Chapitre 10

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Emma me menace, de m'arracher le coeur à grand coup de Louboutin si je publie pas la suite de ses "mémoires". Elle va finir en hôpital psychiatrique. Sur ceux avant nos aventures Italienne, je vous souhaite une bonne lecture on attends vos avis.


Je me réveillai à dix heure environ, mon crâne était comme gonflé, il toquait si fort que j'avais l'impression de recevoir les coups de marteau de Thor. Je croisai mon horrible reflet, le maquillage de la veille s'était répandu sur mes joues, et l'on pouvait voir les traits de mon visage décalqués au maquillage, sur mon oreiller. Je passai ma main dans mes cheveux parsemés d'épis douloureux. Margot ouvrit la porte de ma chambre, elle avait le visage bouffi.

- Je suis désolée chérie pour hier... Elle s'excusait avec contrition, se mettant à genoux surmon lit. Je la regardai avec un sourire qui manquait de glamour, je suis même sur que j'avais mauvaise haleine. Elle tendit ses bras vers moi quémandant une embrassade, le type d'accolade que l'on se faisait après nos petites disputes enfantines. J'étais heureuse de me dire qu'aujourd'hui je pouvais profiter de notre beau Paris entre meilleures amies, le tournage était prévu pour ce soir. On se prépara rapidement enfilant une tenue légère pour cette belle journée d'été.

On parcourait la capitale, Margot avait passée son bras sous le mien, j'adorais ce genre de journée, où le soleil venait chauffer nos cuisses dénudées. Elle s'avança vers une petite boutique d'antiquité. C'était un de nos passe-temps, fouiner dans les friperies et puces. De là où je me tenais je voyais Margot, elle ressemblait à une de ses icônes de magazines, avec ça petite robe en guipure, et ses brogues blanches. Mettez lui un carré sur les cheveux, une paire de lunette papillon et les gens l'aurait prise pour Marilyn Monroe. On flânait dans les ruelles prenant du plaisir à manger une glace et à parler du film, et surtout de ce sentiment aiguë qui se créait en moi quand je voyais Henry, je lui racontais la sensation qui me parcourait dès que l'on se touchait, ou qu'il me faisait son monologue poétique. Elle se moquait presque de moi quand, pinçant mes joues comme une grand mère.

-  Tu serais pas un peu amoureuse toi ? M'avait-elle dit avec un sourire qui dévoilait toute ses dents, je démentis aussi rapidement que possible. L'idée d'être amoureuse de Willavill me révulsait presque autant que les chaussettes avec des tong. La journée touchait à sa fin, et j'entrainai Margot vers le plateau pour lui faire découvrir le monde dans lequel j'étais entrée par un simple concours de circonstance. En arrivant, ma meilleure amie ne cachait pas ses palpitations, elle regardait partout, émoustillée par l'ambiance qui régnait ce soir sur le plateau. Je me dirigeai vers la maquilleuse qui fit son office, poudre, fond de teint, rouge, eye-liner, fard. Mes ongles sont peint avec dextérités, faux cils collés, j'ai pris 10 kg. J'enfilai mon costume, pour enfin me mettre devant la caméra, prête à tourner. Je plissai les yeux pour faire le focus sur Henry -oui ma vue est merdique- qui était entrain de parler avec Margot, à en juger par son sourire stupide, il était entrain de draguer ma meilleure amie, je sentis mon sang bouillonner.

-  Emma are u ready ? Lança Baz, je hoche, la tête le clap retentit. Jouer la fille enragée ? Un jeux d'enfant, je m'énervai, foudroyant de coup les cascadeurs, si je m'étais écoutée j'aurais explosé leur organes génitaux d'un coup de pied. Margot me regarda jouant la fille outrée mais surtout amusée et fier de voir que je donnais un sens au mot féminisme power. Henry était debout derrière elle, m'observant d'un regard aguerri. Je le toisai, défiant son calme olympien. La scène que nous devions jouer devait être tumultueuse, et Baz pouvait compter sur moi pour la jouer à merveille. Pour faire court, Lord Carter prend Jane pour une conne, ce charmeur d'espion pense pouvoir jouer avec elle comme avec toutes les autres filles, mais ça c'est raté de un, Jane est une battante, et de deux, tant que je jouerai Jane je défoncerai les cojones d'Henry. Je pestais dans mon esprit, pendant que je changeais de costume, au fond je n'en voulais pas à Margot de se faire draguer par ce crétin libidineux, c'était pour Henry que je vouais une haine renaissante et tout aussi hardante. Il avait bien failli m'avoir avec sa transformation en bisounours poète ! Une pause café, plusieurs scènes tournées et l'ombre du ciel nocturne tombe enfin sur la capitale, la scène de dispute commencera incessamment sous peu. Je m'approche d'Henry, mon expression trahissait mes sentiments, il sait que j'ai envie de l'étriper. C'est presque effrayant de savoir que cet homme lit en moi comme dans un livre ouvert. Les yeux bleus déstabilisants de Willavill se posent sur moi et ses lèvres s'entrouvrent, cette bouche que j'ai envie de mordre à l'en faire saigner, cela lui donnera une bonne raison de bougonner.

La vie n'est pas une comédie romantiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant