Faster and Faster - TOME 2

Chapitre 28 : New-York

            Aller à New-York sans se faire repérer par Cipher nous a coûté un voyage dans un camion de livraison de poisson. Lorsqu'on arrive enfin sur place, Quedal a enfin une bonne nouvelle pour nous : une nouvelle base remplie de belles voitures.

« Oh putain, lâchais-je. Je veux le même coffre à jouets.

- On avait le même, chez les forces spéciales, me rappelle Deckard. Tu y passais... les trois quarts de ton temps libre.

- C'est ici qu'on stock toutes les voitures saisies aux dealers de la côte Est, nous dit Quedal. Alors, monsieur Personne a dit que si on voulait serrer Dom, il fallait être sacrément rapide.

- Putain, Loïs regarde ça, on a un tank.

- Qui est-ce que je dois malmener pour avoir le droit de vivre ici ?

- Heu... personne ne vit ici.

- La ferme, Quedal. Laisse-moi rêver de choses positives, pour une fois.

- Pourquoi elle est aussi froide qu'un iceberg, celle-là ?

- Fais attention, si tu la cherche, son pied dans tes boules sera aussi puissant qu'un iceberg, lui dit Luke.

- Eh, je peux les bidouiller ?

- Ça dépend de ce que tu entends par bidouiller.

- Donne moi une heure et je te fais un monstre en vitesse comme en solidité.

- Heu... fais ce que tu veux.

- Yes ! T'es pas si chiant, finalement. »

Il fronce les sourcils. Je choisis deux voitures et commence à bidouiller comme je sais si bien le faire. Il ne m'a pas fallut longtemps pour améliorer le moteur d'un véhicule, et puisqu'elle me semble déjà assez solide, je ne vais pas la modifier plus que nécessaire. Je quitte alors mon poste pour rejoindre Deckard, qui bidouille lui aussi. Je regarde ses gestes sans l'embêter, puisque je sais qu'il sait ce qu'il fait. Lorsqu'il hésite entre deux choses, je me lève et vais l'aider.

« Tu devrais mettre celui-là. C'est plus solide.

- A croire qu'il y a encore des choses que tu pourrais m'apprendre. Ça m'avait manqué de bricoler avec toi.

- Le seul souvenir de bricolage que j'ai avec toi, c'était lorsque je réparais ta Lotus. Et tu étais plutôt en train de me mater que de m'aider.

- La vue était si satifaisante. »

Des papiers en main, Luke nous rejoint et me fait un clin d'œil. Il reprend une allure très sérieuse lorsqu'il regarde Deckard.

« Capitaine Deckard Shaw, s'est distingué par une série d'actes de bravoure au péril de sa vie, au-delà même de l'exigence de son devoir. Ses actions audacieuses ont sauvé la vie de plusieurs otages et de ses camarades, ainsi que de sa coéquipière venue de la Navy américaine. Proposé pour la Victorian Cross, la plus haute distinction jamais donnée par le gouvernement britannique. Un traitre. Si tu veux mon avis, il y a un truc là-dedans qui ne tient pas debout.

- C'est peut-être la même bizarrerie qui pousse un agent de la sécurité diplomatique décoré de la Superstar à voler une IEM. Ça doit te rappeler quelque chose, non ?

- Tu viens m'aider ? Loïs peut terminer ça toute seule. »

J'acquiesce, alors Deck part avec Luke, à quelques pas de moi. Je garde un œil sur eux, ayant peur de les voir se sauter à la gorge à la moindre occasion. Ils s'entraident pour porter une grosse pièce sur la table de bricolage.

« Tu sais quoi, la danseuse ? Je crois que toi et moi, dans une autre vie, on aurait fait très mal.

- C'est dommage, c'est ce que je pense aussi, lui répond Luke.