Faster and Faster - TOME 2

Chapitre 17 : Perdue

8 juillet 2005.

Base secrète du MI6, Londres.

Loïs 'Lo' De La Cruz.

Je suis calmement l'agent au travers des couloirs, même si je me sens jugée par tous ces agents devant lesquels on passe. Je balance ma natte dans mon dos et leur lance un regard hautain pour les calmer un peu, ou du moindre pour leur faire comprendre que je ne vais pas me laisser faire comme ça, et encore moins par des idiots incapable de faire deux choses en même temps. Lorsqu'on arrive devant un petit groupe d'hommes, l'agent s'arrête. Je m'arrête aussi et les regarde un à un. Ils sont trois.

« Les gars, je vous présente le commandant Loïs De La Cruz. Elle nous vient tout droit de la Navy américaine, et elle a été affectée à votre unité. Alors... soyez sympas avec elle. »

Il s'éloigne, me laissant seule face à eux. Le brun aux cheveux attachés en chignon croise les bras sur son torse en me regardant.

« Pardon, mais tu as quel âge ? On dirait que tu sors à peine du lycée.

- J'ai vingt ans, et on me le dit souvent, mais si vous pourriez ne pas me traiter comme une gamine, alors on ne pourra que s'entendre.

- On n'a pas l'habitude de travailler avec un autre commandant que le notre, me dit le blond.

- Ouais, autant te prévenir tout de suite. »

Un autre homme s'approche de nous, rasé de près. Il regarde d'abord les hommes, avant de se tourner vers moi en fronçant les sourcils.

« Loïs De La Cruz ? Demande-t-il.

- Oui, c'est moi.

- Ça alors, je m'attendais à...

- Un homme ?

- Probable. Mais ça ne changera rien. A moins que ça te dérange d'être autant entourée de mecs qui ronflent.

- Je suppose que ça me fera une excuse pour faire plus de tours de gardes, alors. »

Il me sourit et me tend sa main que je sers.

« Capitaine Deckard Shaw. Bienvenue à bord. Là, c'est Nile, James et Thomas. Ils ont des grandes gueules, mais tu finiras par les apprécier.

- Merci. Alors je suppose que c'est toi mon coéquipier, si tu es le chef de cette petite bande.

- Ouais, on dirait bien. Je n'ai pas l'habitude de bosser en duo pour prendre des décisions, mais ça viendra sans doute avec le temps. »

Je hoche la tête.

17 août 2005.

Quelque part en Argentine.

Assise sur les genoux, je regarde le paysage en soupirant. Deckard me rejoint, et s'assied à côté de moi pour regarder la même chose.

« Eh, l'Américaine. Tu devrais aller dormir un peu.

- Tu sais que j'ai un prénom, n'est-ce pas ?

- Ouais, je sais.

- Alors pourquoi tu ne l'utilise pas ?

- Parce que je vois que ça t'énerve, et que ça m'amuse.

- Tss. »

Je le bouscule gentiment, mais assez fort pour lui montrer mon énervement.