Chapitre 6 :

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Le sentiment le plus fort que l'on ressent lorsqu'on perd un être cher est incontestablement un sentiment de vide. Un trou béant à la place du coeur, mais qui donne pourtant l'impression que celui-ci est tellement lourd qu'il nous écrase. Qu'il nous consume. Qu'il se déchire.

Le mien a été écrasé depuis bien longtemps déjà. Il n'en reste plus rien à part peu être de la bouillie, un petit tas de cendres. C'est peu ragoutant en effet mais c'est la vérité.

Le pire de tout c'est de se dire qu'on ne reverra plus jamais cette personne à laquelle on tenait tant, même pas son visage parcouru d'un sourire aussi basique soit-il.

Toutes ces petites choses du quotidien qui, sur le moment, paraissent anodines. Comme par exemple un simple "Bonjour", un "Bonne nuit" ou bien encore un banal "Tu veux faire quoi ce soir". Tout ça me manque.

J'aimerai juste entendre le son de sa voix...
J'aimerai juste qu'il me prenne la main...
J'aimerai juste pouvoir le prendre dans mes bras...
J'aimerai juste pouvoir l'embrasser...
J'aimerai juste le regarder...
J'aimerai juste le toucher...
Le voir exister...

                              ***
C'est après une nuit encore bien mouvementée que je me réveille en sueur au milieu de ce grand lit froid.

Il est 6h54 et je n'ai pas cours aujourd'hui car on est samedi. Encore une grasse mat' de ratée.

Résigné je m'extirpe difficilement du lit. Je me dirige tel un zombi vers la salle de bain pour recouvrir mes bras de bandages. Chose faite je retourne dans la pièce à vivre.

Je me rassois sur mon lit et faute d'événements pour occuper mon esprit je me mets à observer la pièce. J'avoue qu'il ne faut pas être claustro. Entre le lit, sur lequel je suis assis qui prend tout un coin du mur, la minuscule petite cuisine avec seulement une gazinière, un lavabo et un placard à côté de mon petit frigo presque vide et une toute petite table juste assez grande pour y manger le tour de la pièce est vite fait.

Je m'attarde un peu sur la fenêtre : il fait gris et il pleut. Quel temps maussade ! C'est parfait pour déprimer.

Bizarrement j'ai une folle envie d'aller à mon endroit favoris : le bord de la mer.

Là-bas il y a un petit pont, pour amarrer les bateaux, j'aime m'y assoir et balancer mes jambes dans le vide. Et lorsque la marée monte ceux-ci se retrouve submergé avec seulement quelques vagues qui lèchent mes genoux encore secs.

Après tout je n'ai rien à faire, rien de prévu et rien à perdre. Donc je prends vite fait un T-shirt et un jean dans mon armoire je les enfile tout aussi rapidement puis je mets mes baskets et enfile ma veste en jean. Je suis paré pour partir il me manque juste ma distraction essentielle : la musique. Enfin je veux dire, il ne me manque plus que mon tél et mes écouteurs.

Une fois arrivé je m'assied à ma place habituelle, je branche mes écouteurs et commence à me perdre face à ce paysage paisible qui s'offre à moi. Ce coucher de soleil est particulièrement beau.

Je baisse les yeux pour regarder la mer onduler au rythme des vagues. Je n'arrive pas à distinguer le fond. Trop profond. J'aimerai m'y perdre, m'y noyer.

Je ferme les yeux et enlève les écouteurs de mes oreilles pour me concentrer sur le bruit des vagues...

                               ***
Je crois que je me suis endormi parce lorsque je rouvre les yeux il fait déjà nuit noire.

Je reste allonger sur le goudron froid, la tête dans les nuages. Pourtant il n'y en a pas un, de nuages. Le ciel est d'un noir de velours, les étoiles scintillent et la lune brille d'un éclat argenté à couper le souffle.

Il n'y a pas un bruit à part celui des vagues qui se jettent sur les rochers. Cette atmosphère est apaisante, magnifique, presque magique.

Livaï aurait adoré ce paysage...et j'aurais aimé le lui montrer, le lui faire découvrir....Mais Je n'en ai pas eu le temps ni la chance...

On dit souvent que tout se joue sur la chance. Que tout est déjà écrit, là, quelque part, que c'est la vie qui décide et qui suit ce fillin de soie fragile prêt à casser à tous instants, au moindre faux pas.

Je n'en pense pas un mots. Ce ne sont que des foutaises ! On est maître de notre destin quoi qu'il en coûte et parfois il faut en payer le prix, assumer la conséquence de ses actes...
Et j'en sais quelque chose...

Je respire un grand coup, ce n'est pas le moment de recommencer à broyer du noir. Je me sens replonger au fond de ce gouffre obscur. J'y passe déjà tout mon temps alors stop !

Je me redresse puis regagne mon petit palace...de 36 mètre carré.

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Holà Michel 🖐

Oui je sais je poste ce chap avec trois jours de retard. Pas besoin d'en rajouter 😢😢
Nan en vrai je dramatise, chui même sur que vous aviez même pas remarqué que j'avais du retard sur le poste 😂😂
Il est actuellement 2h15 🙃
Je devrais p't'être dormir 🤔

Blc frère

•_•

J'aime bien dire ça ok ?
Oh les gens ! Toujours à juger là ! Hein ! Non mais oh 😤

😂😂😂
Chui chiante Putain
Mais c'est droleuh 🙂

Sur ce
À plus mes p'tites ghouls  😘

902 mots

Sans toi {Ereriren}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant