Maman,
Maman je t'en supplie ne m'en veux pas. J'ai découvert qui il était vraiment, je lui en veux tellement, Maman. Il a joué avec moi, avec mes sentiments, et pourtant... Je suis tombée amoureuse d'un homme timide et intelligent, et aujourd'hui j'aime un criminel, j'aime celui que je recherchais depuis des jours, celui qui m'a posé tant de questions au téléphone, celui qui joue avec la police comme avec un adversaire sur une partie d'échecs face à qui il semble sur de pouvoir gagner. J'aurais voulu le tuer maman, mais personne ne me croit. J'aurais dû le laisser mourir à Tolède ou peut-être l'amener directement au commissariat. Mais il a réussi. Il est parti parce qu'il avait raison. Si je ne l'ai pas amené directement sous cette tente c'est parce que je ressens la même chose que lui. C'est parce que je ne peux pas croire que ses sourires, ses caresses, ses baisers ne soient en fait qu'une simple phase de son plan. Il me l'a dit des milliards de fois, et enfin je le crois. Je suis sa faiblesse, je suis celle qui a failli détruire la seule chose pour laquelle il vivait depuis tant d'années, je suis celle qui lui a fait transgresser ses propres règles. Je suis celle dont il est tombé amoureux.
Alors oui maintenant je le crois. Parce que quand je suis arrivée dans ce hangar, quand j'ai vu ces serbes prêts à me tirer dessus mais que je l'ai senti secouer négativement la tête, j'ai douté. Quand je me suis retrouvée attachée et qu'il tentait encore et encore de me convaincre, je refusais d'y croire. Mais je savais. En tombant amoureuse de cet homme, peu importe son nom, je basculais de l'autre côté. L'inspectrice Murillo n'existait plus. J'étais Raquel, celle qui avait pénétré son cœur. Celle qui l'empêchait de réfléchir. Celle pour qui il brûlait de désir.
Alors je l'ai cru, maman. Et il fallait que je lui fasse savoir. Sinon lui et moi finirions en cellule, et tout cela n'aurait servit à rien. Il s'est approché, le doute et la peur dans les yeux, la douleur dans son cœur alors qu'une lueur d'espoir jaillissait enfin dans son esprit. Ses lèvres me manquaient terriblement, si mes mains n'étaient pas liées je te promets que je lui aurais sauté dans les bras. Ses lèvres à quelques centimètres des miennes, c'en était trop. Enfin elles étaient là. D'abord surpris, ensuite heureux, son corps s'enflammait contre le miens, il paraissait tellement perdu ! Mais il m'embrassait comme si c'était la dernière fois. « Tu te trompe Sergio, c'est la première d'une très longue et merveilleuse histoire. » avais-je envie de lui chuchoter pour le rassurer. Les larmes perlaient sur nos joues quand je me suis éloignée de lui à regret. Il fallait que j'y aille, avant qu'il ne soit trop tard. Si Angel parlait nous étions fichus...
Il commença à me détacher en silence, il sanglotait je crois... Alors je me suis approchée de lui et l'ai serré dans mes bras. « Sergio... » il me serra un peu plus fort contre lui alors que je passais ma main dans son dos. Je pris son visage entre mes mains et nos yeux ne se quittèrent plus.
« Comment je te retrouverai ? Comment je saurai où tu es? » les larmes menaçaient à nouveau de dévaler les pentes de mon visage.
Il effleura ma joue de son pouce pour effacer une larme qui avait pris la liberté d'y glisser et me répondît simplement :
« Tu le sauras Raquel, l'Amour est la plus belle des boussoles. »Voilà le premier chapitre de cette fiction, j'espère qu'il vous aura plu. Il est un peu court mais c'est parce que c'est le premier. ;)
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On se retrouve dans une bonne semaine pour la suite. 😘
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Timing Parfait
FanfictionUn an. Un an qu'elle avait laissé partir celui qu'elle aimait à l'autre bout du monde. Un an de doute, de remise en question, d'attente. Un an de manque... Voilà un an que le braquage de la fabrique de la monnaie et du timbre a touché à sa fin. Elle...