La colère d'Alexander

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Alexander se réveille en sursaut, la gorge sèche. Il vient de faire un cauchemar, une semaine qu'il a été sauvé des griffes de Valentin et de Dot par Magnus et de ses amis sorciers.

Une semaine de cauchemar. Une semaine que Magnus le berce chaque nuit dans ses bras, ses mots apaisants tels que "ça va aller mon amour " répéter à son oreille, encore et encore.

Ils avaient beaucoup parlé de la mort de Valentin et de Dot. Ils avaient voulu les capturer, mais ils ne s'étaient pas laissé faire. Ragnor a tué Valentin pour se défendre. Et Dot, c'est Magnus qui l'a tué alors qu'elle l'attaquait avec sa magie.

Magnus a raconté sa rencontre avec son père. Pendant les premières nuits où Alexander s'était réveillé d'un cauchemar, Magnus s'était confié. Il lui avait parlé de sa mère qui était terrestre et qui était morte en couche. De ses amants et amantes et de ses cœurs brisés. Il lui a parlé des personnes qu'il avait chéries tout au long de sa longue vie. Il lui a même montré la boîte à souvenir de ceux et de celles qu'ils avaient aimées.

De son côté, Alexander s'était confié sur ses années aux mains de Valentin. Les punitions qu'il lui faisait subir. Les heures, agenouillé à ses pieds ou à danser toute la journée pour les invités. L'implication de Camille dans tout ça, de ses insultes. De son sang qu'elle buvait à son poignet. Magnus avait fulminé qu'il allait la faire griller au soleil, mais Alexander l'avait calmé en lui disant que sa mère allait s'en occuper. Elle sera jugée ou exécutée, il n'avait aucun doute, sa mère allait y veiller.

Après toutes ces confessions faites dans les pleurs, ils se sont retrouvés dans les bras l'un de l'autre. Autour de mots réconfortants et des mots d'amour chuchotés à l'oreille, ils s'étaient retrouvés liés avec leurs corps, leurs hanches bougeant lentement et sensuellement. Leur corps en sueurs, se mouvant passionnément à même le canapé.

...

Alexander se lève du lit sur ses jambes tremblantes pour aller s'asseoir sur le canapé pour laisser Magnus dormir. Encore un cauchemar, il en a marre. Avant de rejoindre le salon, il se dirige vers la cuisine pour se servir un café. Il ne pourra pas se rendormir. Il s'installe sur le canapé, seules les lumières extérieures éclairent le loft. La couverture posée sur l'accoudoir se retrouve sur ses jambes. Il sirote son café perdu dans ses pensées.

— Mon amour, appelle doucement Magnus enfilant une chemise alors qu'il le rejoint sur le canapé.

— Excuse-moi, je ne voulais pas te réveiller, dit doucement Alec en posant sa tasse maintenant vide sur la table basse.

— Tu as fait un autre cauchemar ?

— Toujours pareil. Des putains de cauchemars, grogne Alec en se levant du canapé.

Les bras croisés, il fait les cent pas dans le salon comme un lion en cage.

— Parle-moi mon ange, intime Magnus lui laissant son espace pour ne pas le brusquer.

— Non ! Non je... je ne veux pas en parler... Retourne te coucher s'il te plaît... Je te rejoins, dit Alec d'une voix tremblante en tournant le dos à Magnus.

— Tu ne vas pas bien mon amour, je le vois, je le sens, parle-moi, murmure Magnus alors qu'il s'était levé, posant sa main sur le dos de son ange pour lui faire sentir qu'il était là avec lui.

Secouant fortement la tête de négation, il s'éloigne de Magnus pour retourner dans la chambre.

Mais Magnus lui bloque doucement le chemin avec une main sur le torse.

— Mon ange, avertit doucement Magnus.

— S'il te plaît Alpha, murmure Alec, la tête baissée, les larmes coulant sur ses joues, ses épaules tremblantes.

Magnus remonte sa main qui était posée sur son torse, sur sa nuque, pour le tirer vers lui, mettant le visage de son ange dans son cou. Alec lui attrape le dos de sa chemise alors que des cris de colère, des sanglots déchirent sa gorge. Il s'effondre à genoux, entraînant Magnus avec lui.

— Il faut que tu lâches prise mon ange. Il faut que ça sorte, pleure Magnus face à la puissance des émotions qu'il ressent par leur lien.

— Que je te dise quoi ? crie Alec entre deux sanglots. Que je suis pathétique Magnus, inconscient de m'être enfui comme un lâche, ignorant, stupide...

Alec essaye de se dégager des bras de Magnus. Toujours par terre à genoux, il se retrouve sur le côté sur sa hanche droite, ses mains posées sur le sol, la tête baissée, Magnus dans son dos encercle son torse de ses bras pour le tenir. L'écoutant hurler sa colère, sa rage, il l'écoute déverser ce qu'il avait sur le cœur depuis une semaine.

— Idiot de m'être encore fait encore avoir... De me retrouver, encore dans les griffes de Valentin, de l'avoir supplié comme je l'ai fait pendant 15 ans. De l'avoir supplié de ne pas me faire de mal, je l'ai supplié de ne pas faire ses putains de runes d'agonies... Je l'ai supplié encore et encore de m'épargner, je l'ai supplié, finit-il hurlant, le visage strié de larmes de honte, de colère, son corps tremblant de sanglots.

Il finit par se recroqueviller par terre, Magnus dans son dos en sanglotant avec lui.

Le MaîtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant