deux mille onze.

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jaemin était revenu passer le mois d'août à cabourg, chez son père.
il ne l'avait pas vraiment voulu mais sa mère et son beau-père avaient choisi de partir faire une croisière tous les deux et s'étaient donc débarrassés du petit garçon en l'abandonnant en france, au plus grand plaisir de son père.

c'était un gentil homme, jaemin ne pouvait le nier, et passer du temps avec lui n'était pas vraiment désagréable.
en fait, le plus gros problème était cette barrière linguistique qui existait entre lui et tous les autres enfants.
il avait appris quelques mots et expressions en français mais pas assez pour pouvoir tenir une conversation.
jaemin était donc condamné à n'avoir aucun autre interlocuteur que son père.

cet après-midi, le petit garçon, son père, sa belle-mère ainsi que gabin, antoine et maxime, les trois fils de cette dernière, étaient sortis de la maison, où les fortes chaleurs les contraignaient à rester enfermés, pour aller à la plage.
là-bas, les trois garçons avaient retrouvé leurs amis laissant jaemin seul sur sa serviette.

dans ce groupe d'enfants, il y avait ce même brun qui avait regardé jaemin l'année passée.
cette année-là, celle de leurs onze ans, les rôles étaient inversés.
c'était jaemin qui détaillait l'ami de ses demi-frères tout en essayant de rester discret, tentant de lutter contre les papillons qui s'agitaient dans son estomac, en vain.
un sourire se dessina sur ses petites lèvres roses.

« tu la trouves jolie, pas vrai ? » jaemin se tourna vers son père, un sourcil arqué marquant son incompréhension. « garance, la copine des garçons. » expliqua ce dernier en désignant la seule petite fille du groupe d'un geste vif de la tête.

jaemin acquiesça vaguement sans trouver les mots pour lui expliquer qu'il se trompait de personne.
tant pis, il garderait ça pour lui.

deuxième été.

mon cœur bat quand je te vois sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant