La réunion du monde obscure

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Avertissement : violence/torture.

Ils arrivent à la réunion du monde obscure, bras dessus, bras dessous. Alexander reçoit des regards enjoués de sa famille. Ils savaient qu'ils avaient passé la chaleur d'Alec ensemble, le faisant rougir furieusement, mais avec un sourire en coin. Alors que Magnus arborait un regard fier et la tête haute.

Ils s'installent à la grande table de réunion, entouraient des représentants du monde obscur. Sa mère en tête de table en tant que directrice de l'institut, Robert à ses côtés. Jace et Isabelle, sont présents aussi.

Après s'être salué poliment, Maryse commence la réunion. Plusieurs sujets sont abordés, tels que le vol de crocs sur les cadavres de vampires où le trafic de Yin-Fen. Chacun donne son opinion, discutant aussi des dernières chasses effectuées.

— Je voulais aborder un sujet délicat ? Hésite Luke, le chef du clan des loups-garous.

— Oui Luke, qu'est-ce que c'est ? questionne poliment Robert.

— Valentin, souffle Luke regardant Alec, ce qui fit grogner Magnus.

— Oh, dit doucement Alec, baissant les yeux sur la table, déglutissant la boule de nerfs qu'il a dans la gorge.

— Fils ! Tu n'as pas à en parler si tu n'es pas prêt, dit doucement Robert en lançant un regard noir à Luke qui se sentit gêné d'avoir mis mal à l'aise Alec.

Levant la main pour arrêter son père tout en lui faisant un sourire reconnaissant, il s'adresse à Luke en soufflant grandement pour se donner du courage.

— Que veux-tu savoir Luke ? questionne Alec nerveusement.

— Juste savoir si tu as des renseignements ou des choses que tu aurais vues ou entendues pour nous aider à le retrouver, demande Luke.

— Heu je... je ne sais pas grand-chose... Je suis déso... désolé, bégaya-t-il en se tortillant nerveusement sur sa chaise.

— Alec ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas, on trouvera un autre moyen, dit doucement Isabelle, prenant pitié pour lui.

Il baisse la tête, il se sent honteux. Il peut sentir les regards de tout le monde sur lui. Il n'ose pas relever la tête. Pourquoi le ferait-il ? Pour voir leur regard de pitié, comme celui de sa sœur à l'instant. Il n'en veut pas, il ne veut pas de leur pitié. Il ne veut la pitié de personne, pas même de sa famille, ni même celle de Magnus.

Personne ne dit un mot, le silence est angoissant et oppressant. Il peut sentir la main de Magnus se déposer sur sa cuisse d'une manière apaisante, son autre main passer dans son dos pour le caresser pour l'apaiser, il doit sentir à travers le lien les émotions d'Alec.

C'est trop ! Il est en colère. Il en a assez. La rage monte en lui, il s'en veut. C'est une colère qu'il avait gardée au fond de lui pendant toutes ses années. La colère contre lui-même de n'avoir jamais rien fait pour sortir des griffes de Valentin parce qu'il avait peur du monde extérieur. La colère contre Valentin parce qu'il a cru à tous ses mensonges. Des mensonges pour lesquels, il croît toujours... Oméga sans valeur... Oméga pathétique...

— Arrêtez de me regarder comme ça ! cri Alec faisant sursauter tout le monde.

— Je ne veux pas de votre putain de pitié ! hurle-t-il en se levant d'un bond se dégageant des bras de Magnus.

— Allez-vous faire foutre, maudit-il à travers la salle, prenant sa chaise en la jetant dans le mur derrière lui, la faisant exploser en mille morceaux.

Il s'enfuit, il court à travers les couloirs de l'institut. De l'air, il a besoin d'air.

Il entend crier son nom, mais il ne s'arrête pas. Il sort de l'institut et active sa rune de vitesse.

Il court dans les rues, se heurte à des mondains, mais il s'en fout. Il s'en veut, il est en colère contre lui-même, il ne sait rien sur Valentin, tant d'années à vivre avec lui, il ne sait rien de lui, il est tellement pathétique. Valentin lui a toujours dit, il s'en rend compte maintenant, c'est un oméga faible et pathétique.

Il peut sentir la peur de son compagnon à travers leur lien. Il ralentit sa course à travers les rues de New-York s'arrêtant dans une ruelle s'appuyant contre un mur pour reprendre son souffle, ses poumons et ses jambes brûlent. Il se concentre sur son lien pour apaiser son Alpha. Il sent Magnus apeuré. Il s'en veut d'être parti comme ça. Et d'avoir fait peur et inquiété son Alpha.

Il tente de calmer sa respiration et ses émotions quand il ressent une vive douleur derrière la tête.

— Dépêche-toi, Dorothéa coupe leurs liens... entend Alexander à travers ses oreilles bourdonnantes.

— Valentin ?

Il gémit de douleur en glissant le long du mur, sa vision s'assombrissant.

—Je récupère ce qui m'appartient.

" Par l'ange ! Je suis vraiment pathétique, me revoilà 15 ans plus tôt " pense-t-il avant de s'évanouir.

...

Je me réveille difficilement, j'essaye de reconnaître mon environnement. Je suis attaché pieds et mains liées, assis sur une chaise, c'est sombre et humide. Ça sent la moisissure et le pourri.

— Tiens, tu es réveillé ?

J'entends la voix, mais le son vient de si loin. Mes sens sont embrouillés et je m'aperçois que je ne porte pas de chemise, je suis torse nu.

Je lève la tête, ouvrant les yeux difficilement et je le vois assis devant moi, Valentin mon pire cauchemar. Je commence à trembler. J'ai beau avoir combattu des démons pendant mes missions, mais cet homme me glace le sang. Je me suis fait avoir, il m'a encore dans ses griffes. Je suis de nouveau attaché et je dois subir sans pouvoir me défendre.

— Tu sais ce que c'est la rune d'agonie ? questionne-t-il comme si de rien n'était.

Je secoue la tête... Oui je sais ! Mais je ne le dis pas à haute voix. Je le vois sortir ma stèle, il a dû la récupérer sur moi.

— Il paraît qu'elle te fait ressentir les pires douleurs qu'un corps puisse supporter, déclare-t-il.

— Ne fais pas ça.

— Tu vas subir la rune d'agonie autant de fois que j'en aurai envie, dit-il en se levant et en se penchant sur moi.

— Non... Non ne fait pas ça, suppliais-je difficilement dans un souffle.

Je commence à m'agiter sur la chaise.

— Mendie ! Appel moi Maître et je te laisse tranquille, chuchote-t-il à mon oreille.

— Non... Non... je ne le dirais plus, c'est fini... Fais ce que tu veux de moi, criais-je.

Il place la stèle sur ma poitrine et dessine la rune.

— S'il... s'il te plaît, arrête ! criais-je en sentant la brûlure de la rune.

— Supplie.

— Valentin je t'en supplie... Pitié, hurlais-je de douleur, essayant d'éloigner la stèle de ma poitrine.

— Bien essayé.

Mon corps est en feu, la douleur commence par ma poitrine, mes épaules, mon dos et descend dans mes jambes. Ma tête va exploser, la douleur est atroce, je hurle de douleur pour me soulager, j'ai envie de vomir, je vois noir et plus rien.

Le MaîtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant