3› Tobie le dealer

Jungkook est allé coincer Tobie le dealer par l'arrière du restaurant. Il ne me reste plus qu'à me présenter dans l'établissement et à demander à voir Tobie, avec un peu de chance il ne me trouvera pas suspect, et peut-être que si on était à la Noël, il accepterait de me suivre directement au lieu de livraison des cibles sans discuter. J'envois un message à mon « collègue » pour le prévenir de mon plan.

« Je vais commander un café : faisons ça sans bavure, reste à l'arrière au cas où il voudrait prendre la poudre d'escampette »

Je rentrai à l'intérieur du restaurant et vit un tas de petites tables réparties un peu partout dans l'établissement.

C'était plutôt chic pour le repaire d'un dealer. Peut-être qu'il ne bossait qu'en tant qu'employé, une sorte de couverture pour cacher ses activités infâmes. Une chose était sûre : j'avais faim. Je me demande si Jungkook m'en voudrait si je m'asseyais pour manger un cookie ou deux en plus de boire mon café. Mais pourquoi je me soucie de lui ? On est ni potes, et je ne l'aime pas, cet ignoble scélérat musclé.

— Bonjour, puis-je prendre votre commande ? 

Une très jolie serveuse s'installa à ma table et me regarda droit dans les yeux. C'était Soaghoon, une ancienne élève du lycée que je fréquentais. Précisément une de ces immondes vipères qui était dans les premières à dire que j'étais un extra-terrestre. Visiblement, elle travaillait dans ce restaurant. Quelle rencontre infortunée, en plein pendant mon travail.

— Ah, mais c'est toi Taehyung ! Ca fait longtemps, comment tu te portes, t'as changé ! 

Oui. J'ai changé. Avant, j'étais largement moins beau. Un jour j'ai fait une prière pour devenir un vrai dieu et mon souhait a été exaucé. Je ne sais plus trop si je souhaitais ressembler à un beau gosse simplement pour être libéré des moqueries qui visaient mon visage — surtout ma dentition — ou bien si je voulais avoir la cote avec les filles.

— Ouais, je me suis mis au sport. T'as changé, toi aussi.

J'ai menti, elle a toujours ce sourire qui me donne envie de la baffer, toute cruche qu'elle est. J'ai une sainte horreur des gens, c'est à croire qu'ils sont tous profondément hypocrites — ce qui n'est fondamentalement que la nature la plus profonde de l'homme, avec laquelle je n'ai aucun problème — mais arrivent tout de même à vouloir des relations avec des gens qu'ils ne respectent pas. C'est quelque chose que je ne comprendrai jamais.