deux mille dix-neuf.

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le goût du bonheur.
elles avaient le goût du bonheur, les lèvres de jeno.
du moins, c'était ce dont jaemin était sûr à cet instant précis.

ce n'était ni la première fois ni la dernière que les deux étudiants échangeaient un baiser.
en fait, depuis qu'ils s'étaient retrouvés, cinq jours plus tôt, ils en avaient partagé un nombre incalculables, saisissant toutes les occasions qui se présentaient.
après tout, ils avaient des années à rattraper.

« il s'pourrait bien que j'sois amoureux de toi » murmura jeno lorsque les deux se séparèrent.

toute l'année, ils avaient échangé de nombreux messages, avaient passé d'interminables heures au téléphone et s'étaient même vus plusieurs fois, tantôt chez les parents de jaemin, tantôt chez la grand-mère de jeno.
après l'intervention de renjun, les deux garçons avaient fini par ouvrir les yeux sur les yeux qui les liaient et avaient enfin pris les choses en main.
ils avaient discuté, longtemps, très longtemps, afin de décider de la direction qu'ils voulaient donner à leur relation et de ce qui allait advenir d'eux.

« prenons notre temps, j'ai attendu quatre ans, je suis prêt à patienter une éternité » avait dit jaemin, les yeux brillants de joie.

sur le coup, jeno avait dû se retenir de l'embrasser parce que bordel, ce qu'il était beau avec ses cheveux, encore humides de sa dernière baignade, et son sourire éclatant.
mais ils avaient patienté et cela semblait avoir été le bon choix puisque désormais, ils ressemblaient à des personnages tout droit sortis d'un roman à l'eau de rose, assis sur la plage, mains entrelacées et joues rouges.

jaemin rit. « c'est dommage, il s'pourrait bien que moi aussi. »

ils étaient heureux et amoureux.
peut-être qu'ils savaient que leur histoire ne serait pas éternelle, ou peut-être pas.
peut-être qu'ils savaient que d'ici quelques années, ils n'auraient aucune idée de ce que l'autre sera devenu, ou peut-être pas.
peut-être qu'ils savaient que le temps et la distance les sépareraient et que même l'amour le plus pur aurait du mal à résister aux épreuves qui les attendaient, ou peut-être pas.
en tout cas, ils n'en tenaient pas compte.
la vie leur offrait des instants de bonheur qui, ils en étaient certains, resteraient gravés dans leur mémoire ; ils n'avaient qu'à en profiter.
l'été venait de commencer.

dixième été.

voilà, c'est déjà fini !
je devais sortir cette fic le 13 mais comme d'habitude, je suis en retard :|
en tout cas, j'espère sincèrement que ça vous a plu même si je suis pas hyper satisfaite de la fin (mais j'ai toujours un souci avec les fins d'histoires).
j'espère que vous allez tous.tes bien et que vous passez un bon été !
merci d'avoir lu

mon cœur bat quand je te vois sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant