Hello ☺️.
?- NANA ?!
Ce hurlement, censé m'interpeller, m'a sorti de ma torpeur, provoquant en moi des grognements et un état de mécontentement moyen.
La paix c'est si peu demander ?
Visiblement cette paix coûte la peau des fesses ma chère.
D'un air nonchalant, j'ai repris mes esprits et me suis retournée vers Océane qui venait de faire irruption dans la pièce. Elle m'a proposée de l'accompagner à l'endroit où elle se rendait. Je n'ai pas tellement voulu savoir de quel lieu elle faisait référence et l'ai suivi.
Dans le jardin. Nous étions dans le jardin, assises sur les balançoires qui nous ont bercé durant notre plus tendre enfance.
Je me balançais ( surtout mes pieds à vrai dire ) en me remémorant les jeux auxquels nous jouions sur cette balançoire ou bien sur la statue du lion juste à côté.
Les éclats de rire et les cris de mes frères et sœurs d'autres parents.-Son sourire. Ce sourire contagieux qui illuminait son visage et nos vies de jours en jours. Son rire était d'autant plus enivrant. Je l'aimais. Nous l'aimions tous d'ailleurs. Un an s'ajoute sur le temps que nous passons loin de sa présence, avoua Océane.
De mon côté, j'ai trouvé bon de baisser la tête et fixer le vide.
Sad life.
Les mots me manquent sérieusement et ma mémoire repasse en boucle les souvenirs avec elle.
Océane et moi occupions les lieux bien avant le réveil des membres de notre famille afin de prendre du temps et réfléchir dans le silence et la sérénité.
Oui un an de plus depuis que ma grand-mère est devenue un ange. Mon ange gardien. Le nôtre; qui surveillait nos faits et gestes et jouait le rôle de voix de la raison dans certaines imaginations dont la mienne. Un an de plus qu'à cette période les habitudes sont troublées et que nous nous déplaçons dans notre village d'origine afin de soit disant « renouer » avec elle.
Aucune de nous n'avait l'envie de pleurer ou de se rouler en boule pour se morfondre mais la mélancolie envahissante gagnait du terrain en nous.
Je suis passée par toutes les soient disantes étapes du deuil à vrai dire pas qu'une fois. Le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation ont fait voir à mes proches les différentes facettes de ma personnalité. D'autant que Maintenant j'ai perdu le goût de pleurer et de me lamenter.
Notre moment de réflexion prit fin lorsque le reste de la famille émergea du sommeil et que le petit déjeuner devrait être organisé.
Les maters déléguaient les tâches. Des cousins devaient rechauffer le pain qu'on avait acheté sur le chemin, d'autres devaient laver et couper les fruits, mettre la table...
A la place de Clélia, je devais faire des omelettes.
A sa place car rien que l'odeur des œufs lui donnait la nausée.
J'en fis pour presque tout le monde. Des cousins ont aménagé trois tables dans le salon. Une table pour les parents, une pour les plus grands, et la dernière pour les plus petits.
Nous avons mangé dans une ambiance bon enfant, souri et tout les uns avec les autres puis vint le moment de la vaisselle. Pour dire la vérité vraie sans mensonge aucun, j'ai tenté plusieurs fois de fuir les corvées et ça allait marcher sauf qu'un stupide enfant qu'on appelle mon cousin a tout fait foirer.Des cousines lavaient des assiettes tandis que des cousins les aidaient à rincer et classer. Nous les petits, devions débarrasser la table et ranger tout.