CHAPITRE 15

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LES EFFETS :

17h51

En parallèle à cette soirée chez Scott, mon cœur s'emballe de nouveau sans m'indiquer quelque chose de bon. Malheureusement je n'ai pas Theo à mes côté pour effectuer ses cercles en continu qui ont eu le pouvoir d'adoucir les battements du tambour qui me sert de cœur.

Actuellement je n'ai rien à craindre, je suis sur le parking face à l'hôpital et je marche en sa direction. Une partie caché de moi voudrait faire demi-tour, rentrer à la maison et se cacher sous la couette de son lit sauf que abandonner mon camarade du navire n'est pas la Megane que je suis. Je n'abandonnerais pas une personne sous prétexte d'avoir un mauvais pressentiment !

Qui sait ? Peut être que Theo à juste escaladé une montagne avant d'y être tombé, c'est sûrement pour ça qu'il m'a appelé ! En tout cas j'espère être venu pour une bonne raison !

Suite à son appel qui fut extrêmement court, je n'ai pas cherché midi à quatorze heure avant d'en parler à ma collègue. Prenant cet appel beaucoup trop au sérieux, j'ai réuni toutes mes affaires avant de me précipiter vers la sortie en m'excusant. Sauf que l'agent Clark n'a pas été du style à continuer sans moi, au lieu de cela elle s'est inquiété, m'a posé des questions (bien sûr je n'avais pas le temps pour un interrogatoire) et à gentiment proposé de m'apporter à destination à partir du moment ou j'ai sorti le mot "urgent"!

Le stresse fut le dernier sentiment que j'ai éprouvé avant d'exécuter une marche rapide dans les couloirs, perdue et inquiète je commence par avoir chaud. Mes mains tremblent et je ressens chez mes yeux le besoin de verser leurs larmes. Je ne cesse jamais d'être autant anxieuse à l'idée de perdre la seule personne à qui je n'ai encore jamais menti. La seule chose que j'espère, c'est que Theo va bien, qu'il est en bonne santé et que sa vie ne risque pas de nouveau un grand danger !

Les néons fonctionnent une fois sur deux, j'ai l'impression d'être passé plusieurs fois au même endroit.

Ce n'est que lorsque je voit apparaître trois visages familiers sortir d'un ascenseur, que j'effectue un sprint sans réfléchir aux règles de l'établissement interdisant de courir ou encore même à prendre mon souffle. Dans un temps qui m'a semblé durer une éternité je rejoint Kira, Scott et Malia et me suis empressée de leur demander des nouvelles au sujet de Theo et de la signification de son message.

_ Megane ? Qu'es que tu fais ici ? M'interroge Scott tandis que j'espère de tout cœur ne pas être tombée sur un canular.

_ Theo m'a appelé pour que je vienne, c'est quoi l'urgence ?

_ J'ai pas le temps d'expliquer. Essayez de trouver Lydia et Stiles, moi je vais essayer de trouver ma mère. En recevant l'ordre je ne cherche pas à jouer les rebelle tellement le temps est compté à en croire son manque de temps.

Forcément je ne tient pas à aider la rousse qui ne fait que draguer mon collègue "plaisir des yeux", sauf qu'à en croire la panique qui m'entoure, il s'agit bel et bien d'une urgence ainsi que d'une probable question de vie ou de mort.

Malia est partie en direction de la droite, Scott tout droit, quant à moi j'ai décidé de prendre un chemin inexploré, c'est à dire la gauche. De nouveau mon cœur ne fait que battre à cent à l'heure, je tremble énormément, j'ai chaud au point d'en transpirer et je suis essoufflé sauf que je n'en fait pas abstraction tellement la situation est importante. Ma marche reste rapide, à quelques occasions je cours sans vraiment faire attention aux voix qui font échos au loin.

Je m'occupe de visiter le maximum de salle d'opérations, des salles de chambre ainsi que des espaces d'attente blindé de chaises loin d'être confortables accompagnés par de nombreux distributeurs proposant surtout des d'M&M's. Passant par un couloir, je décline la tête sur la droite avant de continuer par la suite d'un nouveau couloir qui y ressemble comme deux gouttes d'eaux.

Mon cœur produit un saut dans ma poitrine, je m'arrête net au moment où je remarque la silhouette d'une femme au loin. En ce moment j'ai rencontré très peu de personnes dans les couloirs voir pas du tout mis à part Scott et ses deux amies, sûrement en raison de cette supposé "urgence" je ne sais pas exactement ce qui se passe mais j'ai entendu dire qu'aucun patient ne doit traîner dans les couloir en ce moment.

À en croire la tunique fournie par l'hôpital que porte la silhouette sombre et lointaine de la jeune femme je décide de me charger de sa situation. Étant donné que personne d'autre ne s'en charge.

_ Eh ! Mad'moiselle ! M'écriai je en m'avançant dans sa direction en trottinant

Tandis que mes pas ne font que s'accélérer en sa direction, la jeune femme en profite pour se tourner au sens inverse pour marcher à son tour cherchant à m'éviter.

_ Attendez ! Ne fuyez pas, je ne vous veut aucun mal !

J'ai beau parler, j'ai l'impression que même essayer d'apaiser la personne ne marchera pas. Elle continu de marcher mais n'est pas aussi rapide que moi, alors que je pensais pouvoir arriver à son niveau et être assez proche pour l'attraper par l'épaule. La jeune femme traverse une porte, retournant dans une des chambres.

Moi qui pensais dès à présent la laisser tranquille, je me sent obligé d'y entrer afin qu'elle m'éclaire au sujet de la situation et des événements qui se tracassent actuellement. Ainsi que le danger qu'on risque tous, elle aura sûrement une réponse à me donner !

Je perds presque instinctivement le contrôle de mes jambes qui ont du mal à me retenir lorsque mes yeux croisent la scène qui m'est offert. Une mains scotché contre ma bouche sous l'émotion du choc, je sent mon cœur battre excessivement vite et ma respiration devient de plus en plus courte.

Mes yeux s'écarquillent dès que je croise de nouveau un corps sans vie, suspendu au plafond qui m'est trop familier.

Soudain la culpabilité prend possession de moi rien qu'à croiser l'expression sans aucune forme de vie de l'adolescente qui s'oppose à moi. Prenant comme réflexe, le recul, mon dos rencontre un mur. J'exerce tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas flancher et donc laisser couler mes larmes.

La culpabilité, l'anxiété ainsi que la frustration décident toutes les trois de ne faire qu'un pour venir me déranger ne pouvant plus me laisser le contrôle de mes émotions. Sans arriver à quitter mes yeux de ce corps, la présence soudaine de deux mains se posent sur mes épaule me surprenant.

Le visage doux et inquiet de Jordan réussissent à détacher mes yeux de cette abomination, alors que je pensais m'être calmé depuis tout ce temps je me remet à vivre de nouveau le même choc datant à présent d'un ans.

Pensant qu'il s'agit une nouvelle fois de cette même crise qui refait irruption, ma gorge se noie et je fini par manquer rapidement d'oxygène. Je panique.

_ Te laisser en vie était une très mauvaise idée. M'informe Jordan bougeant ses lèvres à un rythme décalé de cette phrase et avec une voix d'autant plus rauque qui ne lui ressemble pas.

Rapidement je comprend la supercherie, tout ces artifices que je pensais être réel se brise rapidement. Ni le corps sans vie et ni la corde retenant ce corps se trouvent dans la pièce, Jordan non plus n'est pas là.

Au lieu de ça, mes pieds sont suspendu à environ 50 centimètres du parquet par la gorge, nouée autour d'une main apportant des lumières fluorescente dans toute cette sombre pièce, de quoi attirer l'attention.

Ce n'est qu'en croisant ces même yeux bleu fluorescent identique à ceux de la personne qui m'a fourré dans ce pétrin, que j'en conclu difficilement mais rapidement qu'il s'agit de mon "kidnappeur" sensé être mort à l'heure actuelle.

_ On se croise souvent, autant te donner un nom que tu es loin d'oublier. Belasko.

L'exceptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant