Évidement, il avait un plan.

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Voilà plusieurs jours maintenant que j'étais arrivée à Palawan et que j'avais retrouvé Sergio. Quatre jours exactement. Je vivais un rêve.

Tout se passait pour le mieux. Nous nous prélassions au soleil, dans les bras l'un de l'autre sur la plage, nous parlions de tout et de rien, toujours de façon légère et Dieu sait comme ça fait du bien. C'était comme des vacances en amoureux. Mais des vacances qui dureraient toute une vie.

Seulement deux ombres venaient obscurcir ce magnifique tableau. D'abord, Sergio continuait à faire des insomnies, je savais qu'il me cachait quelque chose et je finirais bien par découvrir quoi... Son faux sourire quand je le rejoignais sur la plage, ses yeux parfois rougis, ses joues encore humides quand il revenait se coucher près de moi... Il y avait quelque chose qui le brisait chaque nuit un peu plus comme si on lui assénait des coups ou que dormir était la pire des tortures. Et s'il ne me parlait pas, je serais incapable de l'aider autrement que par ma seule présence...

Et puis je n'osais pas aborder le sujet mais il fallait absolument que l'on trouve le moyen de faire venir ma mère et ma fille sur l'île sans se faire repérer. Chose très compliquée pour la famille d'une ex-inspectrice encore malgré tout soupçonnée de complicité pour le premier braquage. Je savais que j'avais pris des risques en venant ici à la hâte, sans prendre de précautions. En réalité, la police semblait plutôt avoir lâcher l'affaire à mon sujet. Je n'étais plus la « folle hystérique et jalouse » qui incriminait son ex mari pour violences conjugales. Ma sœur avait fini par porter plainte elle aussi. Le procès d'Alberto aurait lieu dans quelques mois. Mais j'ai bien peur qu'il s'en sorte encore indemne... Il a bien assez de contacts pour faire plier le juge et ne pas être condamné... Enfin bref, de ce côté j'étais tranquille. Mais du côté du braquage, ils étaient toujours activement recherchés et j'ai peur d'avoir mis à mal la protection de Sergio en venant ainsi. Mais il le sait et nous allons rester vigilants pour garder un coup d'avance et échapper à la police...
En réalité j'avais peur, excessivement peur de tout cela même mais je préférais ne pas y penser, ne voulant pas mettre fin à ce rêve éveillé.

Il était très tôt pour tant de réflexions et pour une fois c'était Sergio qui dormait alors que j'étais éveillée. Il était contre moi, son dos contre ma poitrine, nous nous complétions à la perfection. Je m'étais redressée pour l'observer, son joli profil brillait à la lueur de la lune. Il était si doux et paisible. Je ne savais pas de quoi il rêvait mais ça devait être beau.
Il était magnifique, j'aurais pu le contempler des heures tant il m'apaisait...

Je me promis finalement d'aborder les sujet « Grand-mère et Fille Murillo » dans la journée, après avoir correctement terminé ma nuit contre celui que j'aimais.

- Raquel tu veux un thé ? Me demanda Sergio me pensant encore dans la chambre.

- Oui, s'il te plaît mon amour. Lui susurrais-je en l'entourant de mes bras.

Il se tendit de surprise mais ses muscles se relâchèrent aussi contre ma poitrine. Il se retourna et me serra contre lui en m'embrassant.

- J'aime beaucoup quand tu m'appelles comme ça. Je ne pensais pas déjà debout...

- Le lit est tout froid sans toi ! Mon amour... répétais-je.

Je lui fis une moue boudeuse qui le fit sourire. Il embrassa le bout de mon nez.

- Il faut que tu saches que je déteste quand tu me réduis à ma fonction de radiateur !

J'éclatais de rire à sa réponse. Son sourire malicieux voulait tout dire. Il avait l'air heureux ce matin, il était radieux.

Nous sommes donc allés nous asseoir et avons bu notre thé paisiblement, comme chaque matin depuis 4 jours.
Je brisai finalement ce silence agréable.

- Sergio ?

- Oui ?

- Il faut qu'on parle de quelque chose...

Je vis mon homme se tendre aussitôt et me porter toute son attention.

- Je... Il faut qu'on parle de ma mère et Paula. Je ne peux pas rentrer à Madrid, c'est trop dangereux. Et puis je ne veux plus être séparée de toi...

- Je sais Raquel, je n'arrêtes pas d'y penser depuis hier. Tu as raison, ce n'est pas une bonne idée de rentrer en Espagne. Il va falloir que l'on trouve une solution...

- Mais... Comment comptes-tu faire ? Tu as une idée ?

- Oui je crois, je ne pense pas que ce soit si compliqué finalement. Il faut juste que je m'organise.

Je lui souris alors puis déposai mes lèvres sur les siennes dans un doux baiser, rempli de confiance et d'amour.

Évidement, il avait un plan.

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Hello ! Bon je sais, nous ne sommes pas dimanche, il est très tôt ce matin pour déjà recevoir une notification mais voilà. J'ai écris ce chapitre hier soir et vue mon absence ces dernières semaines je me suis dit que ce serait dommage de ne pas le poster.
Comme plusieurs d'entre vous le savent, je suis en pleines révisions de partiels. C'est un peu compliqué (beaucoup même) alors je n'ai pas pu poster depuis quelques semaines et je m'en excuse... Je reviens au plus vite.

Bon après ce racontage de vie, vous ça va ?

J'espère que ce chapitre vous aura plu (même s'il est un peu plus court que d'habitude c'est vrai...). N'hésitez pas à me laisser vos avis et à voter ! 🙃

Bisous les loulous, à très bientôt 🧡

Timing ParfaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant