The American Dream...ou pas!!

Chapitre 13

Cela fait un peu plus de quinze jours que je suis suivis de près par le coach Brock O'Hurn. Et punaise...j'en chie. Il ne m'a rien épargné. Repas, fitness, cardio. Tout y passe. Bon, effectivement, les résultats sont là aussi. Même si mon objectif n'est pas de finir avec le body de Kendal Jenner, je me sent effectivement mieux. 

Quand Brock n'est pas là, je me contente de faire du cardio, ce qui veux dire beaucoup de marche rapide dans les petits parcs environnant. Je prends le maximum les escaliers à l'université, et un peu de corde à sauté (qu'il m'a généreusement offerte avec un sourire sadique) dans le jardin. 

Mais mes moments sportifs préférés restent ceux que je passe avec lui. J'adore le faire tourner en bourrique. A la salle de sport de l'université où nous allons, les filles sont littéralement en bave devant lui. Bon, ça se comprend, il est vraiment bien foutu pour un viking. Mais il doit avoir l'habitude, car il n'y prête pas plus d'attention que ça. 

Certaines ont tout de même été le voir pour une photo, ou une demande de coaching. J'avais oublié qu'il avait sa petite notoriété. Je ne manquait d'ailleurs jamais de le chambrer sur le sujet. Bref, nous passions des bons moments. J'étais fière de moi, et j'étais surtout contente que lui soit fière de mes progrès. 

Ce week-end, Casey débarque, alors Brock a organisé son agenda pour pouvoir également être de la partie. Amy m'a dit que sa chanteuse l'avait plaqué après près de 7 ans de relation. A mon avis, Casey ne va pas être au top de sa forme ce week-end. 

Anton et Brock, qui est arrivé dans l'après midi de ce vendredi, partent chercher Casey à l'aéroport. Ils ont prévu une arrivée chez nous pour 21H. Nous préparons donc de quoi faire un bon petit plat. Enfin j'assiste Amy dans la confection, car je ne suis pas un super cordon bleu non plus. 

A 21h, comme prévu on frappe à la porte. Amy va ouvrir et j'entend de la cuisine la grande gueule de Casey. 

- Ma sœur chérie d'amour, la seconde femme de ma vie après m'man. beugle-t'il avant que des bisous bien sonore ne se fassent entendre. Où est l'agaçante de petite française? Celle qui a osé refuser mes invitations sur les réseaux sociaux!!

- La petite française elle a un nom et elle t'emmerde l'américain prétentieux. je lui cri à mon tour de la cuisine.

Et ni une ni deux, je me retrouve soulevée de terre par deux bras musclés m'encerclant de dos. Je pousse un petit cri de surprise, avant de lui taper sur les bras pour qu'il me repose. 

- Ok, je t'aime bien mais vas-y molo sur les démonstrations d'affection. 

Je comprends vite d'où lui vient cet engouement quand je croise son regard brun vitreux. Il est ivre. Quant à son haleine...

- Oh mon dieu Casey, tu t'es descendu une bouteille de Jack à toi tout seul ou quoi? Tu pues le whisky!!

- Noooon...pas tout seul...il y avait aussi de la bière et de la téquila et Brock et Anton. Hein les gars? 

Je m'essuies les mains sur un torchon avant de rejoindre le salon. Anton et Amy sont côte à côte et Brock et déjà installé sur le canapé sur son téléphone. 

- Il a bu tout ce qu'il a trouvé dans mon appart. nous informe Anton.

- Espèce de poche. je dis à Casey. Amy fronce les sourcils. Expression bien française pour désigner les alcooliques. 

- Hey je suis pas un alcoolique. Bon on mange j'ai les crocs.

Nous nous installons tous à table. Amy se met en bout de table pour faire le service, son frère à sa gauche et Anton à sa droite. Je me retrouve donc à côté de Casey et en face de Brock. Il s'est noué les cheveux dans un chignon décoiffé. Ça lui va vraiment bien.

Pendant tout le repas, Casey nous ressasse sa rupture. Si j'ai bien compris, elle n'arrive pu à jongler entre sa notoriété naissante, celle grandissante de Casey, leurs agendas compliqué etc etc. Je la comprend, même si ça me fait de la peine pour Casey. 

- Je suis toujours ton fantasme au moins hein? me demande-t'il en posant sa tête sur mon épaule.

- hun hun...oublies...

- Putain ma vie sentimentale par en couille les amis. Même la petite française n'est plus amoureuse de moi. 

Sur cette fausse scène de déception, il sort de table pour aller fumer. Je vois dans les yeux de sa sœur la peine qu'elle a de le voir comme ça. Je sors donc derrière lui pour lui parler. Il fait nuit noir, et seule la lumière de la buanderie nous éclaire. Je vois son grand corps avachis sur sa chaise, la tête posée sur ses bras, eux même posés sur la table de jardin.

- Hey la star! je l'interpelle. 

- Pfff quelle star tu vois ici. Je suis rien. Un pauvre acteur de série merdique. 

- N'importe quoi, dis-je en m'asseyant sur une chaise à côté de lui. Bon ok, la première n'est pas une référence. Mais celle que tu as en court à l'air pas mal. Et je te rappel que tu as la suite de Driven à faire, et ça...c'est du lourd mon gars. Colton Donovan est un rôle tellement complexe. Tu as de quoi t'éclater. Aller...relève la tête. Soit le Casey Deidrick que j'ai connu. 

- Celui dont tu es amoureuse? me demande-t'il tout penaud. 

- Alors je répète,  je n'ai pas été amoureuse, j'ai fantasmé. 

- Encore en train de te mentir hein? me dit-il avec un sourire taquin. Je le retrouve enfin un peu.

- Qui sait?...je lui dis avec un sourire malicieux, mais surtout plein de la tendresse que j'éprouve pour lui. 

Je le pousse un peu pour allonger mes jambes sur ses cuisses. Il se redresse alors un peu. On se regarde sans rien se dire. Je lui envois toute mon affection et mon réconfort. 

- Tu sais, dis-je en recrachant une bouffée de ma cigarette, un jour, un mec d'une grande sagesse m'a dit que l'on ne faisait pas pitié si on allait de l'avant. Ne me fait pas avoir pitié de toi Casey. 

Je le vois pouffer. 

- Il était pas aussi super beau gosse?

- C'est pas impossible. 

Et malgré la pénombre, je peut voir jaillir de sa barbe un sourire qui me réchauffe le cœur. 

- Putain, Brock a fait un sacré bon boulot avec toi. dit-il en me claquant la cuisse. Je suis certaine que j'aurai une marque jusqu'au lendemain.

- Hey, recommence ça encore une fois, et tu vas voir que tes muscles ne servent à rien face à la colère d'une petite française. lui dis-je en le menaçant du doigt.