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Deux heures s'étaient écoulées depuis qu'il était partit, deux heures que le roux pleurait, il avait laissé des centaines de message à son petit ami et avait essayé de l'appeler bien trop de fois pour savoir combien.

La pluie était encore plus forte qu'auparavant, cognant contre le toit et les fenêtres de la maison presque vide, le rouquin était dans la cuisine, se demandant pourquoi, pourquoi est-ce qu'il l'obligeait à en parler ?

S'il n'en avait jamais parlé, même à la police jusque là, il y avait bien une raison. Il ne le pouvait tout simplement pas. Rien que d'y penser, il en tremblait et sentait son âme comme sortir de son corps, il avait mal au coeur.

Il n'arrivait pas à se remettre, comment Tobio avait pu s'en aller d'un coup, comme ça ?

En plus de tout cela, il l'avait frappé, chose qu'il savait qu'il n'aurait jamais du faire.

Le petit était penché sur le bar, son visage trempé par sa tristesse. Pourtant, il ne l'avait pas quitté, il lui avait donné une deuxième chance, alors qu'il avait bravi l'interdit, il ne pouvait pas s'en prendre à lui de cette façon, il pouvait lui crier dessus, si bon lui semble, mais il ne pouvait pas, non, il ne devait pas le frapper. Le roux ne pouvait l'accepter, cela le ferait revivre ce qu'il fuyait depuis des mois.

Pas de mensonge ni de secret entre eux ? C'est ce qu'ils s'étaient dit.

Mais d'eux deux, n'était-ce pas le noiraud qui lui mentait depuis le début ? "Il n'y arriverait pas s'il y avait des mensonges ou des secret au sein de leur couple ?" Alors que le passeur, connaissait plus que n'importe qui d'autre, la raison qui avait poussée le capitaine d'Aoba Josaï à le frapper et le battre comme une vulgaire merde sur cette terre.

C'était pourtant lui, qui lui mentait et lui cachait quelque chose d'important, qui laissait le roux dans l'ignorance, comme si ce qui était arrivé ce jour là, n'avait rien été, et ne l'avait pas blessé. 

- Pour.. Pourquoi.. ?

Le roux se leva, se tenant la joue droite, qui avait encore une trace bien rouge, il se la tenait si fort. Son imagination lui faisait de sacré mauvais tour, il s'imaginait Tobio le frapper comme son père le faisait.

Alors il l'avait tant énervé ? Pourquoi est-ce qu'il était aussi fâché pour ça ? Ne pouvait-t'il, tout simplement pas se mettre à sa place ? Il ne supportait donc plus rien ? Qu'est-ce qui avait bien put se passer de si grave entre une nuit inoubliable et une journée si horrible ? Le roux en avait marre, si Tobio ne revenait pas, alors qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir devenir ?

Il fallait qu'il revienne.


Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il l'avait laissé seul ici ? C'était la première fois qu'il s'y retrouvait depuis l'accident. Et le roux ne se sentait vraiment pas en sécurité, revoyant chacun de ses cauchemars, dans chaque pièce de la maison.


Le petit ne le supportait pas et voulu partir le plus vite possible d'ici, son corps tremblant, il marcha alors, pas à pas, en arrière, vers la porte de derrière. Elle donnait sur le jardin de sa maison. Il se retrouva alors d'un seul coup, sous une tempête de pluie forte et gelée, le petit regardait par terre et alla s'installer sous un arbre de son grand jardin, il était encore en short et grand t-shirt, c'était comme s'il était en état de trans, sans se rendre compte de ce qu'il était en train de faire.
Le vent claquait contre chaque feuille, laissant alors le bruit du vent et de la pluie gronder, laissant place aux orages, reflétant toute leurs colères sur la terre.
Et Dieu savait à quel point le petit les détestaient, il sursauta alors une fois puis deux, la pluie s'étant mélanger à ses larmes. Il regardait le ciel, il faisait si sombre en ce début de matinée. Il ne bougea pas pour autant, ramenant simplement ses jambes à son torse avant d'enfoncer sa tête dans ses genoux.
Il y avait une température glacial, aux alentours des 2C°, la respiration du roux s'accélérait d'elle-même. Il avalait ses propres larmes, l'eau de la pluie qui tombait de ses cheveux, il sentait son corps devenir brûlant, et sa voix voulait sortir en vitesse.

𝑩𝒆𝒉𝒊𝒏𝒅 𝒚𝒐𝒖𝒓 𝒎𝒂𝒔𝒌 - 𝒌𝒂𝒈𝒆𝒉𝒊𝒏𝒂 [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant