Chapitre 4

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Le soir Harry se coucha dans son lit ces idées tourbillonnant dans son esprit. Je devrais peut-être demander de l'aide à Ti Chat ? Son regard coula sur le côté. Le visage de celui qu'il voulait devienne bientôt son amant s'afficha. Il souhaita qu'il soit un jour à ces cotés. Dans une même couche. Il s'endormit sur ces réflexions.

Rogue revenu à ces appartements après le départ du griffondor pinça une énième fois son arête du nez. Son crâne menaçait d'exploser. Il gonfla ces poumons d'oxygène espérant que ça annihile miraculeusement ces encéphalites. ÉCHEC. Il se traîna jusqu'à sa salle de bain. Ces habits tombèrent au sol d'un geste de baguette. Le laissant accéder à l'eau chaude qui lui fit le plus grand bien. Il repensa au regard d'Harry sur sa personne. Le verrait-il encore ? De sa part à lui ? Ces yeux verts.

Le professeur secoua la tête quelques rares mèches pas assez humides s'envolant dans le mouvement. Il entreprit de se savonner ensuite pour quitter la salle d'eau au plus vite. La beauté des traits de l'adolescent le hantant encore malgré tout. Malgré l'acharnement avec lequel il se disait : « Ne pense pas à ça. ».

Il se sécha à la main pour le bonheur de sentir ces muscles. S'assurer de leur état. Il saisit après avoir déposé sa serviette une fiole dont il se badigeonna largement. Il apprécia la sensation les yeux clos. Plus léger, il regagna sa chambre où il enfila un pyjama large en soie. Avisant l'heure il opta pour son bureau plutôt que de se poser pour un sommeil. Il s'installa devant la surface plane entre les différents parchemins. Du revers de la main il se dégagea un petit espace et commença ces corrections en retard.

Un elfe des cuisines l'interrompit un plateau dans chaque main. L'un contenant une missive, l'autre sandwich d'apparence délicieux. Il saisit les deux faisant la créature se volatiliser dans un petit pop sonore. Il déposa la nourriture, l'observant d'un œil douteux. Le contenu entre les deux tranches de pains avait intérêt à être bon. Il n'en doutait pas mais il restait prudent. Le bonheur de son palais était une des rares choses qui lui importait plus que tout. Qui n'apprécierait pas un bon repas ? Un sorcier avec un sens du goût affreux évidemment.

Le potionniste balaya la pensée et focalisa son attention sur la missive. Il l'ouvrit et la parcourra des yeux. Dès les premières lignes il reconnut l'expéditeur. Dumbledore.

« Severus, l'ordre nécessite une visite de l'autre côté. Les enfants ne participeront pas. »

Les enfants, le visage du brun aux yeux pomme s'imprima. Enfant pas si jeune. Son visage était si mûr, par moment son aura si viril, forte, assurée. Il était d'une beauté à couper le souffle et il donnait des envies clairement indescriptibles. Le gamin l'aveuglait-il ou pensait-il vraiment qu'il était capable de comprendre ?

Il brûla la lettre et se remit à sa tâche initiale. Difficilement il se concentra de nouveau mais bien une heure plus tard il avait fini et se redressait. Il posa ces deux mains sur ses hanches douloureuses force d'être restées dans la même position. Puis sa fesse gauche aussi. Seulement la gauche. Il la massa en priorité. Le mal prit du temps à s'en aller. Sa disparition fut un bonheur. Celle dans ces reins suivis vite le même traitement. Il avait déjà bien assez de souffrance pour se laisser en endurer plus que nécessaire.

Rogue regagna son lit, résistant à l'envie d'aller s'enduire de potion une seconde fois. Un picotement habituel parcourait sa peau. Il s'allongea entre les draps. D'abord sur le dos puis très vite sur le côté la couverture jetée au loin. Son rituel de nuit se mit en place. Isolée toutes pensées, respirations profondes, longues et mesurées, attendre Morphée.

Il ne trouva pas vraiment le sommeil. Sa douleur sourde avait tenu son esprit partiellement éveillé. Alors sans repos il se prépara pour rejoindre le bureau du directeur, à peine aux aurores. Il ne serait pas étonné de le voir déjà debout de toute façon.

Ti chatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant