À des milliers de kilomètres de notre première fois

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Après ce qui m'a parut une éternité, j'ose enfin m'approcher de lui. J'ai juste besoin de lui, maintenant. Le sentir contre moi. Alors que je me dirige vers lui, il se lève. Un sourire brisé par l'émotion se lit sur son visage, il m'ouvre ses bras et je me jette contre lui. Après une milliseconde de ce qui semble être de la surprise, de l'hésitation, il referme ses bras autour de moi. Les mots me manquent autant que lui a pu me manquer ces derniers mois. Ses bras si réconfortants, son odeur, ses caresses, sa douceur. Je réalise maintenant à quel point c'était dur cette année sans lui. Je n'ai pas réellement vécu, j'ai fonctionné telle une automate, sans réel but. On se connaissait depuis peu et pourtant sa présence me manquait terriblement. Je fonds en larmes au creux de son cou alors qu'il m'embrasse le front en caressant lentement mes cheveux. Je sanglote, l'émotion me submerge, il me berce doucement.

« Je suis là... »

Alors qu'il me garde contre lui je lève les yeux et l'observe, des larmes toujours sur mes joues qu'il caresse du bout des doigts pour les essuyer. Sa douceur... J'ai l'impression d'être la chose la plus précieuse et fragile qu'il ai touché de toute sa vie. Son front contre le miens j'ose enfin prononcer quelques mots.

- Tu m'as tellement manqué !

- Toi aussi Raquel, toi aussi... J'ai cru que tu ne viendrais pas, que je t'avais perdue à tout jamais...

- Impossible. Impossible...

Nos visages sont si proches qu'ils se confondent. Je sens son souffle tout proche de mes lèvres. Alors que mes yeux glissent sur les siennes, sa main se pose ma joue. Nos bouches se frôlent puis nos lèvres se retrouvent et j'ai l'impression de revivre notre premier baiser, cette hésitation qui me transperce et m'anime, cette envie de le sentir encore et encore. Il pose à nouveau ses lèvres contre les miennes, et nous nous embrassons avec une délicatesse incroyable, comme pour savourer nos retrouvailles et laisser nos corps tout entiers en profiter. Cette sensation... Il a l'air tellement ému. Je connais cette douleur dans son baiser, mais cette fois on ne se séparera plus. Ou en tout cas plus sans avoir de date de retour. Je sens une larme salée glisser sur nos lèvres, mais cette fois ci elle ne m'appartient pas. Alors je passe mes bras autour de son cou, lui passe les siens autour de mes hanches et tandis que nous nous regardions, nos lèvres ayant rompu le contact, elles se retrouvent cette fois en un baiser plus passionné et urgent que le premier. Nos langues ne tardent pas à entamer leur incroyable valse charnelle.

Quelques minutes plus tard alors que nous sommes toujours dans les bras l'un de l'autre, mon visage enfouit dans son cou, ses mains glissant lentement dans mon dos, nous reprenons peu à peu conscience du monde qui nous entoure. Nous nous asseyons au bar qui fut témoin de nos retrouvailles et reprenons nos vieilles habitudes, à des milliers de kilomètres de notre première fois. Ce n'est pas le Hanoï certes, mais le cadre est magnifique.

- Tu veux boire quelque chose ? Me demanda Sergio, ne m'ayant pas lâché la main.

- Je veux bien oui, ils font quoi par ici ? Qu'est ce que tu me conseilles ? Lui dis-je en souriant.

- Ben écoute, personnellement je ne suis pas fan de leur spécialité alors je vais faire comme d'habitude, un verre de vin s'il vous plaît.

- Eh bien deux alors.

Nous sommes vite servis et nous savourons nos verres de vin dans un silence agréable. Sergio ne me quitte pas des yeux alors que j'admire ce qui m'entoure et réalise petit à petit où je suis et surtout avec qui...

- Tu viens ici tous les jours ?

- Depuis un an oui...

- Mais... Tu n'as pas douté ? Du fait que je ne vienne jamais je veux dire.

- Si, bien-sûr. Des millions de fois. Mais je savais que si un jour tu venais tu passerais par là. Et je ne voulais pas perdre espoir...

- J'aurais pu ne jamais découvrir ces coordonnées tu sais ?

- Je sais... dit-il en replaçant ses lunettes. Mais que voulais tu je fasse d'autre, tout été planifié, jusqu'au lieu où je vivrais une fois le braquage terminé. Alors je voulais que tu puisses me retrouver quand tu serais prête...

- Mais j'étais prête depuis bien longtemps, ça faisait un an que j'attendais un signe, un an ! Dis-je le visage rempli de tristesse.

- Je suis désolé. C'est le seul moyen que j'ai trouvé. Et puis après tout, peut être qu'inconsciemment tu avais besoin de ce temps pour comprendre que mes mots n'étaient pas du vent et que je t'attendrais, quoi qu'il arrive...

- Peut être... Mais tu m'as manqué tu sais. Je pensais tellement à toi. À où tu étais, ce que tu faisais... Les souvenirs ne me suffisaient plus, j'avais besoin de toi mais tu n'étais pas là... Quand j'ai compris pour les cartes tout est allé si vite !

Ému par mes mots, ayant sans doute vécu la même chose à des milliers de kilomètres de l'Espagne, il me regarde tendrement puis dépose un léger baiser sur mes lèvres.

Comme promis à mes petites Athena-lise hysia_2006 casa_de_papel_fr emma_lcmte voilà le quatrième chapitre ! C'est toujours le monde des bisounours mais j'espère sincèrement que ça vous plaira ! N'hésitez pas à voter et laisser votre avis en commentaire !

Bisous mes amours 🧡

Timing ParfaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant