Partie I : Le verre de trop ?

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Heal me

Partie I :

Le verre de trop ?


Nous étions le vingt-trois Juillet, et aujourd'hui comme chaque année depuis dix ans, je fêtais mon anniversaire seul.

De la pitié ? Non merci. Cela ne me dérangeait pas vraiment car j'y étais habitué. La solitude n'était pas quelque chose que je détestais, bien au contraire, j'avais appris à vivre avec et avait même fini par l'apprécier.

Malgré cela, il y a tout de même eu deux moments dans ma vie qui m'ont fait haïr la solitude. Le premier moment avait eu lieu durant mes quinze ans, lorsque mon grand-frère Itachi est mort dans les dents d'un gros requin alors qu'il surfait sur une plage d'Australie. Itachi était âgé de dix-sept ans au moment de sa mort.

Mes parents et moi n'avions pas été très loin de cette scène d'horreur. Nous l'avions vu de la plage où nous étions. Mon frère voulait surfer, mais des tâches de sang, des membres flottants, c'était tout ce qu'il avait resté de lui.

Je laissais échapper un soupir, pourquoi étais-je en train de me remémorer épisode aussi ennuyeux ? Ah oui, je parlais des moments pour lesquels j'avais haïs la solitude...

Outre la mort de mon frère, la mort de mes parents avait aussi été un épisode ennuyeux dans ma vie. Voilà maintenant dix ans qu'ils avaient rejoint mon frère suite à un accident de voiture. Je ne m'éterniserai pas là-dessus. J'avais été triste, mais cela m'était passé.
Après tout, la mort n'était que la ligne d'arrivée de cette course folle que nous appelions la vie.

Je retirais mon blouson et le posais sur le porte manteau de ma demeure. Je venais de rentrer dans mon appartement.

Celui-ci était situé dans l'un des plus beaux quartiers de la ville de Konoha au Japon. Il était aussi humble que luxueux. J'avais offert à mon appartement des allures à la fois glamours et sombres.

A maintenant trente ans, j'étais devenu ingénieur commercial d'une grande entreprise de téléphone mobile nommé Golden. Mes journées de travail se résumaient à convaincre de potentiels clients, et leur vendre les produits de la boite pour laquelle je travaillais.

Ce n'était pas un travail facile, parfois je tombais sur des clients plus hésitants que d'autres, mais j'arrivais toujours à les convaincre. Il suffisait parfois de très bons arguments, voire même d'un simple sourire séducteur et le contrat était signé.

En effet à trente ans, je n'avais rien perdu de mon charme datant, bien au contraire. Je savais que part les traits de mon visage, ma carrure athlétique, ou juste ma prestance, les hommes et les femmes s'intéressaient facilement à moi. Ce n'était pas de l'arrogance, c'était juste un fait.

Mais malgré cela, voilà des années que je n'avais pas eu de petite amie, les relations sérieuses ne m'intéressaient pas vraiment, elles m'effrayaient, alors je préférais les coups d'un soir.

Après avoir pénétré dans la cuisine pour y chercher les amuse-gueules que j'avais soigneusement préparé ce matin, ainsi qu'un verre à vin, je rejoignis le salon.

Là-bas je m'assis sur mon canapé noir en velours et je déposais la coupe de champagne sur la table basse située juste devant la télévision.

Malgré les beaux meubles qui ornaient mon appartement, je trouvais toujours ma maison vide...

Ne souhaitant me poser plus de question, je déboutonnais les premiers boutons de ma chemise.

En étant ingénieur commerciale, je devais souvent me vêtir élégamment pour négocier avec les clients. Si au début ce style vestimentaire m'avait fortement agacé, il avait fini par me plaire.

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