Chapitre 25 : Une femme en cellule

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          Après de longues heures d'interrogatoire et de petite torture pour révéler des informations qu'on ne connaissait même pas, Luke et moi avons été envoyés dans une prison fédérale de haute sécurité. Je l'ai perdu de vue en arrivant, et j'ai d'abord pensé que c'était parce que je suis une femme et que par conséquent, je ne serais pas enfermée au même endroit que lui. Mais on dirait que je me suis trompée, parce qu'au fur et à mesure que les gardes me poussent vers ma cellule, je ne vois que des hommes aux visages de meurtrier me dévisager au travers des vitres.

« Allez, avance ! »

Un garde me pousse en avant et m'oblige à monter des escaliers en fer pour changer d'étage. On passe devant une cellule occupée par une femme, où ils m'arrêtent. Je lance un regard à la blonde, plutôt bien musclée, au teint basané. Elle a l'air d'être du genre à soulever des poids, mais j'espère qu'elle ne voudra pas me prendre pour un haltère. Les gardes me poussent dans la cellule d'à côté, m'enferment, et disparaissent après m'avoir détachée. Je soupire longuement et m'assieds sur le banc en pierre collé au mur. J'entends des coups contre ce dernier.

« Eh !

- Quoi ? Demandais-je.

- Comment tu t'appelles, la nouvelle ?

- Loïs. Et toi ?

- Val.

- Valentine ? Tu n'as pas une tête de Valentine.

- Ouais, on me le dit souvent. Alors, qu'est-ce que tu as fait pour finir ici ?

- Crois-le ou non, mais j'ai tenté de sauver le monde pendant une opération non cautionnée par les Etats Unis, alors lorsqu'on s'est fait prendre par la police, c'était la tôle obligatoire. Et toi, pourquoi t'es là ?

- J'ai accidentellement tué l'ex de ma petite sœur sous mes coups. Il l'avait cherché, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il cane. Il faut dire qu'il était plutôt frêle, le pauvre.

- Je vois le genre, ricanais-je. Il y a beaucoup de femmes ici ?

- A part toi et moi, non. J'ai la chance que la plupart des hommes me considèrent comme un homme à cause de ma carrure, mais vu que tu es bien foutue, ça risque de ne pas être ton cas.

- Des hommes, j'ai l'habitude d'en cogner à tous les coins de rue, alors ce ne sont pas des criminels en tôle qui vont me faire changer mes habitudes.

- C'est bien mieux si tu ne te laisse pas faire. »

On se met à discuter afin de faire connaissance, et j'avoue qu'elle me semble quelqu'un de sympathique. Le temps passe et je finis par m'ennuyer, alors je me mets à chantonner dans ma cellule, en attendant patiemment que le temps passe, ou que je ne sais qui venant de je ne sais où vienne me sortir de là.

Plusieurs minutes plus tard, sans que je ne comprenne le pourquoi du comment, la porte de ma cellule s'ouvre. Je me lève de mon banc de pierre, et m'approche de la sortie pour regarder à l'extérieur. Je remarque rapidement que toutes les autres cellules se sont ouvertes en même temps, sans doute à cause d'un court-circuit ou d'un bon ami qui est venu nous faire sortir. Lorsque je vois que tout le monde sort de sa cellule dans le but de s'enfuir, je trouve que c'est le moment parfait. Les gardes seront plus occupés avec les plus anciens prisonniers et les plus dangereux, plutôt que par la petite nouvelle. Bon, je sais que je pourrais élaborer un meilleur plan, mais je ne pense pas avoir d'autres occasions de m'enfuir de cette prison. Et tout le monde s'imagine très bien le danger qui pèse sur les épaules d'une femme qui est enfermée au même endroit d'une bonne centaine d'hommes qui n'ont plus qu'une pensée en tête depuis des mois : trouver une nana. Je sors alors de ma cellule, et vois Val sortir de la sienne. Elle me sourit et me fait un signe de tête.

Faster and Faster - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant