Insupportable (Terminé)

12

PDV Katsuki

Je conduisais à toute vitesse perdu dans mes pensées. Je m'imaginais des blessures horribles.

Et si elle avait perdu un organe vital? Et si ses jambes avaient été sectionnées?

Ma respiration s'accélérait sans que je ne puisse la contrôler.

Je passa sur une lumière rouge sans m'en rendre compte et entendis des crissements de pneus suivit de klaxon.

Je roulais à 70 km/h sur une zone de 50. Rien à foutre d'une police ou d'un radar, je n'étais plus moi.

J'arriva à l'hôpital en moins de temps qui ne le faut pour le dire et ne pris pas le temps de bien stationner mon auto entre les lignes jaunes du stationnement.

L'accueil se présenta devant moi avec une dame aux cheveux gris. Elle me fit un sourire avant de lire l'inquiétude sur mon visage.

Moi: C'est pour Mitsuki Bakugo.

Elle chercha un moment dans son ordinateur avant de me donner le numéro 235 au 5emme étage.

Je courus presque jusqu'à l'ascenseur et martyrisa le bouton portant le cinquième chiffre.

J'arriva finalement devant la chambre et entra en claquant presque la porte sur le mur.

Ma mère était allongée dans un lit à roulettes portant cette chemise bleu caractéristique des hôpitaux.

Elle releva la tête de son oreiller en m'entendant arriver. Elle me fit un sourire.

Mitsuki: T'en a mis du temps à arriver.

Je m'approchai et m'assis sur le banc à côté de son lit.

Moi: Qu'est-ce qui s'est passé? On m'a dit que tu avais eu un accident. Est-ce que tes blessures sont graves?

Mitsuki: Je ne croyais pas que tu t'inquièterais autant pour moi un jour Katsuki. Mais non rien de grave. Je me suis évanouie à l'impact mais tout ce que j'ai c'est quelques égratignures et mon poignet cassé.

Elle leva son bras pour me montrer le plâtre blanc qui entourait sa main et son avant-bras.

Je souffla un bon coup en m'écrasant sur ma chaise.

Moi: Mais comment tu t'es faites ça?

Mitsuki: C'est ma faute j'ai coupé quelqu'un et il m'a foncé dedans.

Je resta surpris un moment me rappelant comment ma mère avait toujours été très souriante du code de la route.

Jamais elle ne s'arrêtait pas à un stop et cette fille n'aurait même pas osée oublier son clignotant au moment de tourner.

Moi: Toi? Couper quelqu'un? Désolé mais j'ai de la difficulté à y croire.

Elle rit un instant avec un accent mal à l'aise dans son éclat.

Mitsuki: J'imagine que tout le monde a son moment d'inattention dans la vie.

Je soupirai voyant très bien qu'elle mentait. Je maintenu son regard un instant avant de l'interroger.

Moi: Pourquoi tu ne me dis pas vraiment ce qui ne va pas?

Ça ne lui prit pas longtemps à comprendre qu'elle n'avait d'autre choix que de m'en parler. Mais jamais je n'aurais pu deviner ce qui n'allait pas.

Elle poussa un léger rire triste. Un rire faux qui sonnait comme celui qu'on pousse à des funérailles lorsqu'on se remémore les bons moments passés avec le défunt.