mon cœur bat quand je te vois sourire

deux mille dix.

jaemin avait fui la maison de son père.
assis sur le bord de la jetée, il avait l'impression de se détendre pour la première fois depuis sa sortie de l'avion le matin-même.
le son régulier des vagues l'apaisait plus que les mots de sa mère qu'il avait eue au téléphone une heure plus tôt et qu'il avait suppliée de le faire rentrer en corée du sud.

jaemin n'avait aucune envie d'être là.
la ville était belle, certes, mais le petit garçon aurait aimé y venir dans d'autres circonstances que celles-ci.

les parents de jaemin s'étaient séparés alors qu'il n'avait que deux ans ainsi il n'avait aucun souvenir d'eux ensemble.
sa mère avait rapidement retrouvé l'amour et jaemin avait grandi avec son beau-père seul pour figure paternelle.
et puis, après huit ans sans aucun contact, son père lui avait envoyé un billet d'avion pour qu'il vienne lui rendre visite pour un mois.
alors, le coréen se retrouvait ici à cabourg, dans un pays dont il ne connaissait pas la langue, dans la maison d'un homme presque inconnu et de sa famille qu'il ne connaissait pas.

jaemin soupira avant de se lever.
il épousseta les quelques grains de sable qui s'étaient accrochés à son pantalon.
maxime, son demi-frère, l'avait appelé pour lui dire de rentrer.
alors le brun sourit à la mer avant de s'éloigner sans remarquer le garçon qui l'avait observé pleurer.

premier été.