Chapitre 2

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NE SPOILEZ PAS L'HISTOIRE AUX LECTEURS MERCI

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Je me sentais soudainement secoué dans tous les sens... Puis, je me rappelai tout à coup l'endroit où je me situais. J'ouvris les yeux brusquement et observai le plafond. Ce plâtre écailleux qui recouvrait le mur n'était définitivement pas celui de ma chambre. Le mien était plus blanc, plus lisse, celui-ci tirait vers un horrible blanc cassé.

« IL SE RÉVEILLE ! , cria d'une voix bien trop aiguë une demoiselle assise au pied de mon lit.

- J'étais certaine qu'il était mort. Heureusement que nous sommes venus plus tôt pour le réveiller ! , commenta une deuxième fillette.

- Laissez-le respirer numéro un, numéro cinq », souligna une troisième voix, ici beaucoup plus masculine.

Je me redressai d'un coup. Étais-je dans un camp de détention ? Je roulai mes yeux jusque mes poings, vérifiant s'ils n'étaient pas menottés. Heureusement pour ma petite personne, ce ne fut pas le cas. Je levai mes orbes vers les trois intrus qui avaient faits irruption dans la pièce. Le soleil inondait la chambre de sa lumière et caressait ma peau de ses rayons.

Je dévisageai les trois personnes, comme pour leur demander implicitement des explications. Les deux fillettes étaient des jumelles, elles avaient toutes les deux des cheveux platine tressés, attachés par des nœuds de papillon de couleur. L'une en possédait des verts, l'autre des rouges. Mais hormis cette légère différence il était impossible pour moi de les différencier. Elles avaient le teint pâle et des yeux brun foncé, presque noirs. Elles devaient être âgées de quatorze ou quinze ans. Je n'étais pas bien sûr. Après tout, je n'étais pas un expert dans la matière. Le garçon lui était bien plus grand que les demoiselles. Mais il n'en restait pas moins petit pour un homme de son âge. Néanmoins, il avait de longues jambes qui rendaient sa silhouette très svelte. Ses cheveux, blonds aussi, étaient bien plus dorés que ceux des fillettes. Ils étaient légèrement ondulés et coupés en deux par une frange. Je pensais au fond de moi qu'il devait peut-être penser à la couper, car lorsque celui-ci secouait la tête, elle lui cachait un peu les yeux. Sous ses yeux en amande se cachait un sourire rieur.

« Numéro un ? Tu peux lui apporter des vêtements ?

- Affirmatif ! »

Elle se retourna et ouvrit les portes de l'armoire qui se tenait face à mon lit. Elle commença à fouiller les étagères.

« Numéro cinq, enlève-lui sa couverture, il a l'air tellement sonné que j'ai l'impression qu'il va se rendormir.

- Affirmatif ! »

La jeune fille longea mon lit d'où elle était auparavant assise. Elle prit les bords de ma couverture qu'elle tira jusqu'à mes genoux. Soudain, le visage du garçon et de « numéro cinq » se retrouvèrent dénués de tout sourire. Pire ! Ils affichaient une mine dégoûtée, horrifiée même. Ne comprenant pas leur réaction que je jugeais bien trop soudaine, je baissai la tête en direction du point fixe qu'ils semblaient observer au niveau de mon bassin.

« AAAAAAAAAHHHHHHHH ! »

Oh, bordel.

« MES YEUX SONT SOUILLÉS ! SOUILLÉS TU M'ENTENDS ?! NUMÉRO UN ! NUMÉRO CINQ ! SORTEZ D'ICI IMMÉDIATEMENT QUE JE CASSE LA GUEULE A CET EXHIBITIONNISTE !

- Attends ! Attends ! Je secouai les mains vers lui pour qu'il m'écoute. Il y a un malentendu, essayai-je en vain de me dédouaner.

- Un malentendu ? Je te surprends la bite à l'air et qui plus est... Il marqua un temps de pause. EN TRAIN DE BANDER SUR MA SŒUR ?!

Le Berger - TaekookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant