CHAPITRE 8

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De retour dans le monde presque normal :

L'immense seringue au contenu argenté. Le masque flippant que portent ces hommes. Le scalpel qu'ils ont saisi et de nouveau ces masques.

Ces images repassent en boucle dans ma tête, sans que je ne puisse les stopper. Ce n'est que lorsque je me souviens qu'ils aient fait quelque chose à mon dos, que je me réveille en sursaut.

Moi qui pensais me faire accueillir par ce sol reste frais, je devient surprise de me retrouver dans un lit. Accompagné de mon mal de crâne, comme si m'a tête pesait des tonnes. Je tente de la retenir de tomber, et me reprend.

À en voir le décor qui m'entoure, je suis dans une chambre, une chambre qui ne m'appartient pas apparemment ! Je me demande ce que j'ai bien pu faire hier soir ? Si mes souvenirs sont bon, j'étais retenu prisonnière mais est-ce que c'était un cauchemar ?

4h26,indique le réveille.

Pourvu que c'était un cauchemar ! Je ne voudrais pas qu'autant de choses existent dans le monde actuellement, même si ça ajouterai plus de piment. Mais pensons à autre choses de plus important ! Je-suis-où?

En restant là à ne rien faire, je ne répondrais pas à ma question.C'est pourquoi je me tourne d'un côté du lit pour partir, mais mon attention reste bloqué sur un corps gisant et tremblant au sol.

Oh mon dieu ! J'y crois pas il est nu comme un asticots ! Pas que ça me gêne, j'ai déjà vu des hommes nu dans ma vie. Mais en voir un allongé tout près du lit d'où je viens de me réveiller, c'est différent ! Qu'es qu'il fait là ?! Plus sérieusement, j'ai fait quoi hier ?

Je me suis jurée de ne plus boire jusqu'à en devenir bourré. Mais j'ai fait quoi ?! Au moins une bonne nouvelle : je suis habillée ?Je ne suis pas en sous vêtement, je suis complètement habillée !Si je suis couverte et que je n'ai rien fait (j'espère), il a fait quoi lui ?!

Pour mieux comprendre, le mieux à faire est de le réveiller j'imagine.Ce n'est qu'en posant ma main sur son bras, que je la retire immédiatement en me rendant compte à quel point sa chaleur corporel est glacial. Glacial, tout comme celle d'un mort.

Je redescend immédiatement du lit pour me mettre à quatre patte en face de lui, et prendre son pouls. Mais c'est au moment où je remarque son visage familier, que je prend conscience que tout n'était finalement pas qu'un rêve.

Reviens à la réalité et occupe toi de sauver sa vie, Meg ! Même si je ne suis pas pompier, je connais un minimum les bases.

Mon regard croise une entaille bien profonde qui longe une grande partie de son torse, comment j'ai fait pour ne pas avoir vu ça plus tôt sérieux ?!

Saisissant le téléphone qui traîne par terre et qui doit sûrement lui appartenir, je compose le numéro de l'ambulance.

" Service d'aide médical urgente, bonsoir que puis je faire pour vous ?"

Questionne une bonne femme de l'autre bout de son combiné. Je m'apprêtais à parler, mais la main glaciale du garçon se posa sur mon poignet. Il réussi à me laisser voir un regard que je compris facilement, celui qui signifie le rejet de l'aide d'une aide précieuse.

"Allô? Vous m'entendez ?"

Je ne sais pas vraiment pour quel raison j'ai décidé d'accepter sa demande, sûrement pas pitié mais j'ai finalement raccroché avant de recevoir une regard plein de gratitude venant de lui. Jusqu'à ce qu'il se mit à refermer les yeux.

Il ne veut pas être conduit à l'hôpital, mais je dois au moins m'occuper de lui. Je refuse d'avoir la mort d'une personne sur la conscience ! Et ça commence par le garder éveillé.

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