Invitation

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Depuis cette rencontre, Charles semblait avoir repris quelques forces. Il s'était souvenu de la dernière fois qu'il avait du s'occuper l'esprit pour s'empêcher de trop penser, c'est-à-dire lorsqu'il avait accueilli les jeunes mutants et Erik dans sa maison, et avait retrouvé le travail qu'il avait commencé alors. C'était une étude sur les mutations, en quelque sorte la suite de sa thèse, qu'il avait commencé lors de son temps libre pour s'empêcher de se prendre la tête sur les problèmes que causaient les nouveaux arrivants chez lui ou encore certaines nuits lorsqu'il se réveillait en sueur après avoir inintentionnellement visité les rêves d'un certain mutant qui, à cette époque, n'avait pas encore de casque bloquant ses ondes mentales. Mais il se rappelait aussi malheureusement des innombrables nuits où il avait accouru dans la chambre de Magneto, esquivant parfois de justesse les objets qui volaient à pleine puissance dans la pièce et avait tenté tant bien que mal de le sortir des cauchemars qui peuplaient encore et toujours ses nuits. Il avait d'ailleurs fini par développer un énième sens, le réveillant avant même que son ami ne se mette à crier ou pleurer dans son sommeil. Ces nuits la Charles courait dans la chambre d'Erik en maintenant le contact mental, lui parlant doucement et prenant sur lui toutes les émotions négatives que ressentait son ami et finissait bien souvent par le regarder s'endormir dans ses bras, apaisé par sa simple présence.
Mais aujourd'hui les rôles s'étaient presque inversés. C'était au professeur de se réveiller en hurlant, en pleurant, ou parfois juste en souffrant le martyr sans que personne ne puisse rien y faire, à la différence qu'Erik n'était pas là pour le prendre dans ses bras ni pour lui chuchoter que tout irait bien, qu'il était auprès de lui maintenant.
Malgré ça, le professeur reprenait doucement ses occupations et rapidement son nouvel ouvrage fut achevé. Il avait également consacré du temps et des connaissances à Hank, et ce dernier réussit à mettre au point un sérum stabilisant, à perfectionner le Cerebro ainsi que le jet et certaines autres inventions notoires qui furent utiles bien plus tard aux x mens. Bien que Charles avait le sérum à portée de main chaque fois qu'il faisait une crise, il avait toujours eu une certaine réticence à commencer. Retrouver l'usage de ses jambes et ne plus entendre de voix qui semblaient continuellement à l'agonie dans sa tête, il ne pouvait rêver plus efficace, cependant il savait au fond de lui que s'il commençait, jamais il ne s'arrêterai. Alors il avait continué à subir sans demander d'aide, se plongeant dans l'écriture de ses recherches chaque fois que la situation s'y prêtait. Il avait également commencé à ressortir et pu constater que le monde oubliait peu à peu la présence d'êtres surdoués, comme il se plaisait à qualifier ses semblables, sur cette terre. Bien évidement lorsqu'un évènement étrange se produisait, le mot « mutant » apparaissait immanquablement sur les journaux, de la même façon dont on avait pu parler des extras terrestres des années auparavant, mais la rubrique utilisée n'était plus que celle des faits divers, contrastant avec les gros titres dont il avait eu le malheureux honneur de faire partie.

Le temps passant il revint sur le devant de la scène en temps que Professeur Xavier, expert en mutation génétique et jeune diplômé. Fort heureusement le gouvernement avait pris soin de ne pas ébruiter ses capacités particulières et bien que son reclusement ai pu paraitre étrange aux yeux de certains, son retour avec ses nouveaux travaux suffit à balayer d'un coup toutes les suspicions qui planaient sur lui. Il se rendit quelques fois en ville rencontrer d'anciennes connaissances et c'est ainsi qu'il se fit inviter, ou plutôt prier, pour assister et participer à une conférence sur le thème de la génétique et particulièrement des mutations. De retour au manoir, Hank fut même plus heureux que Charles de cette nouvelle et ne se lassa pas d'en parler durant plusieurs soirées, redonnant le sourire et parvenant même à maintenir une ambiance joviale autour du professeur. Le fauve, bien qu'introverti de nature, c'était même proposé pour accompagner son ami à cette conférence, trop heureux de cette chance qu'il avait eu de pouvoir enfin sortir hors du manoir et de parler à des personnes en chair et en os. Hank en était persuadé, certainement qu'après tout ce temps à vivre comme un ours en hivernation, tels étaient ses termes, Charles allait ne pas apprécier la compagnie du moins en début de soirée, mais cela ne pouvait que lui faire du bien.
Devant tant d'enthousiasme et d'empressement, le professeur n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter et avait obtenu du fauve que ce dernier le dépose à l'endroit convenu mais qu'il ne cherche pas à le suivre. Le professeur avait souhaité y être le plus libre possible et, bien que Hank ne le dérangerai pas il en était convaincu, il voulait également passer cette soirée seul, comme le bon vieux temps avait il pensé, sans que quiconque ne lui rappelle le « professeur x ». Bien sur il manquait la clef de voute pour passer la soirée parfaite, mais cette clef de voute à la peau bleue était partie et semblait ne plus vouloir se rappeler le temps où ils étaient amis. Alors pour faire honneur à toutes les soirées où il aurait pu aller si le destin n'en avait pas décidé autrement, Charles s'était habillé de façon simple mais très élégante, portant une chemise blanche sous une veste légère à manche courte, un pantalon brun et un pardessus noir.
Lorsqu'il se présenta dans le petit salon à Hank qui l'attendait, ce dernier ne pu réprimer un sifflement admiratif.

Your touch, magnetizing (Cherik)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant