chap fifty

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        Les jours avant l'audience avance rapidement mais dans mon cœur j'ai limpression que ça fait un siècle que je n'ai pas vu mon fils. Il me manque terriblement. Chaque minute qui passe je pense à lui. Et c'est justement James qui me donne la force de me lever et de me battre chaque jour qui passe sans lui à mes côtés. Tous les soirs je regarde pendant de longues heures ses photos surtout celle présente dans le pendentif que m'a offert Nikos. Il y a six jours j'ai téléphoné à ma mère. Elle était extrêmement remonté et n'arrivait pas à croire que le merveilleux Alexander qui l'a fait voyager jusqu'à New-York puisse être aussi affreux. De même pour Licia et pour mon beau-père. Ils n'en reviennent pas et moi non plus jusqu'à là.
  Maître Marshall avance sur l'audience qui est prévu dans trois jours. Elle m'a posé beaucoup d'autres questions sur la semaine que j'ai passé chez lui. Comment il se comportait avec James. Ses horaires. Ses employés... Elle n'a rien laissé au hasard. Ça se voit que c'est une professionnelle et pour ça je lui fait plus ou moins confiance. Car à présent je me méfie de toutes les personnes qui rentrent dans ma vie. Elle a également beaucoup communiqué avec Nikos pour qui j'ai énormément de gratitude. D'ailleurs nous nous sommes rapprochés davantage.

   Julie et Marc sont aussi très présent mais entre son restaurant et son voyage prochain il n'a beaucoup de temps. Quant à Julie elle travaille beaucoup plus en ce moment. Je leur suis également reconnaissante pour ce qu'ils font pour moi.
    Présentement je suis à l'aéroport où j'attends mon vol pour La Grosse Pomme. Je dois y être pour l'audience qui se rapproche de jour en jour. Je suis grandement stressée et apeurée par cette histoire. Alexander est un homme très influent et je sais qu'il peut faire qu'une bouché de moi. Je me demande bien ce qu'il ressent aujourd'hui. Est-ce qu'il culpabilise ? Même rien qu'un peu, ou est-il insensible à ma peine? J'ai bien peur de connaître la réponse à ma question.

"Les passagers pour le vol à destination de New-York sont priés de se rendre à la porte d'embarcation n°4. Merci".

     Après cette annonce je me dirige donc naturellement vers la porte n4. J'ai jusque un petit sac de sport comme bagage. Nikos a proposé de m'accompagner pour ne pas que je sois seul mais il a encore un peu de travail donc il m'a gentiment donné les clés de son appartement. Parfois je me dis qu'il en fait un peu trop quand même... mais je suis mal placé pour faire ma difficile. J'ai donc accepté, une fois de plus, son aide.
    Le vol pour NY se passe calmement en apparences car au fond de moi rien ne va. Mon fils me manque atrocement.
    Dans le taxi je regarde la ville d'un 1ir absent. Cette ville qui avait tellement suscité mon émerveillement il y'a deux semaines, maintenant semble être la scène où je joue le plus grand malheur de ma vie. Jamais au grand jamais je n'avais pensé Alexander arriver à de telles extrémités. C'est immonde et cruel. Il m'a révélé son véritable visage et en fesant celà, il a perdu tout l'estime que j'avais pour lui. Je le déteste plus que tout à cet instant et l'idée de lui casser au moins un membres est de plus en plus présente dans ma tête. Qu'il prie pour que je ne fasse pas de mes pensées des actes...

    Ce matin j'ai rendez-vous avec mon avocate pour qu'on se mette d'accord sur la stratégie à adopter pour le jour J.  Elle fait bien son travail et ça me permet de lui faire confiance. Justement un bruit est émis depuis la porte d'entrée. Après avoir ouvert la porte je la laisse passer.

-Bonjour Me Lydouine. Dis-je laconiquement

-Bonjour Esmeralda. Je ne vais pas vous demandez comment vous allez puisque ça se voit...  Je ne réplique pas consciente de l'état pittoresque de mon visage.

-Du café ?

-Oui s'il te plait. Je fais vite ma besogne et la rejoint au salon.

-Est ce que les choses avancent ? Lui demandai-je

-Ce n'est pas aussi simple. Après la déposition des preuves du côté adverse je dois dire qu'il faudra serré les dents. Sa phrase me fait deglutir péniblement.

-Co...comment ça. Je croyais que c'était gagné d'avance ? L'anxiété monte progressivement en moi.

-Je sais mes leurs arguments sont convaincants. Mais n'aie crainte Nikos m'a  révélé quelque chose de très intéressant concernant le père de ton enfant. Dit-elle un sourire malicieux aux lèvres.

-Ah oui? Et qu'est ce donc?

- Tu sais déjà que notre argumentaire sera principalement axé sur sa vie de noceur mais nous ajouterons à ça, si tu es d'accord,  son penchant pour les drogues dures. Je reste stupéfaite par ce qu'elle dit.

-Oh... euh... j'ignorais qu'il en consommait... C'est une bonne idée d'en parler tu crois?! Je me mord nerveusement les lèvres.

-C'est l'occasion idéale. Esmeralda il faut que tu comprenne que c'est une guerre. Et tout les coups sont permis. Il n'a pas eu pitié de toi, tu devrais en faire autant ma chérie.

Je réfléchis rapidement à sa proposition. Certes Alex s'est montré monstrueux mais de làà parler d'une chose si personnelle... Puis je ne l'aijamais vu sous l'emprise d'une quelconque drogue...enfin je pense...

- Est ce que ça fera pencher la balance en notre faveur?

-Bien sûr que oui. Tu dois le faire... pour ton fils. Elle a raison il faut que je récupère mon fils à tous prix.

-Très bien dans ce cas je suis d'accord pour l'indiquer lors de l'audience. Elle me fait un grand sourire. Ravie.

-Sage décision Esmeralda. Tu es prête pour lundi?

- Heu... Je suis surtout très stressée. Et si ça se passait mal?

- Il n'y aucune raison pour que ça se passe mal. Maintenant repose toi et on se revoit lundi en mâtiné.

   Elle se lève et je l'a raccompagne à la porte. Après une dernière salutation on se quitte.

   Je passe le reste de la journée à réfléchir à l'annonce du Me Marshall. Alex se drogue?! Je ne l'aurai jamais pensé. Il à l'air toujours lucide et sûr de lui. Rien ne m'a jamais fait douter... j'espère qu'elle sait ce qu'elle fait. C'est impératif que mon fils et moi soyons réunis. Et je me battrai comme une lionne quitte à perdre l'homme que j'ai cru aimer.

   À la tombée de la nuit, la porte de l'appartement s'ouvre sur Nikos. Je me lève et le regarde un peu mal à l'aise.

-Bonsoir. Tu ne t'es pas trop senti seul j'espère ?!

- Bonsoir Nikos. Non ça été merci. Et toi tu as passé un bon vol ?  Une gêne règne dans la pièce. C'est une atmosphère complètement à l'opposé de celle que j'avais chez Alex quand il rentrait du travail. Arrghh bon sang pourquoi je relie tout à cet homme?!???

-Oui merci. Je vais prendre une douche puis on pourra discuter autour d'un repas.

-Comme tu veux...

Le procès arrive à grands pas. Qui sera le vainqueur à votre avis ?😁 petite info: il ne reste qu'un seul chapitre pour cette histoire.




HoneyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant