7.

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Le rouquin était arrivé avec vingts minutes d'avance, pourtant il s'était arrêté cinq minutes en chemin, mais il était partit si vite, qu'il était arrivé bien trop tôt.
Il se décida alors à se diriger devant la porte du gymnase, vingts minutes, c'était largement assez pour se reprendre. Le roux sortit ses écouteurs et se mit à écouter sa musique, lui offrant alors quelques douces mélodies, aussi triste les unes que les autres. Cette tristesse rapportant alors des souvenirs, pourtant  enfouis si profondément.
Le roux était triste, affreusement triste, et s'il devait mettre un mot sur ce qu'il ressentait ?

Décapitation. Cette sensation de ne plus avoir sa tête, séparant alors un corps meurtri et abîmé, à une tête atteinte d'une surpression mentale.

Le rouquin amena ses genoux à son torse, enfouissant sa tête dans le creux les séparants.
Des perles salées s'écoulaient sur ses joues, crachant à pleine vitesse toute leurs peines, créant alors une course sans fin.
Allaient t'elles s'arrêter ?
Le rouquin ne put s'empêcher de laisser quelques couinement et reniflement s'échapper.
C'était la première fois que le roux s'était autorisé à pleurer autant en dehors de sa chambre, il commençait à sentir son ventre en faire des siennes, tirant ses entrailles les unes après les autres, avec une envie de vomir apparaissant soudainement.
L'angoisse se frayant un chemin pour l'emmerder, comme si elle n'était pas assez présente tout les jours. Sa respiration s'entrechoquait, la phobie de vomir est une peur bien pire que n'importe quel autre pour le rouquin, sauf exception bien sûre.  Le rouquin finit alors par se pencher vers le sol, toussant à en perdre l'haleine, tentant de se calmer, en vain.

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Le noiraud se réveilla, râlant contre le bruit incessant de son réveil, lui indiquant qu'il était huit heures, et qu'il devait donc se lever et se préparer pour partir à son entraînement de volley-ball. Il se leva donc et descendit une fois habillé, il embrassa ses parents avant de prendre un petit-déjeuner copieux. Le passeur ne pouvait le cacher, il aimait vraiment manger à sa faim, le petit-déjeuner étant son repas préféré.
Le noiraud partit ensuite se laver les dents et le visage, ne pouvant empêcher ses pensées de dévier sur le rouquin, allait-t'il mieux ? Comment avait-t'il put tomber aussi bas ? Pourquoi est-ce qu'il ne s'en était même pas rendu compte ?
Comment était-ce possible ? Le rouquin ne pouvait pas détester la vie qu'il menait, pas à ce point là quand même ? Il ne souriait plus, ne sortait plus aucun rire, il ratait souvent ses attaques, et cela était assez rare, il ne demandait presque plus de passe. Il ne parlait plus, que sa soit au noiraud ou même aux autres, Nishinoya n'avait pas hésité à montrer sa déception auprès des autres.
Le noiraud se sentait coupable, il avait besoin d'aide, et il n'avait jamais été là, ils s'étaient éloigné, s'étaient disputé, il avait vraiment tout foiré.
Mais le noiraud ne pouvait plus, non il ne pouvait plus ne serait-ce que croiser son regard.
Il était amoureux, ce sentiment si poignant, ne voulant que le bonheur de l'autre, son bonheur, mais le noiraud ne pouvait le rendre heureux, il ne le rendait que triste, et était la cause de son mal être. Il savait qu'il ne pourrait répondre à ses espérances ou ses demandes.
Et le pire : il savait très bien que le roux n'était pas du genre à sortir avec un garçon comme lui, et encore moins avec un garçon tout court.
Mais allait-t'il réussir à l'éviter encore longtemps ? Est-ce que son coeur arrêterait de battre aussi vite et si fort rien qu'en le voyant ? Ses sentiments finiraient-t'ils par disparaître, comme s'ils n'avaient jamais été là ?
Ne pouvait-t'il pas simplement être amis ? Pourtant le rouquin le déteste, le noiraud en était convaincu, où peut-être qu'il se convainquait de cela pour ne pas s'avouer qu'il pouvait bien évidement être l'homme de sa vie.
Le noiraud souffla et sortit de la salle de bain, prit ses affaires pour la journée et demanda à sa mère de l'emmener au lycée, sans même regarder l'heure. Sa mère l'emmena lui demandant entre temps s'il allait bien, voyant que son fils était tracassé.

𝑩𝒆𝒉𝒊𝒏𝒅 𝒚𝒐𝒖𝒓 𝒎𝒂𝒔𝒌 - 𝒌𝒂𝒈𝒆𝒉𝒊𝒏𝒂 [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant