Chapitre 44

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Bonjour et bonne lecture
❣️



Lui: Diouldé (pleure). C'est bien toi? Merci mon Dieu d'avoir entendu mes prières.

Moi: c'est bien moi, Boubacar.
Je le serre plus fort encore

Lui : tu m'as trop manqué Diadia(grande sœur) , tu m'as énormément manqué.
Je me détache une seconde de lui, le regarde avant de le serrer dans mes bras. Il s'agrippait à moi très fort, comme pour dire ne t'en va pas. Ne me laisse plus seul .

Moi: je suis là maintenant, je suis revenu pour vous. Je suis désolé de vous avoir laissé aussi longtemps, j'avais pas le choix. Mais tout est fini maintenant. Je vous lâcherai plus.

On reste quelques minutes comme ça , puis on part s'asseoir au salon. Ça se voyait qu'il était content de me revoir. J'étais très contente également qu'il ne me juge pas. Avant il était celui avec qui je m'entendais de plus, il me suivait où que j'aille et faisait tout ce que je lui demandais. Il était très turbulent et insolent contrairement à Mustapha qui était plutôt du genre calme et sage. Lui était toujours dans son coin et ne faisait jamais d'histoire. Aujourd'hui on dirait que les rôles sont échangés.

Je le regardais et je souriais, j'étais satisfaite et si maman était là elle l'aurait été aussi. Comme il est beau mon petit frère.

Moi: dis moi, comment tu vas? Comment te sens-tu?

Lui: alhamdoulillah je vais bien, surtout aujourd'hui. C'est le plus beau jour de ma vie je t'assure. Je ne peux réellement te dire ce que je ressens, c'est tellement fort. 5 ans que je t'ai pas vue, je passais des heures à imaginer comment tu devrais être à ce moment. Plus de 1000 fois j'ai imaginé notre rencontre, je perdais espoir car je me disais que je te reverrais plus jamais. A chaque prière je demandais à Dieu qu'on se revoir. Enfin te voilà devant moi. Tu es très belle.
Me dit-il ému

Ça m'allait droit au cœur, c'était la même chose que je ressentais. Je le comprenais.

Moi: je suis tellement désolé, je sais que je devrais être à vos côtés. Maman n'était plus là, vous n'aviez que moi. Je te demande pardon, sincèrement Boubacar.
Dis-je en caressant sa mains

Boubacar: mais non, ne sois pas désolé. Je te comprends parfaitement, tu n'avais pas le choix. Tu sais quand tu t'ai(pause).
Quand tu t'es...marié j'étais qu'un enfant. J'ai encore quelques souvenirs flous, ce jour j'étais tellement content. Je jouais et courais de partout, je ne pouvais imaginer ce que tu ressentais.
Je m'en ai toujours voulu de m'avoir réjouis de tes malheurs. J'aurais voulu être plus grand pour les affronter et te défendre. 14 ans, tu n'étais qu'un enfant. Si c'était aujourd'hui ça n'aurait pas pu se passer ainsi. Je te le jure. Après ton mariage je me sentais seul, j'avais pas quelqu'un avec qui joué, ni quelqu'un pour me raconter des histoires où même pour me défendre quand je faisais des bêtises et que baba voulais me corrigeait . J'étais qu'un enfant mais je me rappelle aujourd'hui à quel point tu m'as manqué. Ces années passées je t'ai toujours défendu, j'ai entendu toute sorte d'histoire et consternant mais je ne l'ai jamais écouté. Quiconque disait du mal de toi avait à faire à moi. Ils étaient tous là, ils ont participé tous comme des lâches sans bouger même le petit doigts. Ils sont mal placé pour te juger. Tu n'as rien à m'expliquer, je comprends tout.
Dit-il en me regardant dans les yeux. Moi je fuyais les siens depuis qu'il avait mentionné le mot « mariage ». Au moins il me comprenait. Ça me faisait tellement bizarre d'imaginer que c'était mon petit frère qui se tenait là devant moi. Sa mentalité m'étonnait.

Moi: oublions tout ça tu veux ? Ce n'ai que du passé. On en a tous souffert. Maman, moi , vous....ça nous a rien apporté de bon. Tout ce qu'on peut maintenant c'est vivre avec. Al Hamdoulillah aujourd'hui on a le pouvoir de changer les choses. Aujourd'hui on peut avancer tous ensemble, mains dans les mains .
Et tu n'es responsable de rien, dis toi juste que c'est ce qui devait arriver qui est arrivé. Je te fais la promesse qu'on se reverra maintenant , souvent. J'ai pas eu la chance de te voir grandir mais je serais désormais là pour te voir évoluer , réaliser tes rêves, te marier, avoir des enfants....

Diouldé : les cris de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant