Epilogue

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Voilà une belle journée. Nous sommes le 1er mai.

Le soleil est là, il fait chaud et beau. Je suis maintenant de retour aux Etats-Unis, la guerre en Europe est enfin finie. Actuellement je suis sur la banquette arrière d'une voiture noire. Mon chauffeur est assez antipathique et on n'a pas échangé un mot depuis tout-à-l'heure. Dans cette petite province près de Washington, nous roulons maintenant depuis quelques heures. Soudain, à travers la vitre, j'aperçois une maison à côté d'une petite ferme. Nous sommes arrivés. La voiture s'arrête devant la maisonnette. Une femme ouvre la porte et sors, elle est toute souriante. Je m'approche d'elle puis elle me dit :

- Bonjour ! Je peux vous renseigner ?

- Bonjour madame. A vrai dire, je dois vous faire part de quelque chose. Lui répondis-je.


* F L A S H B A C K *


Je suis à l'hôpital. Du moins, ce qu'ils appellent un hôpital. J'ai été transferré d'urgence ici il y a deux jours mais je ne me rappelle plus de rien ; j'ai dû faire un malaise dans la voiture. Je suis actuellement dans les couloirs de l'ambulance. Je suis supposée rester dans mon lit jusqu'à ce qu'on me renvoi aux états-unis, mais un petit incident s'est produit dans ma chambre ; des hommes blessés qui étaient placés à côté de moi ont essayé de me toucher, je les ai blessés deux fois plus qu'ils ne l'étaient avant. Un ambulancier a tenté de me rattraper mais je me suis sauvée, voilà pourquoi je rôde dans ces couloirs comme un fantôme. J'ai demandé le numéro de chambre de Norman il y a quelques instant. J'arrive maintenant devant sa porte. J'ouvre doucement puis entre dans la pièce, il y a environ 6 lits, Norman est tout au fond. Les hommes à moitié mourants, me dévisagent et croient halluciner. Je me racle la gorge nerveusement et je m'assois sur une petite chaise qui se trouve à côté de lui, il est réveillé.

- Comment tu te sens, Norman ? Lui dis-je d'une voix douce en passant ma main sur son front.

- Ça va je...

- Arrête, ne me mens pas. Annonçais-je d'un tond sec.

- D'accord. Je souffre de partout. Tu ne peux pas savoir à quel point c'est horrible... Je souffre à un tel point que la douleur ne me fait plus mal. Me dit-il d'une voix faible.

Mais qu'est ce qu'il raconte bon sang ?

- C'est dû à l'opération, tu vas t'en remettre. Mentis-je. Ça prendra juste un peu de temps.

- Tu penses ?

En réalité je n'en sais rien. Je sais que son état est critique et que l'opération n'a pas eu l'effet attendu.

- Et toi comment tu vas Brooke ? Me demande-t-il finalement, voyant que je ne répondais pas.

- Honnêtement ? Je n'en sais rien. Je crois que... Je ne réalise pas vraiment ce qu'il vient de se passer, du moins ce que j'ai enduré depuis 1 an. J'ai l'impression que tout ça n'est jamais arrivé et que ce n'était qu'un mauvais rêve. Je soupire puis reprend. J'ai tellement été habituée à dormir à même le sol du tank que j'arrivais à peine à me glisser dans mes draps hier soir, juste pour te dire...

Il sourit. 

- Mais ils me manquent... Terriblement. Continuais-je. Je ne m'imaginais pas que venir ici serait dur à ce point... Comment retrouver foi en l'humanité après tout ça. Je me sens... Triste, ouais triste.

Il me regarde toujours, avec cet air un peu apaisé par ma voix.

- Et j'ai peur aussi... Ajoutais-je.

FURY  ( Fanfiction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant