CHAPITRE 13

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Le club de lecture

"je suis quand même heureuse de voir que tu te donne une seconde chance."

Tête posée contre la fenêtre de la portière j'observe le paysage toujours perdu dans mes pensées tandis que Théo se charge de nous conduire à notre lieu de rendez-vous.

Je repense régulièrement à cette même phrase, elle se répète tel une boucle infinie. Je devrai être heureuse de réjouir ma maman mais je ne le suis pas car je sais que tout est faux. Je lui ment en lui faisant croire que je me suis relancé dans une relation sérieuse comme ci j'accorde une nouvelle chance à la vie mais c'est faux, je joue une foutue comédie qui ne m'apporte rien mis à part une sécurité et une durée de vie plus longue.

Même si nous nous entendons bien, Théo aussi ne fait pas ça parce que je lui plaît ou qu'il envisage une relation sérieuse. Il est trop jeune pour moi de toute façon. Avec notre conversation de l'autre soir où il a enfin décidé de se confier je continue à me dire que je ne suis là que pour l'aider à obtenir ce qu'on lui a promis, rien d'autre.

_ Ça ne va pas ? Me demande t-il en se rendant compte que je le fixe depuis maintenant un bon bout de temps.

_ Si, je dois juste être fatiguée c'est tout. Désolé pour ma mère, elle n'a pas l'habitude de recevoir des visiteurs.

_ C'est une charmante personne, tu tient d'elle à me prendre pour ton punching Ball ! Fit il en reprenant le même sarcasme que d'habitude.

_ Les accidents ça arrive à tout le monde et tu n'est pas mon punching Ball, je t'ai frappé qu'une fois et c'était involontaire.

_ Tu as cassé mon nez.

_ J'oubliais ce passage. Pauvre garçon, tu veux un doliprane ? Fit je en prenant une voix enfantine sans le quitter des yeux tandis qu'il me fixe rapidement à quelques instant comme ci j'étais complètement exaspérante.

Je retourne à mes pensés le sourire aux lèvres, fière d'avoir quelqu'un à taquiner. Ce n'est qu'en arrivant que mes mains se mettent à trembler, elles me rappellent que je doit jouer la comédie. Je ne ne ressent pas la moindre envie mais j'oblige tout de même à mes jambes de sortir.

Ce n'est que lorsqu'une main chaude se glisse dans la mienne que je me paralyse instantanément non pas parce que cet effet refait surface à des souvenir mais parce que la main de Théo est vraiment chaude, presque brûlante. J'en viens à me demander si il est malade ou stressé comme moi ?

_ J'ai quelque chose à te-

_ C'est nécessaire de te rappeler que je suis flic ? Parce que si tu tente quoi que ce soit comme me peloter ou m'embrasser, tu peux tout de suite signer ton arrêt de mort !

_ Je te rappel qu'on doit quand même se comporter comme deux amoureux.

_ Bon ok, mais fait quand même gaffe.

Au passage je tiens tout de même à donner mon avis sur la maison de Scott, d'habitude les maisons de chaque quartiers se ressemblent comme deux gouttes d'eau mais celle ci est différente. Contrairement à celle de ma mère, il y à moins de fleurs et de plantes. La sienne possède un rez de chaussé ainsi qu'un étage, vu de l'extérieur elle n'est ni trop grande, ni trop petite. Sa taille est parfaite je dois dire !

Quelques minutes plus tard nous avons frappé à la porte et la charmante et même Lydia qui drague Parrish au poste en personne est venu nous accueillir.

_ Eh merde.. Murmurais je afin que seul moi puisse m'entendre

Déjà que je stresse pas mal mais en plus la rouquine se pointe à la même soirée que nous, ce que le monde est petit ! Je fini paralysée quelques instants et me suis mise à resserrer fortement la main de Théo sans faire attention. J'imagine qu'il à remarquer à quel point je suis stressé. Ma main devient moite, mon visage est comme figé, je tremble et j'entends ma poitrine tambouriner. Clairement je suis cramé ! Je me contente uniquement de sourire faussement depuis que mes jambes ont traversé le pas de la porte.

L'exceptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant