3rd eye (Intro)

Chapitre 3

- Seungmin ?

Ce dernier est allongé sur mon lit et feuillette un de mes mangas en mangeant un paquet de chips.

Tout en sachant que ça sert à rien vu que c'est un vampire. Il met ses doigts graisseux sur les pages et je me dépêche de lui retirer des mains avant de l'essuyer du mieux que je peux alors qu'il s'assoit sur mon lit et continue de mâcher ses chips.

- Je t'attendais !

Il se redresse et me regarde avec un air malicieux, si j'avais pas l'habitude de le voir ainsi j'aurais sûrement un peu peur pour ma vie mais depuis le temps que je le côtoie ce genre de sourire flippant ne me fait plus rien.

Je sais qu'il bluffe de toute façon.

Je range le manga à sa place dans l'étagère prévue à cette effet, dépoussiérant la dîtes étagère du dos de la main avant de soudainement réaliser ce qu'il vient de me dire.

- Comment ça ?

Il s'est assis sur mon bureau et me regarde de haut.

- J'ai des infos qui pourraient t'intéresser.

- Je connais ce regard ... Tu veux quoi en échange ?

- Juste un peu de sang, rien de spécial.

- Tu sais très bien que je refuse à chaque fois pourquoi tu t'entêtes encore avec ça ?

Son sourire disparaît et il baisse la tête. D'un coup il n'est plus là, je cherche du regard la pièce et l'instant d'après il se tient devant moi.

- Aller, juste pour cette fois ... Promis ... C'est des infos sur les meurtres récents, tu sais ceux de lycéens.

J'hésite. Je baisse la tête et fixe ses chaussures, remarquant avec un ricanement qu'il porte encore ses vieilles converses délavées.

- T'es un vampire millénaire et pourtant tu portes toujours ces vieilles loques.

- Change pas de sujet ... Et elles sont très bien mes chaussures.

- Ouai ouai.

Il passe une main dans ses cheveux, les recoiffant habilement.

- Je suppose que c'est un non pour le sang du coup ?

Je lui lance un regard chargé de sens et un rictus étire ses lèvres.

- Bon ok, on va dire que j'te fais un prix d'ami.

- C'est à dire ?

- Prête moi ton manga.

Son grand sourire me fait froncer des sourcils mais je fini par accepter.

- T'as pas intérêt à le traiter comme tout à l'heure.

- Oui ! Bref pour les infos.

Il se rallonge sur mon lit et me lance un sourire sadique.

- Ce que je m'apprête à te révéler est une info que la police refuse de divulguer par peur d'effrayer le public.

- A ce point ?

- Quand ça touche au cœur, les humains sont toujours un peu poltrons.

Je le fixe, confus.

- Le cœur ?

- Oui, le cœur. C'est ce qui manquait à chaque victime.

Je reste figé et l'observe pour voir s'il est sérieux mais son regard reste imperturbable. Son sourire est toujours présent et j'ai comme l'impression qu'il est satisfait de ma réaction.