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À travers la fenêtre qui séparait la salle de classe du monde extérieur, Hinata pouvait apercevoir le ciel bleu parsemé de petits nuages blancs, sur lesquels régnait le soleil en maître absolu. Elle avait découvert pas mal de choses durant les précédentes vacances. La première et plus importante : son père qui selon maman était mort à sa naissance, était en réalité monsieur Hiashi Hyuga. Pour une surprise, c'en était vraiment une. Elle n'aurait pas pu imaginer une seule seconde que son père était en vie, et qu'en plus de cela, était un homme aussi respectable que lui. Elle s'était rendue compte que Neji, son neveu extrêmement gentil était par conséquent son cousin. Cette nouvelle la réjouissait car elle aurait l'occasion de le revoir. En effet, son séjour n'avait pas été très long et il était désormais retourné en famille nucléaire. Elle imaginait déjà sa réaction lorsqu'il apprendrait qu'ils avaient des liens de sang et que tous ces gens qui avaient souligné une quelconque ressemblance entre eux ne s'étaient en réalité pas trompés. Il faut croire que la vie lui réservait bien des surprises. Puis la deuxième qui était aussi étonnante : ce jeune homme séduisant qu'elle avait rencontré n'était autre que l'écrivain du livre, le fameux Itachi Uchiha et accessoirement le grand frère de Sasuke Uchiha, le tombeur. A cette pensée, son regard se posa naturellement sur lui. Il faut croire qu'il faisait bien partie des seuls élèves qui l'observaient de loin se faire persécuter par les autres, sans daigner lever le petit doigt. Toujours dans ses pensées, elle reçut un morceau de papier sur la tête qu'elle déplia. Il y était inscrit:« espèce de grosse vache». Cela lui extirpa un sourire amer, puis elle observa à tour de rôle, Naruto, Sakura, et Ino, les maîtres d'orchestre de son calvaire. Ils lui en faisaient vraiment voir de toutes les couleurs. Mais ça lui était désormais égal, car elle leur avait pardonné, même si cela pouvait sembler difficile.

Hinata s'était jurée de lutter contre la maltraitance en niveau scolaire et de porter assistance aux personnes en détresse.

***

À la fin des cours, la jeune femme s'était rendue chez monsieur Hyuga, mais la maison semblait vide car ses coups de sonnette n'avaient reçu aucune réponse. Elle s'assit donc sur les marches et décida d'attendre patiemment.
Environ une heure et demie plus tard, Hinata aperçut la gouvernante descendre de la voiture de monsieur Hyuga les yeux rougis. Celle-ci lui expliqua qu'il avait dû être transporté d'urgence à l'hôpital suite un malaise.
Face aux larmes naissantes de la fille d'Hiashi, Chiyo prit une importante décision:« Hinata, je pense que si votre père s'en sort, il serait mieux de lui révéler toute la vérité. ».

***
Ce soir-là, Hinata peina à s'endormir. Elle n'arrêtait pas de s'imaginer des choses, animée de pensées négatives, lorsque les paroles de Neji lui revinrent à l'esprit :« Si tu es en détresse, crie à lui. Je suis sûr à 120% qu'il te répondra. Tu dois juste avoir la foi. Une foi inébranlable en lui. Une foi inébranlable qu'il exaucera tes prières. Et tu verras.»

- Si tu es vraiment là comme il le dit, je t'en prie... sauve mon père.

***

Hinata se rendit chez son père chacun des jours suivants même lorsqu'elle n'était pas de service, pour s'informer de son état. Heureusement, il réussit à s'en remettre.
En ce moment, elle se trouvait devant la maison et attendait que quelqu'un vienne lui ouvrir. En effet, il lui avait été dit la veille qu'il serait de retour aujourd'hui. Elle se doutait bien que la gouvernante avait déjà annoncé la nouvelle à celui-ci et elle appréhendait sa réaction.
Ce fut madame Chiyo qui lui ouvrit et lui annonça par la même occasion que monsieur Hyuga l'attendait dans son bureau.

***

- Monsieur... elle est arrivée.
- Très bien. Laissez-nous seuls.

Les secondes passèrent, puis les minutes. Le cœur d'Hinata battait à tout rompre et les larmes menaçaient de couler.
Alors qu'elle implorait le ciel, afin qu'il permette que tout se passe bien, le trentenaire se retourna lentement et se mit à l'observer, le regard d'abord dur, puis qui s'adoucit pour enfin laisser échapper quelques larmes, un doux sourire aux lèvres. Il ouvrit grand les bras, l'invitant à s'y réfugier, ce qu'elle fit sans réfléchir, pendant que des torrents de larmes dévalaient ses joues.

«Ma petite chérie... je t'ai finalement retrouvée... si tu savais comme je suis heureux.»
«M-moi aussi papa... moi aussi...»

***

la mélodie du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant