Chapitre 8

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Il bégaya, incapable de dire une phrase tangible. Ça lui valut un regard noir bien sentit il déglutit. Qu'est ce que son amant allait détester ce trait de sa personnalité pendant longtemps. Jusqu'à s'y habituer ? Non ; jusqu'à ce que l'envie de lui enfoncer un manuel de sang pur, sur l'art du dialogue, de l'élocution et savoir dans la gorge lui passe force de lassitude.

Se calmant légèrement tout de même, bien malgré lui grâce à Harry, Severus put remettre ces méninges en route. C'était forcément une conséquence directe de ce que Ti Chat avait fait mais alors est ce que cela signifiait que son lien avec le seigneur des ténèbres était rompu ? Puis pourquoi la marque persistait avec transparence ? Il y avait encore quelques inconnues à comprendre et étant donné ce que représentait cette marque infame, il ne pouvait pas se permettre de faire tout et n'importe quoi sous prétexte de vouloir des réponses.

Il leva à nouveau les yeux vers le visage du griffondor. Son air paniqué adoucie définitivement sa morgue. « Calme toi. » Il s'entendit le dire. Harry se ressaisit. Fit le tour du bureau et établi un contact physique. Quelque part, il en mourrait d'envie malgré la situation. Sa main se resserra sur son poignet comme une pince, bloquant tout mouvement. Son pouce commença à effleurer doucement la zone grisée. Trop concentré sur les cercles qu'il faisait Harry ne se rendit pas compte de l'effet qu'il produisait. Severus avait les poils qui s'hérissaient. Son rythme cardiaque qui s'emballait.

Encore il se fit la réflexion sur l'adolescence. Son problème devenait chronique. Il grogna et tira sur son bras. Harry ne lâcha tout simplement pas et suivit le mouvement. Il s'avachit sur Severus malgré l'angle désagréable, pas si gêné que ça. Evidemment. Le maitre soupira.

-Tu es un fatiguant petit cornichon.

-Merci. Maintenant dis-moi comment tu te sens ?

-Je vais bien, fit-il le sourcil haut. Il faut que tu retournes manger pour aller en cours. Oui tu pourras revenir ce soir. Je te vois venir de loin. On reparlera un peu plus tard. Ça fait déjà trop longtemps que tu es là.

Puis il le mit dehors mais il rouvrit la porte assez rapidement. Harry en sursauta. Hésitant entre se retourner et rester bêtement figé. Il se retourna toutefois, le cœur battant. Les perles noires qui le firent face étaient beaucoup moins sombres que ce à quoi il s'attendait à trouver. Le maître s'approcha et tout de suite son esprit s'affola. C'était déstabilisant de le voir venir à lui comme cela.

Il ne prononça pas un mot. Le quitta des yeux un bref instant pour observer autours d'eux puis il revient sur lui. Sa main se rapprocha directement de son front dont il dégagea les quelques mèches qui tombaient dessus. Cela révéla sa cicatrice. Il plissa les yeux. Frôla l'épiderme cicatriciel. Reste calme Harry. Ces doigts finirent par retombés le long de son corps.

-Allez-vous-en.

Claquant. Le griffondor ne parvient même pas à le prendre à cœur. Il aurait presque pu en sourire tant son ton trop détaché était prévisible. Il fit donc ce qu'on lui avait demandé. Lui donnant son dos, constatant avec bonheur que personne ne trainait dans les parages.

La fin des cours venue, le brun préféré des sorciers regagna son dortoir en attendant l'heure du diner. La motivation pour faire ces devoirs n'étaient pas encore miraculeusement apparue pas même pour fuir les babillages de son meilleur ami. L'esquive aurait été bonne mais qui fonçait dans les livres pour fuir une discussion ?

Il retint un soupir, inutile d'aggraver son cas. Il se retourna vers le rouquin qui continuait de s'agiter entre leur lit. Martelant le sol comme si c'était un argument de choix de se montrer aussi stressant.

-Ron arrête de tourner en rond. Je t'ai déjà dit que j'étais dans le château, simple insomnie.

-Je suis sûr que tu mens. Ça fait un moment que tu dors mieux.

Ti chatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant