Yandere Lover

Chapitre XII : Une nouvelle rencontre

En marchant dans les couloirs de mon école, je me rends compte qu'en fait, je déteste cet endroit. Les élèves bruyants, les pimbêches qui s'amusent à se moquer de toutes les personnes qu'elles croisent, les délinquants qui dealent dans les toilettes, les garçons "populaires" qui s'amusent à ramasser toutes les filles qui tombent à leurs pieds, les professeurs qui ne pensent qu'à leur payes, et j'en passe.
Après une semaine d'absence, ça me fait bizarre d'y retourner. C'est comme ci, je retrouvais ma vie d'avant, mais sous un autre angle.

Pendant ce temps, Ryu m'a aidé à déménagé quelques affaires. Je ne voulais plus être accroché à certaines choses, du coup, on a fait don de beaucoup de mes anciennes affaires. Au final, il ne me restait pas grand chose, mais c'est ce que je voulais : prendre un nouveau départ.
En passant devant la porte de mon ancien voisin Keiji, j'ai vue que celle-ci était fermée bizarrement avec des rubans de signalisation dessus, comme s'il s'était passé quelque chose. C'est un peu un taré, donc ça ne m'étonnerait pas que lui ou un de ses potes soient responsable. De toute façon, je n'aurais plus à revoir, ni lui, ni personne d'autre dans cet immeuble. Je n'aurais plus à remettre les pieds là-bas. Plus jamais.

J'ai pris un peu de temps avant de m'y habituer, mais vivre avec Ryu est la meilleure chose qui me soit arrivé. Cette semaine était merveilleuse, j'avais l'impression de revivre. Et maintenant, je suis plus à l'aise dans notre relation, j'ai plus de courage pour faire ou demander certaines choses. Passer autant de temps ensemble nous a permis d'en savoir encore plus l'un sur l'autre évidemment. Mais ça m'a aussi permis de mieux comprendre ce que je ressens vraiment pour lui. Et peut-être même, envisager un futur...

- Shiki Katsuki, c'est bien ça ?

Je sursaute un peu, sortant de mes pensées. Je me tourne vers la voix qui m'a appelé.
À l'angle du couloir, appuyé contre un mur, un garçon à peine plus grand que moi, caché sous une capuche grise, pianote sur son téléphone. Il relève les yeux vers moi et je peux voir à quoi il ressemble.
Il a des yeux marrons, des lunettes de vue rondes, des taches de rousseur, des cheveux brun presque roux qui dépassent de sous sa capuche, et il a également des cernes bleus sous les yeux.
Il me fait signe de me rapprocher, ce que je fais en laissant quand même une certaine distance entre nous.
Je ne l'avais jamais vue avant. En même temps, cette école est très grande, il est difficile de retenir tous les visages. Alors que les couloirs se vident petit à petit, le garçon me regarde un moment, sans rien dire, avant de retourner son attention sur son téléphone.

- Katsuki, tu es une des élèves de deuxième année et tu étudies la psychologie archétypale, n'est-ce pas ?

- Euh oui...

- Et tu as cours d'histoire là. Donc je ne vais pas te retenir trop longtemps. Retrouve-moi à la fin des cours, dans la salle 6-E.

Pardon ? Je ne connais pas ce gars alors qu'il connaît mon nom, et mon emploi du temps apparemment. Il n'a pas l'air louche comme les autres voyous, juste un peu nerd. Mais ce n'est pas une raison pour que j'accepte de le voir en seul à seul.

- Excuse-moi, mais je ne pourrais pas venir.

- Tu sors bien avec Ryusuke Misuka ? Un garçon de 21 ans, brun aux yeux noisette, qui a un piercing à la lèvre. Il a fait des études en médecine et à abandonné avant de passer son master pour devenir un "transporteur".

- C-comment tu-...

- Il ne t'a pas tout dit sur lui. Mais si tu viens à 17 h 30 dans la salle 6-E, je te dirai ce que je sais, et ce que tu dois savoir. Les apparences sont souvent trompeuses, Katsuki-chan.

Et sur ces mots, il s'en va, me laissant là dans le couloir.
Comment me connaît-il ? Comment connaît-il Ryu ? Qui il est, et pourquoi vouloir me parler de mon petit-ami ? C'est vrai qu'il ne me parle jamais de son travail, et quand il y va, c'est toujours dans la nuit. Mais je ne me suis jamais posé plus de questions, beaucoup de professions demandes d'être présent tard le soir. Mais c'est vrai qu'il a toujours évité le sujet. Est-ce qu'il me cacherait quelque chose ?
Il faut que je sache, je ne veux pas rester dans l'ignorance.
Il faut que j'aille voir ce mystérieux garçon, ce soir.